Une pause dans le feuilleton de l’été.
Dans cette émission, nous recevons Julie du collectif Solidarité Kanaky avec qui nous reviendrons sur la lutte d’indépendance du peuple Kanak et sur la répression qu’il subit.
Une pause dans le feuilleton de l’été.
Dans cette émission, nous recevons Julie du collectif Solidarité Kanaky avec qui nous reviendrons sur la lutte d’indépendance du peuple Kanak et sur la répression qu’il subit.
Le Feuilleton de l’été : 10 JOURS QUI EBRANLERENT LE MONDE DE JOHN REED.
Comment une révolution advient elle ?
Episode 5 : Du chaos au Grand Soir
Les soldats de la forteresse Pierre et Paul se rangent du côté bolchévik, après un discours de Trotsky : la boucherie du front doit enfin cesser. Le bataillon de cyclistes manifeste son enthousiasme. Tout s'accélère.
Episode 6 : La chute du gouvernement provisoire
Le gouvernement provisoire est tombé; Kérenski est en fuite. John Reed s'introduit dans le Palais d'Hiver où ronflent des junkers, élèves-officiers, qui ont vidé les caves. Les ouvriers armés (gardes rouges) s'organisent.
Le Feuilleton de l’été : 10 JOURS QUI EBRANLERENT LE MONDE DE JOHN REED.
Comment une révolution advient elle ?
Episode 3
Dans leur petit logement de Greenwich Village, John Reed et Louise rassemblent leurs documents: tandis que Kérenski, premier ministre, prépare une nouvelle répression en s'alliant aux généraux cosaques, la rue
s'emplit des clameurs des soldats et ouvriers révolutionnaires.
Episode 4
À quelques jours de l'insurrection, les militants américains John Reed, Louise Bryant, Bill Chatov et Albert Rhys-Williams rencontrent les responsables bolchéviks Lev Kamenev, Alexandra Kollontaï et Volodarski. John Reed récupère ses documents.
La dissolution de l’Assemblée Nationale et les élections législatives qui en découlent nous emmènent vers des rivages inconnus. Un «Nouveau Front populaire» à vocation essentiellement électoraliste a bien été mis sur orbite et au lendemain de la sage, très sage marche antifasciste du 15 juin, les manifs plus ou moins spontanées des premiers temps ont cessé.
Mais qu’est donc ce nouveau front populaire, à quoi fait il référence, comment et pourquoi le Front Populaire fait partie des mythes de la gauche et des illusions de la social démocratie...
Et, sur un ton larmoyant, où la mauvaise foi s'effaçait soudain devant la sincérité, Blum, en pleine victoire, annonçait déjà l'échec : "Mais, s'il se trouvait que nous échouions, s'il se trouvait que des résistances insurmontables nous obligent à constater qu'il est impossible d'amender, du dedans, la société actuelle, je serais, moi, le premier à venir vous
dire : C'était une chimère ! C'était un rêve vain ! Il n'y a rien à faire de cette société. (...)." Victime expiatoire offerte à l'avance aux coups de l'ennemi, il nous consolait, par anticipation, de l'effondrement de nos rêves en réchauffant notre foi socialiste à la vision d'un futur eschatologique. La salle, debout, l'acclama religieusement.
Daniel Guérin Front Populaire révolution manquée
Dans cette émission, il sera question de sabotage. De l’histoire du sabotage plus exactement, à l’occasion d’une présentation de livre à la bibliothèque associative de Malakoff, le 20 avril dernier. Victor Cachard y présentait son premier ouvrage sur le sujet, intitulé, Histoire du sabotage, aux éditions libre. Un second volume est prévu normalement pour novembre 2024. Vous entendrez ici surtout une conception anarchiste de la pratique, à travers principalement les écrits de Emile Pouget. Outre une histoire du concept, vous entendrez également des discussions, des réflexions des personnes présentes, sur leur vision et leur pratique du sabotage.
Dans cette émission, nous vous proposons d’écouter des enregistrements pris dans le cadre d’une rencontre organisée par l’ICAN française, c’est-à-dire, la campagne internationale pour abolir les armes nucléaires. Lancée en 2007, cette dernière est une coalition d’organisations non-gouvernentales et opère à une échelle internationale pour promouvoir l’élimination des armes de destruction massive. L’ICAN France donc, avait invitée ce mardi 23 avril 2024 la militante et politicienne polynésienne Hinamouera Cross-Morgant, laquelle s’est entretenue avec Jean-Marie Collin, directeur de ICAN France, des conséquences de ce qui est nommé communément des “essais nucléaires”, en Polynésie française.
