Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 mai 2023 1 01 /05 /mai /2023 08:19
1er mai, Fête du Travail ou fête des travailleurs ? Eglantine écarlate ou muguet ?

Le lundi 1er mai 2023 est, comme tous les 1er mai depuis 1948, un jour férié. Il s’agit en effet de la Fête du Travail. En France, elle se confond avec la journée internationale des travailleurs. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’origine de cette fête n’est pas française, mais américaine. En Amérique du Nord, il existe une distinction entre fête du Travail et fête des Travailleurs : la fête du Travail (Labor Day),  jour férié, est célébrée le premier lundi de septembre et la fête des Travailleurs, jour non férié, a lieu, quant à elle, le 1er mai.

Aux États-Unis, au cours de leur congrès de 1884, les syndicats américains se donnent deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils choisissent de lancer leur action le 1er mai, date du moving day parce que beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable, et que les contrats ont leur terme ce jour-là, l'ouvrier devant déménager (d'où le terme de moving day) pour retrouver du travail.

La grève générale du , impulsée par les anarchistes, est largement suivie. Ils sont environ 340 000 dans tout le pays. 200 000 travailleurs américains obteniennent la journée de huit heures, mais pas les autres, entraînant de grandes mobilisations partout dans le pays et de violents affrontements à Chicago. Trois ouvriers de la société McCormick Harvester sont tués le 3 mai.  Le lendemain a lieu une marche de protestation et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. Une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait un mort dans les rangs de la police. Sept autres policiers sont tués dans la bagarre qui s’ensuit. À la suite de cet attentat, cinq syndicalistes anarchistes sont condamnés à mort (Albert Parsons, Adolph Fischer, George Engel, August Spies et Louis Lingg) ; quatre seront pendus le vendredi Lors du procès, le procureur Julius Grinnel déclare dans sa plaidoirie : «Nous savons que ces huit hommes ne sont pas plus coupables que les milliers de personnes qui les suivaient, mais ils ont été choisis parce qu'ils sont des meneurs ; Messieurs du jury, faites d'eux un exemple, faites-les pendre, et vous sauverez nos institutions et notre société.» En 1893, le gouverneur de l'Illinois John Peter Altgeld gracie les 3 syndicalistes encore détenus, en raison de la fragilité de l'enquête et du processus judiciaire. Il accuse également le chef de la police de Chicago d'avoir créé le violent climat de répression ayant conduit à cet attentat.

L’idée d’une journée annuelle de revendication est aussi apparue en Europe, et validée lors du Congrès de l’IIe Internationale socialiste en 1889, réunie à Paris à l’occasion du centenaire de la Révolution française et de l’exposition universelle. Sous l’impulsion de Jules Guesde et de son Parti Ouvrier (Guesde inventera le terme de «fêtes du Travail» en 1890) et sur une proposition de Raymond Lavigne, cette Internationale décide le  

Le , à Fourmies, dans le Nord, la manifestation tourne au drame : la police tire sur les ouvriers et fait neuf morts.  Avec ce nouveau drame, le 1er mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens. Les militants épinglent une églantine écarlate (Rosa rubiginosa), fleur traditionnelle du Nord, en souvenir du sang versé et en référence à Fabre d'Églantine. Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l'Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai.

C'est avec la résolution suivante, prise dans l'été de 1885, par le Central Labor Union fondé à New York en mars 1882 que le 1er mai se changea en 1er lundi de septembre aux États-Unis. Alors que d’autres organisations syndicales avaient déjà voté et adopté une proposition visant à honorer le 1er mai 1886. «Considérant que différents jours de l'année sont consacrés par la loi comme jour de repos en mémoire d'événements importants, et considérant qu'il n'en est aucun qui se rapporte à une démonstration ouvrière, le Central Labor Union déclare le premier lundi de septembre de chaque année Labor Day et décide que ce jour sera observé comme jour de repos. Nous demandons à toutes les organisations centrales de travailleurs dans tous les États-Unis de s'unir à nous pour exécuter dans sa lettre et dans son esprit la présente résolution.»

