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19 août 2024 1 19 /08 /août /2024 19:41
20240819 Massif attaque : rassemblement de la SGT 1

Les 20 et 21 avril dernier, était organisé le rassemblement du Syndicat des Gardien.nes de Troupeaux à Batsere dans les Pyrénées. Le SGT est un syndicat d’ouvrier.es agricoles qui exercent les métiers de berger.es, vacher.es et chevrier.es dans les alpages. En lutte contre le patronat agricole qui les exploite, ils et elles se battent pour faire appliquer le code du travail jusque dans leurs montagnes et en finir avec les idées reçues sur le métier de berger. Les Syndicats CGT des Gardien.nes de Troupeaux ont donc entamé un bras de fer face à la FNSEA afin de faire entendre ses revendications.

A l’occasion de ce week end, le syndicat a ou organiser plusieurs temps d’échange, notamment un avec Jocelyne Porcher autour de la question ”du bien être” animal. C’est l’échange que nous avons choisi de vous diffusez dans cette émission, précédée d’une interview des camarades de la SGT.

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26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 20:02
20240226 Entretien avec Didier Gadea du Modef

Soucieux de creuser le sujet afin de mieux comprendre les enjeux et les différents ponts de vues qui secouent l’agriculture nous avons demandé à Didier Gadea, syndicaliste du Modef, Mouvement de défense des exploitants familiaux, de faire le point sur la situation. Ses revendications se concentrent essentiellement sur la rémunération juste des agriculteurs. En ce sens, le Modef s’oppose à la signature de l’accord de libre-échange entre l’Europe et le Mercosur, et réclame un respect strict de la loi Egalim, censée garantir des prix rémunérateurs pour les paysans.

En fin d’émission, un entretien avec deux personnes ayant été sur les blocages : Nathalie tout d’abord dans le département du Cher, puis Sylvain ensuite, en périphérie de Paris.

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5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 20:20
20240205 Histoire de l’agriculture capitaliste (partie 2)

Nous poursuivons et terminons notre réflexion sur le mouvement des agriculteurs avec les camarades de Sortir du Capitalisme.

 

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30 janvier 2024 2 30 /01 /janvier /2024 14:08
20240129 Mouvement des agriculteurs/Histoire de l’agriculture.

Les mouvements d’agriculteurs font partie des traditions françaises. Ils suscitent par la nature de leurs acteurs un certains scepticisme de notre part. En effet agroindustriels et syndicats agricoles ne sont pas connus pour leur progressisme et leur capacité révolutionnaires. Pourtant ils semblent que les données habituelles soient cette fois ci différentes. Alors comment comprendre ce mouvement ?

Le meilleur moyen c’est de prendre du recul sur l’événement est de tenter de saisir par le temps long ce qu’est aujourd’hui l’agriculture dans l’économie capitaliste. Pour cela nous vous proposons ce soir un extrait d’une émission de Sortir du Capitalisme traitant de l’histoire de l’agriculture.

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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 20:22
20240115 Contre la loi immigration... Lutte de classe (partie 2)

Nous ferons un compte-rendu de la manif du 14 janvier à Paris contre la nouvelle loi sur l'immigration.
Puis, vous pourrez écouter le 2ème volet du reportage d'Hélène Servel et de Tiffenn Hermelin sur les conditions de l'exploitation des travailleurs détachés dans l'agriculture du Sud de la France qui sera consacré au décès en 2011 d'un ouvrier équatorien de 33 ans qui meurt de soif dans un champ de melons.

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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 14:16
Le prix de la terre agricole flambe dans la Marne

du-Rhône, le Vaucluse, le Nord, le Pas-de-Calais, le Var, le Val d’Oise et l’Essonne. Cette augmentation s’explique en partie par la pression urbanistique et le fait que la terre est devenue une valeur refuge.

