Walor, qui appartient depuis fin 2023 au groupe allemand Mutares, a repris en novembre 2018 les ex-Ateliers des Janves à Bogny-sur-Meuse et AMI à Vouziers, alors en dépôt de bilan. Moins d’un an après le rachat du fabricant de pièces automobiles par le fonds d’investissement allemand Mutares, les dirigeants demandent l’ouverture d’un plan de sauvegarde pour le site de Bogny-sur-Meuse (Ardennes) qui compte 127 salariés, et le placement en redressement judiciaire pour l’unité de Vouziers (Ardennes) et ses 90 employés. Face à l'avenir incertain de l'usine métallurgique Walor, dont deux des sites sont dans les Ardennes, à Vouziers et Bogny-sur-Meuse, des salariés sont entrés en grève jeudi 4 avril. La grève n’a pas été suivie par la CGT.
Alors que l’usine Walor passait le lundi 23 septembre 2024 au tribunal de commerce de Sedan afin d’évoquer l’avenir des deux sites ardennais, il avait été décidé, à l’issue de cette audience, que le site de Vouziers était placé en redressement judiciaire pour une durée de six mois.
Le mercredi 13 novembre, les syndicats CGT (majoritaire à Bogny-sur-Meuse) et CFDT (majoritaire à Vouziers) ont lancé un nouvel appel à la grève pour les salariés des usines Walor.
Lundi 25 novembre, le tribunal de Sedan a acté le rachat des deux sites de Vouziers et Bogny-sur-Meuse par Forgex. À l’heure actuelle, 101 salariés restent, et 102 sont licenciés, stipule la délibération. Seul repreneur sur les rangs, Forgex est officiellement le nouveau propriétaire des usines Walor de Vouziers et Bogny. les deux usines sont cédées à l’euro symbolique, ce que les mandataires judiciaires retenus pour Vouziers ont trouvé «choquant», sans plus de détails.
Les salariés, chez qui la colère ne faiblit pas, ont décidé de reconduire leur mouvement de grève. Ils sont en colère car la prime supra-légale de licenciement proposée atteint le montant de 7 000 euros. Les salariés de Bogny-sur-Meuse, qui n’ont d’ailleurs toujours pas signé d’accord majoritaire pour le PSE, contrairement à ceux de Vouziers. Ils jugent la prime supralégale versée par Walor bien insuffisante au regard du pouvoir financier du groupe et de sa holding, Mutares.
Le 29 novembre 2024, les salariés de l’usine Walor étaient invités à un entretien préalable à leur licenciement, ou leur conservation. Un des dirigeants de Forgex est venu à leur rencontre, indiquant au délégué syndical de la CGT qu’il n’avait plus droit de cité dans l’entreprise, sauf à l’intérieur du local syndical.