Le 11 mai 1894, les ouvriers de Pullman Palace Car Company à Chicago protestent contre des réductions de salaire et le licenciement des représentants des syndicats. Ils cherchent l'appui de leur syndicat central mené par Eugene V. Debs. Le 26 juin, l'Union américaine des chemins de fer appelle à un boycott de toutes les voitures ferroviaires de Pullman. Dans les jours qui suivent, 50 000 ouvriers du rail se conforment à cette directive et la circulation ferroviaire à Chicago s’arrête. Le 4 juillet, le président américain Grover Cleveland envoie 12 000 hommes de troupe pour briser le mouvement, s'ensuivent des émeutes et des affrontements violents. Deux hommes sont tués au cours de ces affrontements, à Kensington, près de Chicago. La grève est déclarée terminée le .

En 1907, à Paris, le muguet remplace l'églantine en reprenant une ancienne coutume remontant à la Renaissance, à l'époque de Charles IX et qui consistait à offrir le muguet de mai. Le muguet est alors porté à la boutonnière avec un ruban rouge. À partir de ce début de XXe siècle, il devient donc habituel, à l'occasion du 1er mai, d'offrir ce brin de muguet, symbole du printemps en Île-de-France.

Le

La revendication de la réduction de la journée de travail à huit heures  étant satisfaite lors de l'entre-deux-guerres dans la plupart des pays européens industrialisés, cette journée devient au XXe siècle une journée de lutte et de célébration des combats des salariés et du mouvement ouvrier.

Le 24 avril 1941, le Maréchal Pétain instaure officiellement par la loi Belin le 1er mai la "fête du Travail et de la concorde sociale". Pour rendre cette célébration populaire, l'ancien dirigeant français décide que cette journée sera chômée. Elle disparaîtra à la Libération puis sera réintroduite en 1946 et définitivement proclamée journée fériée, chômée et payée pour les salariés en 1948.

Aujourd’hui, la fête du Travail ou des Travailleurs est commémorée par un jour férié chômé le 1er mai dans la plupart des pays ayant institué une telle fête, comme la France.

Partager cet article
Repost0
15 avril 2023 6 15 /04 /avril /2023 18:26

Le local Camarade, ouvert en 2017, est un espace qui porte des positions et des propositions pour en finir avec la vie chère et le travail à vie, pour la solidarité et l’autodéfense de classe, pour les soulèvements, pour la révolution, contre la dissociation au sein des luttes et des mouvements, contre les catégories du pouvoir du bon et du mauvais manifestant, dans les mouvements de lutte à Toulouse et au-delà.

Serge en est un membre actif depuis son ouverture, ouverture initiée dans la continuité d’une histoire politique dont nombre d’entre nous faisions déjà partie à l’époque. Nous sommes de vieux camarades et amis qui se sont rencontrés dans les luttes qui ont perturbé le train-train quotidien de l’écrasement capitaliste ces quinze dernières années.

La ridicule opération de diabolisation de Serge a rapidement été étouffée par les dizaines de témoignages qui ont répondu à l’appel des camarades du S pour dire qui il est, et nous les en remercions chaleureusement. Il ne pouvait en être autrement.

Nous remercions également toutes les personnes qui ont pris soin de notre ami pendant que les militaires le regardaient mourir.

Nous remercions aussi toutes les personnes qui ont témoigné leur solidarité, par des mots, par des actes.

Nous reprendrons très vite les activités du local pour nous retrouver et continuer la lutte.

Nous en profitons pour rappeler à tous les politicards qui essaient de capitaliser sur la situation de Serge qu’il ne les aime pas.

Aujourd’hui comme hier, l’État nous fait la guerre.  De Sainte-Soline au mouvement des retraites, à ceux passés et à venir, l’étau policier constitue sa seule et unique réponse. Derrière le carnage de Sainte-Soline,  l’État a d’ailleurs concrètement signifié son intransigeance vis-à-vis de tout ce qui le remet et le remettra en question.