Le prix moyen de l’hectare de terre agricole, hors vignoble, a quasiment doublé entre 1999 et 2016 dans la Marne (+ 197 %). Il a encore pris 3 % entre 2015 et 2016. De 5 170 euros il y a dix-huit ans, il est passé à 10 160 euros aujourd’hui.

La Marne fait ainsi partie des huit départements français les plus chers en la matière derrière les Bouches-

Certains secteurs marnais sont plus cotés que d’autres. Le prix de l’hectare avoisine ainsi les 12 000 euros en 2016, dans le Pays rémois, soit une augmentation de 5 140 euros par rapport à 1999, et la Vallée de la Marne (+ 6 310 euros). Dans la Champagne crayeuse, ce coût s’élève à 11 230 euros (+ 5 500 euros). Suivent le Tardenois (+ 5 430 euros) et la Brie champenoise (+ 5 240 euros) aux alentours de 9 300 euros et, loin derrière, la Champagne humide et l’Argonne à 6 490 euros l’hectare, contre 3 600 il y a dix-huit ans. Pourquoi une telle différence au sein d’un même département ? «Question de qualité du sol et de capacité de production. Dans l’Argonne, le sol est argileux et le relief accidenté, le revenu ramené à l’hectare est largement inférieur à celui de la Champagne crayeuse ou du Pays rémois», explique un élu à la Chambre d’agriculture de la Marne.

Dans les autres départements du Grand Est, les augmentations vont de 121 % dans le Haut-Rhin à 203 % dans la Meuse (forte accélération les 4 dernières années, dues surtout au prix d’achat au maxima des terres par l’ANDRA ; soit + 3 000 euros par rapport à la moyenne qui est d’environ 5 300 euros).

A noter une augmentation de 225 % pour l’ouest et le sud des Ardennes, zones les plus proches du Pays rémois avec un prix moyen de 8 350 euros en 2016 alors qu’il est de 5 970 euros pour l’ensemble du département.

 

Le prix des vignes flambe dans l’appellation Champagne

Le prix moyen de l’hectare de vignes a plus que doublé, voir triplé entre 2003 et 2016 pour les territoires de l’appellation Champagne.

Le prix moyen de l’hectare de vignes a plus que doublé entre 2003 et 2016 dans la Marne (+ 218 %). De 548 664 euros en 2003, il est passé à 1 201 368 aujourd’hui, même si l’on observe une légère baisse entre 2015 et 2016 (- 2,7 %). Dans la Côte des Blancs (zone1), il est passé de 685 606 euros à 1 532 893 euros (+ 224 %). Dans la côte d’Epernay et la Grande Montagne (zone2), il est passé de 539 319 euros à 1 181 824 euros (+ 219 %). Dans la zone 3 (reste du vignoble marnais), il est passé de 472 657 euros à 1 019 926 euros (+ 215 %).

Dans l’Aube, le prix moyen de l’hectare de vignes a presque doublé. Il est passé de 486 109 euros en 2003 à 974 728 euros aujourd’hui (+ 190 %).

Dans l’Aisne, le prix moyen de l’hectare de vignes a plus que triplé. Il est passé de 267 036 euros en 2003 à 855 875 euros aujourd’hui (+ 321 %).

Le prix moyen dans les 2 autres départements du vignoble de Champagne (Haute-Marne, 2 communes et Seine et Marne, 5 communes, ne représentant qu’1 % de la production) n’est pas connu.

Par contre en Alsace, le pris moyen de l’hectare de vignes a baissé entre 2003 et 2016 (- 8 %). Il est passé de 153 103 euros en 2003 à 124 353 euros aujourd’hui. La baisse la plus forte est dans le Haut-Rhin.

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6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 09:34

Les Safer viennent de publier le prix moyen des terres, prés, vignes et des forêts pour 2016.

Nous nos intéressés au prix moyen de l’hectare de vignes, vu que la région Grand Est a 2 vignobles en appellation d’origine protégé (Champagne et Alsace).