L’horreur que subissent les gazaouis, qui n a malheureusement pas commencé le 7 octobre, va encore augmenté d’un cran avec l’annonce par les autorités israéliennes de l’imminence d’une opération sur Rafah. Il apparaît donc plus que nécessaire d’intensifier et d’élargir le mouvement de solidarité avec la Palestine. Nous proposons donc dans cette émission quelques pistes pour tenter d’enrayer la machine infernale qui se déroule sous nos yeux.
Enquête ouvrière : Nous avons les moyens de vous faire parler avec la Mouette Enragée.
Que reste t il de la "classe ouvrière" sujet mythique et révolutionnaire par excellence : disparue ? transformée ? intégrée ? Investie dans un projet depuis 2017 d’enquête ouvrière, La Mouette enragée a recueilli la parole de salarié·es à travers un questionnaire en ligne et sous forme d’entretiens menés principalement dans le Pas-de-Calais, le Nord et la Bretagne, à l’occasion de rencontres ou de luttes de boites. Ils nous présentent ce soir le résultat de leurs réflexions à l'occasion de la sortie du bouquin résultant de cette enquête.
La polémique autour de la loi Darmanin dénommée «Asile et immigration» ne faiblit pas. Mais limiter sa dénonciation à des critiques humanistes ne permet pas de saisir la logique profonde de cet acharnement législatif : une loi en moyenne tous les 2 ans sur l’immigration. Et surtout elles nous empêchent d’utiliser le seul moyen pour essayer de faire plier le gouvernement, c’est-à-dire le rapport de force.
Avec la diffusion en 2 parties du reportage d’Hélène Servel et de Tiffenn Hermelin, nous revenons encore une fois sur les conditions de l’exploitation des travailleurs détachés dans l’agriculture du Sud de la France.
Depuis le 7 octobre 2023, la lutte palestinienne est remise sur le devant de la scène médiatique. Rien ou très peu de choses sur le contexte politique au global, aussi bien en Israël qu’en Palestine. Encore moins sur les responsabilités occidentales d’une genèse coloniale qui s’applique aujourd’hui en Palestine.
Dans cette émission, nous vous diffusons donc un témoignage et une interview qui nous semblent nécessaires pour dessiner les contours d’un mouvement international de solidarité. Tout d’abord, nous diffusons le témoignage de Pierre Stambul, représentant de l’Union des Juifs Français pour la Paix, qui aurait du se trouver à Gaza début octobre, mais qui s’est trouvé bloqué en Egypte. Nous terminons avec l’interview de Guy Dardel, membre du Mouvement Immigration et des Banlieues, qui revient sur l’histoire des mobilisations de solidarité avec la Palestine depuis les années 90.
Alors que Gaza est ensevelie sous les bombes de l’armée israélienne, toute critique de l’Etat d’Israël est désormais assimilée à de l’antisémitisme. Procédé ignoble mais fort pratique pour évacuer toute discussion censée et sérieuse sur la catastrophe en cours.
Pour contrer cette propagande, le livre de Michèle Sibony, Béatrice Orès et Sonya Fayman, Antisionisme une histoire juive, est plus que salutaire.
Nous vous proposons ce soir l’écoute de sa présentation par l’une de ses autrices.
Le lundi 1er mai 2023 est, comme tous les 1er mai depuis 1948, un jour férié. Il s’agit en effet de la Fête du Travail. En France, elle se confond avec la journée internationale des travailleurs. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’origine de cette fête n’est pas française, mais américaine. En Amérique du Nord, il existe une distinction entre fête du Travail et fête des Travailleurs : la fête du Travail (Labor Day), jour férié, est célébrée le premier lundi de septembre et la fête des Travailleurs, jour non férié, a lieu, quant à elle, le 1er mai.
Aux États-Unis, au cours de leur congrès de 1884, les syndicats américains se donnent deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils choisissent de lancer leur action le 1er mai, date du moving day parce que beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable, et que les contrats ont leur terme ce jour-là, l'ouvrier devant déménager (d'où le terme de moving day) pour retrouver du travail.