L’État ne peut réfléchir autrement qu’en identifiant un ennemi. Il construit une identité, ici «l’ultra-gauche». Il mène ensuite une opération de ciblage de cette identité, où les critères d’appartenance sont relativement flous (le ministre a réussi à y inclure la LDH), en espérant que les cercles les plus éloignés du point névralgique engagent un mouvement de retrait pour laisser la police faire son travail et écraser les récalcitrants. Tandis que l’État brandit la menace de l’ultra-gauche, c’est autre chose qu’il veut écraser.

Les groupes politiques qu’il cible ne sont pas le débordement. Le débordement, ce sont nous tous qui luttons contre l’État, contre l’exploitation, ici et maintenant.

Le débordement, c’est quand on ne peut se résoudre à arrêter une grève pendant que les puissants nous crachent à la gueule leur mépris de ce que nous sommes, avec ou sans réquisition.

Le débordement, c’est quand on ne peut pas accepter de rentrer chez soi après un onzième défilé encadré par les syndicats et leur instinct de défaite, la tête chargée de questions sur les thunes qu’on a perdues à faire grève sans y prendre une part active.

Le débordement, c’est quand, après un après-midi dans les gaz, sous les matraques et à portée de LBD, de grenades assourdissantes, de désencerclement et de G2ML, on se dit «plus jamais ça» et on décide de se protéger de ces assassins assermentés.

Ce débordement, c’est le moment où le mouvement prend une nouvelle dimension. A l’heure actuelle, de nombreuses composantes en sont là et basculent dans l’organisation pratique pour arracher des victoires. Parce que c’est ça l’objectif d’une lutte. Nous devons nous donner les moyens de gagner.

Au prétexte de la vague figure de l’ultragauche, l’État s’attaquera en réalité à nous tous, à toutes les pratiques qui cherchent la solidarité dans la lutte, pour tenir face à lui.

La première victoire, c’est l’unité dans la lutte, le refus de la division. Le débat stratégique sur l’unité se polarise entre deux positions. D’un côté on nous vante l’unité politique derrière la gauche, qui signifie l’extension de l’encadrement du mouvement, des partis et syndicats qui capitalisent sur nos luttes.

A cette unité dans la récupération, nous opposons l’unité dans la lutte, par l’extension du mouvement dans le temps et dans l’espace, par la construction d’un mouvement massif, révolutionnaire et autonome, pour que tout le monde vive bien.

C’est en ce sens que nous appelons à renforcer la solidarité dans les cortèges, entre les prolétaires, entre les secteurs, dans la grève comme sur les blocages et dans la rue et cela partout dans le monde, car la situation de Serge et du mouvement actuel contre le vieux monde parle et résonne dans d’autres contrées du globe.  Nous rejoignons aussi l’appel à nous protéger des forces de police et de gendarmerie.

Force à Serge, vive le communisme & l’anarchie.

On continuera jusqu’à la victoire de la Révolution mondiale !

 

Merci de faire tourner

 

Partager cet article
Repost0
12 avril 2023 3 12 /04 /avril /2023 21:18

(lu lors de la soirée de soutien aux Soulèvements de la terre à Paris)

La menace de dissoudre un des collectifs qui ont appelé à manifester contre les bassines, le 25 mars, est une nouvelle illustration du mépris que ce régime exprime envers quiconque veut faire barrage à la politique qu’il mène au service de la bourgeoisie. Il s’agit en effet pour lui d’accréditer l’idée que les milliers de manifestants présents à Sainte-Soline auraient été des enfants sans aucune autonomie, arrivés là sous l’influence de quelque puissance occulte.
Menacer de dissoudre des structures qui organisent la solidarité contre la répression est un autre reflet de ce mépris consistant à faire croire que les gens eux-mêmes, à la base, sont incapables de s’organiser pour se défendre.

Or c’est tout le contraire qui se passe aujourd’hui en France.