On assiste à une envolée des prix en Alsace depuis 2001, et en Champagne depuis 2011, alors que sir l’ensemble du territoire, l’augmentation suit à peu près celui du coût de la vie.

Le coût moyen de l’hectare de vigne en Champagne en 2016 est de 1 113 500 euros l’hectare, soit 6,6 fois plus élevé que celui de Bourgogne et 12,1 fois plus élevé que celui du Bordelais. Une folie !

Si bien que les Safer donnent 2 valeurs pour l’ensemble du territoire :

- Prix moyen/ha AOP 2016 : 140 600 €

- Prix moyen/ha AOP hors Champagne 2016 : 66 500 €

Sur 25 ans, le prix moyen de l’hectare a été multiplié par 3,6 en Champagne, par 2,1 en Alsace, par 1,5 en Bourgogne et par 1,3 dans le Bordelais et par 2,3 pour tous les AOP. Dans le même temps, le prix des terres agricoles n’a été multiplié que de 1,4 sur l’ensemble du territoire avec un prix moyen de 6 030 €/ha en 2016 (10 160 dans la Marne, 9 710 dans l’Aube, 8 970 dans les Ardennes, 3 390 an Haute Marne…).

Sachant qu’en Champagne par an, on ne peut commercialiser qu’entre 10 000 et 11 000 kg de raisin par hectare et que le prix du raisin variait de 4,2 à 6 € le kg, on comprend mieux pourquoi, lors de l’achat d’une grande marque, il y a séparation entre terrains et marque (il faut environ 20 ans pour rentabiliser l’achat)…

Prix moyen de l’hectare de vigne
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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 10:15

Il y a trois semaines, un cas de fièvre catarrhale, autrement appelée la maladie de la langue bleue, un virus qui atteint les muqueuses des bovins et des moutons, a été détecté en Haute-Marne, Résultat, les quatre départements de Champagne-Ardenne ont été classés en zone réglementée, dont le sud des Ardennes, même si pour l’instant, aucun cas n'y a été détecté.

La maladie de la langue bleue n'est pas transmissible à l'homme, elle est rarement mortelle pour le bétail, mais a un impact sur le système vasculaire et peut provoquer des avortements, des infarctus.

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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 22:07
Vache folle dans les Ardennes

Cela fait plus de dix ans qu’aucun cas de vache folle n’avait été signalé en France. Le dernier cas en France d’ESB (encéphalopathie spongiforme bovine), son nom scientifique, datait de 2011. Mais début mars 2016, l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a frappé un troupeau des Ardennes.

 

Rappel

Apparue au Royaume-Uni dans les années 80, l'ESB s'était étendue à de nombreux pays en Europe et dans le monde à cause de l'utilisation de farines animales contaminées. Suspectée d'être à l'origine du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l'homme, elle avait suscité l'inquiétude des consommateurs et entraîné une grave crise dans la filière bovine.

Maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), maladie de la vache folle, et son équivalent humain, le nouveau variant de la MCJ (nvMCJ), appartiennent à une famille de maladies neurodégénératives toutes mortelles, appelées encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST). Toutes les encéphalopathies spongiformes donnent au cerveau une allure d'éponge (spongiose) et sont marquées par la présence d'une forme anormale d'une protéine dénommée prion. Les spécialistes sont certains d'avoir affaire à une maladie qui a franchi les barrières séparant les espèces, avec la quasi-certitude que sa transmission s'est faite via la chaîne alimentaire. Il n'existe ni vaccin ni traitement contre la forme humaine de l'ESB.

En octobre 2014, les professionnels français avaient obtenu la levée des tests de dépistage de l'ESB sur les animaux nés depuis 2002, considérés par la filière comme un frein à l'exportation. Ce dépistage avait été rendu obligatoire en 2001, en pleine épidémie et contraignait à retenir les carcasses 24 heures après abattage, le temps d'obtenir les résultats des analyses.

