Le site Arkema Chauny va fermer et 71 personnes en CDI vont connaître ce que tant d'autres, déjà, dans tant d'autres entreprises, ont connu à
Chauny.
Hier matin, une réunion au siège d'Arkema a débouché sur la décison de convoquer un CCE, qui se tiendra le
19 septembre à Paris, avec, à l'ordre du jour, l'arrêt de l'activité sur le site chimique chaunois. Ce projet sera présenté, le lendemain, dans le détail au personnel concerné, lors d'un CE
extraordinaire.
Le plastifiant produit par Arkema Chauny est suspecté de toxicité et, à ce titre, inclus dans une liste de
produits à risques. En 2010 puis en 2012, des essais de reconversion avaient été entrepris par Arkema pour la réalisation d'un plastifiant non toxique. Le partenaire envisagé se retira.
La suite logique de la fermerure est l'entrée dans un plan social, qui verra des solutions de mobilité
proposées aux 71 salariés, dans un premier temps, dans le groupe Arkema, puis dans un éventuel deuxième temps en externe. «Nous avons au minimum une centaine de postes à pourvoir, chez Arkema
France et ses filiales, sur une vingtaine de sites industriels». Les sites les plus proches sont ceux de Ceca Feuchy (Arras dans le Nord), Villers-Saint-Paul (Oise), Serquiny (Normandie) et
Carling (Moselle).
Ce matin, dès 6 h 30, sans arrêter la production, les salariés ont bloqué la grille d'entrée de
l'entreprise, installé des banderoles, des messages de colère et allumer un feu pour manifester leur mécontentement à la directrice de la Buisness unit Acryliques d'Arkema.