A Sainte-Soline, il n’y a pas eu, d’un côté, les «bleus» et les «noirs» et, de l’autre, les «familles».

Les dizaines de milliers de personnes participant à cette manifestation interdite savaient que les plus mobiles se trouveraient dans le cortège chargé d’ouvrir le chemin vers la bassine, et nul ne dissociait les «non-violents» des «violents», les «bons» manifestants des «mauvais». La complicité entre les uns et les autres était évidente. Ces dizaines de milliers de personnes ont agi ensemble, chacune selon ses possibilités, contre le modèle capitaliste que représentent les bassines et malgré les menaces de répression émanant de l’Etat. Et elles ont été capables, ensemble, de résister physiquement au bras armé de cet Etat.

La violence a été du côté des forces de l’ordre, qui ont visé l’ensemble des manifestants.
Les 200 blessés de Sainte-Soline – dont notre fils Serge et Mickaël, les plus gravement atteints – ne sont pas le résultat d’une «mauvaise gestion de l’ordre», d’erreurs de tel ou tel, ou simplement le fruit du hasard. Le responsable de ces 200 blessés, c’est un Etat qui a pour seul objectif, dans la période actuelle, de mettre à genoux toute contestation sociale afin de mieux gérer l’exploitation du travail dans les années à venir, face à la crise que connaît le capitalisme pour se perpétuer.

La répression policière et juridique est omniprésente et se répand comme la misère sur le pauvre monde, mais nous ne nous laisserons pas enfermer dans un combat contre cette répression qui accaparerait tous nos espaces et notre vision de la vie. Car notre monde, c’est aussi celui de la lutte, et la lutte c’est la fête. La fête, ce sont les barbecues des gilets jaunes sur les ronds-points ; ce sont les cris et les chants lors des manifestations contre la réforme des retraites ; c’est l’expression créative et colorée que peuvent avoir les manifestations des femmes ou des homos ; ce sont les grèves ou les occupations dans lesquelles les salariés se découvrent sur leur lieu de travail ; ce sont les blocages joyeux de routes ou de lycées…
Contre la répression, ces espaces de lutte et de fête témoignent que le monde doit changer de base, et que nous avons en nous, dès maintenant, la capacité d’y parvenir en les mettant en valeur et en les élargissant.

Nous n’avons besoin d’aucune «figure» ou d’aucun parti pour nous indiquer la voie à suivre tout en nous prenant par la main.

Nous maintiendrons notre union dans un même combat contre l’aménagement capitaliste du territoire, et notre solidarité contre la répression. On ne tue pas un mouvement en déclarant dissoutes certaines de ses structures ou en les interdisant. Dissolution ou interdictions ne changeront donc rien.

Et nous ne céderons pas aux palinodies de partis politiques qui cherchent encore à parler en notre nom alors qu’ils ne représentent plus grand-chose.

C’est en nous que nous devons avoir confiance pour repousser l’assaut de l’Etat policier, comme celui d’une extrême droite à l’affût.


Les parents de Serge,

le 12 avril 2023

 

Merci de diffuser ce communiqué le plus largement possible.

Partager cet article
Repost0
4 avril 2023 2 04 /04 /avril /2023 07:34
20230403 Mégabassines : L'Etat français est entré en guerre à Sainte Soline

Pour les mégabassines, l’État a utilisé des moyens militaires pour casser la rapide poussée  du mouvement d'opposition à l'accaparement de l'eau par 6 % des plus gros agriculteurs productivistes. L'eau est devenue une matière première indispensable pour le capital.

Interview de Gérald et discussion

Partager cet article
Repost0
28 février 2023 2 28 /02 /février /2023 12:08
20230227 Grève des femmes de ménage à la centrale de Civeaux

Enregistrement du débat à Châtellerault en soutien aux femmes de ménage de la centrale nucléaire de Civeaux toujours en grève depuis le 10 janvier. Leurs revendications portent sur leurs salaires et leurs conditions de travail. Ce débat a eu lieu après la projection du film "Débout les femmes" de F. Ruffin et Gilles Perret.