La France avait été requalifiée pays à "risque négligeable" pour l'ESB en mai 2015 par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le dernier cas d'encéphalopathie spongiforme bovine remontant à avril 2004 dans l'Hexagone. Cette décision devait permettre de rouvrir les exportations vers de grands marchés internationaux. Ces derniers mois, l'Arabie saoudite, le Canada, Singapour, le Vietnam et l'Afrique du Sud avaient rouvert leurs portes aux exportations de viande bovine française. Mais plusieurs marchés majeurs restaient fermés, notamment le Brésil et la Chine.

 

Un cas de vache folle dans les Ardennes

Mardi 22 mars, le bruit se répand dans les médias qu'un cas d'ESB, la maladie de la vache folle, est suspecté dans un troupeau de salers à Givron dans les Ardennes. La suspicion a été établie le 17 mars par le laboratoire national de référence de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), grâce à des prélèvements réalisés sur un animal à l'équarrissage (un mode d'élimination réservé aux bêtes mortes dans les fermes, et donc non destinées à l'alimentation humaine).

Depuis octobre 2014 seuls les bovins âgés de plus de 12 ans susceptibles d'avoir ingéré des farines animales étaient soumis au test de dépistage, ainsi que ceux morts hors abattoir et envoyés à l'équarrissage et âgés de plus de 4 ans. Ce qui était apparemment le cas du bovin suspect.

Des prélèvements sont effectués sur l’animal mort et envoyés au laboratoire européen de référence (LRUE) en Grande-Bretagne pour déterminer si on se trouve dans un cas d'encéphalite spongiforme bovine (ESB). Dans l'attente l'éleveur a été prévenu et le troupeau mis sous surveillance à titre préventif par arrêté préfectoral, ce qui interdit tout mouvement des animaux concernés en dehors de l'exploitation, a indiqué le ministère.

La suspicion d’encéphalopathie spongiforme bovine est confirmée le jeudi 24 mars matin par le ministère de l’Agriculture. Le LRUE a rendu son verdict mercredi. Ce cas a été notifié à la Commission européenne et à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Depuis 2015, trois cas d’ESB ont été détectés en Europe.

 

Les décisions de la préfecture

Afin de présenter les mesures de gestion qui seront mises en œuvre sur l’élevage, le préfet des Ardennes, Frédéric Périssat, a tenu une conférence de presse le 24 mars à la préfecture de Charleville.

Environ 60 vaches (sur 400) du troupeau de Givron vont être abattues par mesure de précaution mais l'abatage des génisses pleines pourra être différé. L'éleveur sera indemnisé a assuré le préfet.

Dans un autre temps, 40 bêtes du troupeau ont été exportées avant les résultats des analyses. Elles sont toujours recherchées et devront être tuées.

Enfin, une enquête épidémiologique est lancée pour déterminer l'origine du cas de vache folle.

Avant que ces décisions ne soient connues, des prélèvements complémentaires auprès des bêtes de l’exploitation, par les services vétérinaires, étaient en cours. Aussi, des patrouilles de gendarmerie étaient postées devant la ferme «pour garantir la sérénité des opérations» et repousser les médias, présents suite à la déclaration, mardi soir, d’une suspicion d’un cas de vache folle sur un animal né en 2011.

 

Que dit le vétérinaire ?

«Une enquête alimentaire va être réalisée ainsi qu’une expertise de la valeur des animaux qui vont être abattus. L’État se prononcera sur le chiffre d’indemnisation que proposeront les experts mandatés pour évaluer le préjudice, suite à l’abattage des vaches. 54 vaches seront abattues, ainsi qu’un taureau et un veau. Mais cela ne se fera pas avant la fin du mois avril, puisqu’il faut quatre à six semaines pour que les résultats des prélèvements ADN, réalisés mardi, soient obtenus», explique le vétérinaire de l’exploitation.