La grève générale du , impulsée par les anarchistes, est largement suivie. Ils sont environ 340 000 dans tout le pays. 200 000 travailleurs américains obteniennent la journée de huit heures, mais pas les autres, entraînant de grandes mobilisations partout dans le pays et de violents affrontements à Chicago. Trois ouvriers de la société McCormick Harvester sont tués le 3 mai. Le lendemain a lieu une marche de protestation et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. Une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait un mort dans les rangs de la police. Sept autres policiers sont tués dans la bagarre qui s’ensuit. À la suite de cet attentat, cinq syndicalistes anarchistes sont condamnés à mort (Albert Parsons, Adolph Fischer, George Engel, August Spies et Louis Lingg) ; quatre seront pendus le vendredi Lors du procès, le procureur Julius Grinnel déclare dans sa plaidoirie : «Nous savons que ces huit hommes ne sont pas plus coupables que les milliers de personnes qui les suivaient, mais ils ont été choisis parce qu'ils sont des meneurs ; Messieurs du jury, faites d'eux un exemple, faites-les pendre, et vous sauverez nos institutions et notre société.» En 1893, le gouverneur de l'Illinois John Peter Altgeld gracie les 3 syndicalistes encore détenus, en raison de la fragilité de l'enquête et du processus judiciaire. Il accuse également le chef de la police de Chicago d'avoir créé le violent climat de répression ayant conduit à cet attentat.
L’idée d’une journée annuelle de revendication est aussi apparue en Europe, et validée lors du Congrès de l’IIe Internationale socialiste en 1889, réunie à Paris à l’occasion du centenaire de la Révolution française et de l’exposition universelle. Sous l’impulsion de Jules Guesde et de son Parti Ouvrier (Guesde inventera le terme de «fêtes du Travail» en 1890) et sur une proposition de Raymond Lavigne, cette Internationale décide le
Le , à Fourmies, dans le Nord, la manifestation tourne au drame : la police tire sur les ouvriers et fait neuf morts. Avec ce nouveau drame, le 1er mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens. Les militants épinglent une églantine écarlate (Rosa rubiginosa), fleur traditionnelle du Nord, en souvenir du sang versé et en référence à Fabre d'Églantine. Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l'Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai.
C'est avec la résolution suivante, prise dans l'été de 1885, par le Central Labor Union fondé à New York en mars 1882 que le 1er mai se changea en 1er lundi de septembre aux États-Unis. Alors que d’autres organisations syndicales avaient déjà voté et adopté une proposition visant à honorer le 1er mai 1886. «Considérant que différents jours de l'année sont consacrés par la loi comme jour de repos en mémoire d'événements importants, et considérant qu'il n'en est aucun qui se rapporte à une démonstration ouvrière, le Central Labor Union déclare le premier lundi de septembre de chaque année Labor Day et décide que ce jour sera observé comme jour de repos. Nous demandons à toutes les organisations centrales de travailleurs dans tous les États-Unis de s'unir à nous pour exécuter dans sa lettre et dans son esprit la présente résolution.»
Le 11 mai 1894, les ouvriers de Pullman Palace Car Company à Chicago protestent contre des réductions de salaire et le licenciement des représentants des syndicats. Ils cherchent l'appui de leur syndicat central mené par Eugene V. Debs. Le 26 juin, l'Union américaine des chemins de fer appelle à un boycott de toutes les voitures ferroviaires de Pullman. Dans les jours qui suivent, 50 000 ouvriers du rail se conforment à cette directive et la circulation ferroviaire à Chicago s’arrête. Le 4 juillet, le président américain Grover Cleveland envoie 12 000 hommes de troupe pour briser le mouvement, s'ensuivent des émeutes et des affrontements violents. Deux hommes sont tués au cours de ces affrontements, à Kensington, près de Chicago. La grève est déclarée terminée le .
En 1907, à Paris, le muguet remplace l'églantine en reprenant une ancienne coutume remontant à la Renaissance, à l'époque de Charles IX et qui consistait à offrir le muguet de mai. Le muguet est alors porté à la boutonnière avec un ruban rouge. À partir de ce début de XXe siècle, il devient donc habituel, à l'occasion du 1er mai, d'offrir ce brin de muguet, symbole du printemps en Île-de-France.
Le
La revendication de la réduction de la journée de travail à huit heures étant satisfaite lors de l'entre-deux-guerres dans la plupart des pays européens industrialisés, cette journée devient au XXe siècle une journée de lutte et de célébration des combats des salariés et du mouvement ouvrier.
Le 24 avril 1941, le Maréchal Pétain instaure officiellement par la loi Belin le 1er mai la "fête du Travail et de la concorde sociale". Pour rendre cette célébration populaire, l'ancien dirigeant français décide que cette journée sera chômée. Elle disparaîtra à la Libération puis sera réintroduite en 1946 et définitivement proclamée journée fériée, chômée et payée pour les salariés en 1948.
Aujourd’hui, la fête du Travail ou des Travailleurs est commémorée par un jour férié chômé le 1er mai dans la plupart des pays ayant institué une telle fête, comme la France.