La fin de l'émission est consacrée aux victimes d'accidents du travail dont le collectif organise le 4 mars à Paris (14h square d'Ajaccio 7ème) une marche blanche.

Partager cet article
Repost0
12 mai 2021 3 12 /05 /mai /2021 06:28
20210510 Soulèvement en Inde (suite)

Les lois que veut faire passer le gouvernement de Narendra Modi signent la mort de la petite paysannerie indienne. Aussi les petits paysans qui sont très prolétarisés et les ouvriers agricoles, mènent un combat à la vie à la mort qui non seulement ne faiblit pas depuis le mois de juin 2020 quand ce mouvement a commencé, mais s’approfondit et s’élargit toujours un peu plus.

Aujourd’hui, nous en sommes à un moment où le soulèvement paysan qui bénéficie d’un très large soutien des classes populaires essaie de se transformer peu à peu en soulèvement de l’ensemble de ces mêmes classes populaires. Le soulèvement paysan a aussi changé la société en amenant déjà Modi à suspendre les lois anti-ouvrières liquidant l’essentiel des acquis ouvriers que le gouvernement voulait également imposer.

Les jeunes sont particulièrement attirés qui étouffent dans cette société cloisonnée. Le soulèvement paysan est à la mode, dans les vêtements, les T-shirts, les mouvements de jeunes, la musique, les badges… Paysan, c’est cool.

Le pouvoir essaie de profiter de la saison des récoltes (elle a commencé en avril) qui oblige bien des paysans à retourner au travail  pour mener une campagne de masse avec l’aide de ses médias pour faire croire que le soulèvement paysan est en train de s’arrêter et tenter de l’attaquer à cette occasion.

Interview de Jacques Chastaing par L’Actualité des luttes

Rappel : émissions récentes traitant du même sujet que vous pouvez retrouver sur ce site : 20210215 Colère paysanne en Inde et 20210315 Gigantesque tsunami social en Inde

Partager cet article
Repost0
8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 20:44
Urgence Sovkipeu

Des dizaines de personnes en situation de détresse (essentiellement des demandeurs d’asile, parmi lesquels 22 mineurs, dont huit enfants de moins de trois ans et un isolé), logent dans un immeuble réquisitionné d’urgence.

Or, ce jour (7 mai) une lettre du tribunal d’instance a été reçue, ordonnant l’évacuation immédiate des lieux avec menace d’usage de la force publique, sans délai et sous des prétextes fallacieux : troubles du voisinage, alors que rien de tel n’a été signalé ; troubles liés à l’insalubrité, alors que rien de tel n’a été établi et que des enfants vivent sur place ; dégradations, alors qu’aucune dégradation n’a eu lieu et que personne n’est entré dans les lieux pour le constater.

Les personnes se retrouveraient alors sans logement, au mépris de toute forme d’humanité. Elles doivent être relogées dans l’immédiat, conformément au Code de l’Action Sociale et des Familles : "Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence".

infos sovkipeu@riseup.net

Rassemblement jeudi 9 mai à 19h devant l'hôtel de ville de Reims.

Partager cet article
Repost0
12 juin 2018 2 12 /06 /juin /2018 14:08
BURE ET LONGWY AU TEMPS DES CERISES
A l'initiative du Comité "Brut de Bure" et l'EGREGORE
 
BURE ET LONGWY 
s’invitent
AU TEMPS DES CERISES
Jeudi 28 juin 2018
 

14 h : RENCONTRE avec Sébastien Bonetti. Présentation du dernier document Bure en Lutte.

La période qui sera évoquée s'attache à la prise collective du Bois Lejuc tout proche de Mandres en Barrois (Meuse), le 19 juin 2016, son occupation durant trois semaines, la première expulsion spectaculaire, l'implantation par l'ANDRA d'un mur de béton de plus d'un km et sa mise à terre par la vague "Bure de Merlin" les 14 et 15 août 2016... L'occupation de la forêt durant un an et demie... jusqu'à l'expulsion militaire le 22 février 2018.