L’étude de l’alimentation des vaches devrait se faire fin avril, afin d’analyser la nourriture achetée les années concernées par l’enquête, soit «en 2010, 2011 et 2012», a indiqué le vétérinaire. L’expertise de la valeur du préjudice, suite à l’abattage futur des animaux, devrait se faire dans une quinzaine de jours.

Et le vétérinaire d’insister : «L’agriculteur n’y est pour rien. Et peu importe l’indemnisation fixée, le prix à payer est surtout psychologique Abattre une partie de son cheptel, c’est remettre en cause le travail de toute une vie».

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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 17:41
Un projet de ferme à 1 035 veaux en Thiérache

Le projet est celui de l’exploitation Larzillière située à Clairfontaine qui prévoit d’arrêter la production laitière, la salle de traite étant devenue trop petite pour pouvoir traire dans de bonnes conditions l’effectif présent.

A côté de la production laitière, il existe une activité de veaux de boucherie de 400 places. Les éleveurs (les parents et un fils) souhaitent passer à 1 035 à terme ainsi que 90 bovins à l’engraissement. Le bâtiment vaches laitières doit être réaménagé pour le logement d’une troupe allaitante et sa suite (vaches allaitantes, génisses de renouvellement et bovins à l’engraissement). Une extension d’environ 600 places du bâtiment accueillant les veaux de boucherie est prévue.

Les effluents (lisier, fumier) vont être épandus sur plusieurs parcelles de l’exploitation et chez des prêteurs de terre. Cela concerne sept communes de l’Aisne (Châtillon-lès-Sons, Clairfontaine, La Flamengrie, La Neuville-Housset, Marle, Mondrepuis, Wimy) et deux communes du Nord (Fourmies et Wignehies).

Un débat entre élus municipaux, militants pour l’environnement et l’exploitant qui porte le projet a eu lieu à la mairie de Clairfontaine (nord de l’Aisne) mardi soir. Une enquête publique est en cours.

Le conseil municipal de Clairfontaine n’a pas émis d’avis défavorable. Deux membres de la Confédération paysanne et d’autres militants ont exprimé leur opposition.

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4 février 2016 4 04 /02 /février /2016 16:05
Agro-industrie : les projets s’intensifient dans la région

Après la ferme des 15 000 porcs à Courdemages (51), le projet de la ferme des 7 500 porcs à Leffincourt (08), un poulailler industriel de 14 600 poulets à Géraudot (10), un projet identique à Piney (10), d’autres projets ont été déposés dans les préfectures de la région,

A Dampierre-sur-Moivre (51), l’EARL Valentin Schultess a déposé un dossier pour la construction de 2 bâtiments d’une superficie totale de 2 044 m2 pouvant accueillir 67 712 poulets (AEV*) pour une production annuelle de 642 000 poulets.

A Châtelraould-Saint-Louvent (51) (village voisin de Courdemanges), l'Earl des 3 Tilleuls a déposé une demande d’extension de ses activités et de celle de l’EARL des Petites Perthes. L’Earl des 3 Tilleuls possède un élevage de volailles (1 200 m2) de 30 000 AEV en poulets et 29 524 AEV en dindes sur le site «Devant Beaucamp», et sur le site «Les Petites Perthes» un élevage d’engraissage de taurillons (399 places) et un bâtiment dans lequel sont élevées des vaches allaitantes (10 vaches et la suite). La demande concerne la construction d’un nouveau bâtiment d’environ 1 800 m² utiles pour le logement des volailles avec un sas de 20 m² sur le site «Devant Beaucamp» et celle d’un nouveau bâtiment d’environ 1 840 m² utiles pour le logement des animaux comprenant une aire de contention et une infirmerie. Le but est de passer à 94 864 AEV en poulets, à 104 881 AEV en dindes et 800 bovins à l’engraissage. Soit 65 340 animaux-équivalents-volailles supplémentaires par rapport à la situation actuelle en poulets et 75 357 animaux-équivalents-volailles en dindes et 401 bovins à l’engraissage supplémentaires.