L'idée c'est de consacrer deux heures depuis la présentation de l'extrait du doc et puis la discussion qui s'en suivra ensemble.

 

Ce qui nous mène avec Steve Bingham pour les présentations et la transition ...ainsi, nous évoquerons l'érosion des bassins industriels de sidérurgie comme l'avènement de l'industrie nucléaire. 

 

16 h : Rencontre avec Steve Bingham, auteur réalisateur du film Longwy.

Nous évoquerons ce qui a marqué et déterminé son départ des Etats Unis pour l'Europe, ses engagements multiples et notamment auprès des Blacks Panthers comme avocat, ce qui fît de lui une cible du chef du FBI Edgar  Hoover.

Le contexte social en lorraine dans ces années de fer 79-84, où tout semble  encore possible !!? 

 

18 h : Le film Longwy, suivi d'une discussion sur la période et les liens à établir avec le mouvement social actuel, la détermination de l'Etat à anéantir toute contestation par toute une palette de stratégies qui vont de la propagande, du dénigrement, au mépris et à la violence sans limites contre les classes dangereuses.

 
20h : Repas collectif au Temps des Cerises 
A prix libre! 

 

Plus d’infos dans l’Emission L’Egrégore,

tous les lundis 19 h sur Radio Primitive, 92,4 MH

 

Dans son film, Steve Bingham raconte tout : les dures conditions des sidérurgistes (liées à la nature de leur travail et à ses horaires), leur amour de leur métier, les solidarités qu’ils ont construites… Mais aussi la grève des loyers observée par les immigré-e-s pendant un an dans le foyer Sonacotra deMont-Saint-Martin ; le travail des ouvrières aux Faïenceries de Longwy, jusqu’à leur fermeture à l’hiver 1981 et à leur occupation pendant plusieurs mois avec le soutien de syndicalistes CFDT et CGT. Et encore la difficulté d’organiser la vie quotidienne (notamment la garde des enfants, qui empêche les femmes de militer autant qu’elles le voudraient), pendant ces mois d’effervescence ; les répercussions du plan «acier» gouvernemental sur l’économie régionale, avec la disparition des commerces et d’autres entreprises…

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2017 4 30 /11 /novembre /2017 16:46
Bure, la bataille du nucléaire

Bure, la bataille du nucléaire

Gaspard d'Allens et Andrea Fuori

(éditions du Seuil)

 

Un sarcophage gigantesque censé tenir des dizaines de milliers d'années ! C'est au nom de ce projet fou qui serait le plus grand chantier d'Europe que Bure entre Meuse et Haute-Marne, se transforme en zone grillagée et quadrillée de gendarmes. Pour l'industrie nucléaire, ce territoire relégué serait l'exutoire ultime des déchets radioactifs qui s'accumulent et dont elle ne sait que faire. Sur place, les habitants sont de plus en plus nombreux à s'insurger contre la transformation de leur région en «poubelle atomique». Depuis deux ans, des dizaines de personnes s'installent sur plac, occupent une forêt, bloquent les travaux.  La nouvelle bataille du nucléaire est lancée pour empêcher de croire que cette industrie peut continuer sans risque, réinventer des manières de vivre et lutter, imaginer d'autres possibles pour ce pays. Dans cette enquête où l'engagement vécu se mêle au regard journalistique, Gaspard d'Allens et Andrea Fuori n'écrivent pas un livre de plus sur le nucléaire, mais l'histoire en train de se vivre d'une rébellion déterminée contre la violence du monde industriel. Ils révèlent aussi les méthodes manipulatrices des nuc1éaristes, et la façon dont l’Etat achète les consciences pour imposer le si1ence. Le combat vaut d'être mené : ce récit impétueux et pourtant réfléchi convainc qu'il est possible de faire reculer les puissants. Plutôt que la contamination radioactive, parier sur la contagion joyeuse d'une force de résistance.