A noter que l’EARL des Petites Perthes possède aussi un élevage de volailles (1 300 m2) sur le site «Devant Beaucamp».

En 1983, le GAEC Oury à Coupetz exploite un atelier de production végétale de 200 ha, un élevage de 40 vaches allaitantes et un atelier d’engraissement de jeunes bovins de 50 places. En 1996, le GAEC Oury décide de construire un bâtiment permettant l’engraissement de 300 jeunes bovins. Ce projet permet de délocaliser l’atelier d’élevage à l’extérieur du village. En 2011, les membres du GAEC Oury décident de séparer les productions. La SARL Oury voit le jour et celle-ci se voit affectée la production animale tandis que le GAEC Oury conserve la production végétale. Le 21 Mai 2014, la SAS OURY est créée afin de porter et d’exploiter le projet d’implantation de l’atelier d’engraissement de taurillons à Faux-Vésigneul (51). Le projet de entraînera la construction de 4 bâtiments d’élevage de 494 places, de 4 silos de stockage (pulpes de betteraves, 14 000 tonnes), d’un stockage de matières sèches (4 mois de stockage), de 4 fumières couvertes et d’un bassin de récupération des eaux pluviales, d’un bassin de récupération des eaux d’extinction et de deux réserves pour la gestion du risque incendie. L’élevage accueillera environ 60 animaux toutes les semaines. Ces animaux seront âgés de 8 à 9 mois (350 kg) jusqu’à l’âge de 16 à 17 mois (720 kg vif). La production atteindra 3 136 animaux par an.

A Dampierre (10), l’ EARL Brouet a déposé un projet permettant de passer de 260 porcs reproducteurs à 388, de 1 008 porcelets en post-sevrage à 1 240 et de 2 056 porcs à l’engraissement et cochettes non saillies à 4 450. 3 nouveaux bâtiments seront construits (1 de 96 places en maternité et 60 places gestantes, 1 de 2 560 places pour l’engraissement, 1 de 20 places pour la mise en quarantaine) ainsi qu’une nouvelle fosse de stockage, d’une réserve incendie supplémentaire et le remplacement de la chaudière.

Alors que la filière viande, en particulier celle de la volaille, est en crise, les prix bas, bonjour la fuite en avant (produire plus pour gagner moins). Et merci pour l'environemment !

* AEV : animaux-équivalents-volailles (de 0,85 à 1 pour les poulets, de 2,20 à 3,5 pour les dindes). 100 AEV peuvent représenter de 100 à 118 poulets et de 29 à 45 dindes, suivant la taille

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3 février 2016 3 03 /02 /février /2016 15:07
A propos des pesticides

Elles s’appellent Syngenta, Monsanto, Bayer ou Dow, vous ne les connaissez peut-être pas. Ce sont des multinationales de l’agrochimie qui fabriquent les pesticides utilisés dans l’agriculture. Leurs produits se retrouvent dans les aliments, dans l’eau du robinet et même dans l’air que l'on respire. Certains sont cancérigènes ou neurotoxiques, d’autres sont des perturbateurs endocriniens particulièrement dangereux pour les enfants.

En moyenne, ce sont près de 65 000 tonnes de pesticides purs qui sont épandues chaque année sur notre territoire. Aujourd’hui, l’Hexagone est le premier consommateur de produits phytosanitaires en Europe. Chaque année, près de 100 000 tonnes de pesticides classés dangereux ou potentiellement dangereux sont utilisés en France. Les départements de la Gironde, de l’Aube, de la Marne et de la Loire-Atlantique arrivent largement en tête de classement, avec des ventes de pesticides dangereux trois fois et demie supérieures à la moyenne de l'ensemble des départements français. L'objectif du ministre de l'Agriculture est de parvenir à faire baisser de 50% l'utilisation des pesticides d'ici à 2025. Optimiste.

La suite en pièce jointe avec la situation en Champagne Ardenne.

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