Gaspard d'Allens est journaliste. Il a déjà publié Les Néo-paysans (Seuil-Reporterre), avec Lucile Leclair, un livre qui a révélé l’importance d'une passionnante mutation agricole, et qui connaît un grand succès. Andrea Fuori s'est installé à Bure il y a plus d'un an, complètement bouleversé par ce qui s’y jouait. Il écrit occasionnellement pour Reporterre et des médias autonomes.

En vente : 12 € (vous ouvez nous le demander)

 

 

Partager cet article
Repost0
13 novembre 2017 1 13 /11 /novembre /2017 09:29
UN TOIT, UN LYCEE, DES PAPIERS...

20 novembre : journée internationale des droits de l’enfant

 

ÉGALITÉ DES DROITS

POUR TOUS LES JEUNES !

 

UN TOIT, UN LYCÉE, DES PAPIERS...

Faisons respecter les droits de l’enfant !

 

RASSEMBLEMENT LE

20 NOVEMBRE

entre 12 h et 14 h

à proximité du Conseil départemental

de Châlons-en-Champagne

Partager cet article
Repost0
24 juin 2017 6 24 /06 /juin /2017 16:19

Plusieurs associations (ACCUS, ADULT et CDIU) appellent les usagers du TER Vallée de la Marne à débuter une grève de présentation des titres de transport du lundi 26 juin au vendredi 30 juin. C’est à cette date que ces associations rencontreront la SNCF et le Conseil Régional. Les usagers de la ligne seront en règle et en possession d’un titre valide mais refuseront de le montrer au contrôleur.

«Vous, usagers vivez un cauchemar depuis plus de 3 semaines : Incidents majeurs (arbres sur les voies, feux aux abords des voies, trains en panne) engendrant des retards conséquents. Vous souffrez également des suppressions de train, des mises en place tardives des locomotives, d’une prise en charge en situation perturbée et d’informations voyageurs chaotiques voire inexistantes…»

Ces associations réclament auprès de la SNCF et du Conseil Régional, en plus d’un service de qualité sur la ligne, «une indemnisation rapide et conséquente» ainsi que «des mesures fortes et immédiates pour que des enseignements soient tirés de ce que l’on vit actuellement notamment en termes de prises en charge voyageurs et communications au regard du prix de l’abonnement sur notre ligne (TGV, BUS, TAXIS)».

Partager cet article
Repost0
13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 09:29
130 salariés sur le carreau avec la fermeture de la Matt fin 2019

Après des mois de langue de bois, c’est désormais officiel : l’usine Matt, implantée depuis 40 ans à Chaourse, en périphérie de Montcornet sera définitivement fermée par son propriétaire Trèves, fin 2019. L’annonce en a été faite hier lundi en fin de journée aux membres de l’intersyndicale lors d’une rencontre avec le médiateur désigné par le préfet et le directeur départemental du travail.

 

Aujourd’hui, les 130 salariés poursuivent un 7e jour de grève. Mais ils ont été sommés par le groupe Trèves de laisser pénétrer deux camions dans l’entreprise, faute de quoi les négociations en cours seraient interrompues. En fait de discussions, les représentants de l’intersyndicale en sont à solliciter les meilleures conditions de départ pour les salariés qui seraient licenciés. Il y a quelques jours, la prime supra légale proposée par Trèves se limitait à 25 % de mois de salaire par année d’ancienneté. Les syndicalistes exigent 3 000 euros par année de présence dans l’entreprise.

 

À 14 heures aujourd’hui, une manifestation rassemblera salariés, et collègues de Goodyear et de Toyota. En revanche, il a été expressément demandé aux élus, défaillants selon les salariés, de ne pas se joindre au cortège «afin d’éviter tout débordement». Ceci à la suite de la venue dimanche sur le site des maires de Chaourse, Montcornet, du président du conseil départemental et de l'ex député de le Laon qui a déclaré qu'il ne les soutiendrait pas tant qu'ils seront dans l'illégalité avec le blocage du site.

Partager cet article
Repost0