Les salariés licenciés de l'entreprise Nexans de Chauny qui avaient attaqué le plan social devant les prud'hommes ont remporté aujourd'hui une victoire au tribunal. Leurs indemnités iront de 17 000 à 136 000 euros.
Les salariés licenciés de l'entreprise Nexans de Chauny qui avaient attaqué le plan social devant les prud'hommes ont remporté aujourd'hui une victoire au tribunal. Leurs indemnités iront de 17 000 à 136 000 euros.
Ouvriers et syndicats ont crevé l'abcès, hier matin, lors du débriefing de la réunion de Bercy.
«En attendant le 11 mars, on fait quoi ? On travaille ? on fait des actions comme hier ?», «Depuis Senlis, on a l'impression que l'on a passé cinq mois comme des moutons !» ou «C'est difficile d'aller travailler. On "psychote". La cocotte-minute est prête à exploser». «Ils nous baladent. Si nous avons eu 6 % d'augmentation, ce n'est certainement pas pour rien. Ils l'ont fait pour que l'on reste calme. C'est pour cela, nous ne sommes pas assez virulents» ou «Faites attention, les gars que l'on ne se fasse pas effectivement balader jusque'à fin mars pour se retrouver sur le carreau». Voila entre autre ce qu'on a pu entendre lors de cette réunion.
Il a été fait mention d'un plan B que pourrait avoir Electrolux, avec ou sans partenaires extérieurs, pour la sauvegarde de l'usine. Néanmoins, le groupe suédois ne laisse rien transpirer, pour l'heure, quant aux conditions de mise en œuvre de cette nouvelle et éventuelle solution.
Au terme de cette mise au point qui aura duré plus d'une heure, ce qu'il faut retenir c'est ce sentiment unanime, exprimé d'ailleurs à plusieurs reprises, avec détermination : «Nous ne sommes pas encore morts !».
Les ouvriers ont repris le travail progressivement, en début d'après-midi.
Une manifestation des Baxi vient de partir à Soissons. Une centaine de personnes se sont réunies. La manifestation spontannée qui se déroule en ce moment même a pris les forces de l'ordre au dépourvu.
La fermeture programmée de l'usine laisse un goût amer. En effet, les salariés et l'intersyndicale estiment ne pas être mis au courant des avancés du plan social. Ce dernier qui devait prendre effet le 15 janvier, n'a pas eu lieu. 75 salariés devaient, à cette date, recevoir leur lettre de «remerciement». Elles attendent toujours...
Une réunion à Bruxelles, hier soir, réunissait le commissaire au Redressement productif, Nicolas Fourrier, les curateurs belges et le représentant de la banque Belfius (ex Dexia, bien connue pour avoir mis en danger de nombreuses collectivités en France), dont le gage et le nantissement bloquent la reprise d'activité du site Grandeco à Châlons. L'objectif était de parvenir à un accord permettant un redémarrage rapide de la production.
La réunion a donné lieu à un accord permettant au site Grandeco (162 salariés) de reprendre partiellement son activité, selon l'un des participants à cette négociation cruciale.
L'accord porterait sur une partie du gage de la banque Belfius. L'administrateur en charge de la procédure pourrait confirmer l'information dans la journée.
Une délégation sera reçue jeudi par le cabinet du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à l'occasion de sa visite à Reims pour les contrats d'avenir. «Nous allons lui dire que l'avenir passe d'abord par le maintien des postes existants» avançait l'un des représentants du personnel.
La SARL qui exploitait le commerce de pièces automobiles et le centre de réparations rapides Auto Center Hugot, rue Paul-Dubois à Troyes, va fermer ses portes.
À la demande de son gérant, le tribunal de commerce a converti le redressement judiciaire en liquidation. Une décision assortie d’une poursuite d’activité jusqu’au 28 février prochain.
La société employait un salarié.
Le 28 septembre, la cour d'appel de Reims sonnait la fin de Sodimédical. Elle confirmait, en référé, la liquidation de l'entreprise décidée par le tribunal de commerce de Troyes.
Hier, malgré la fermeture de leur usine, ils étaient encore une trentaine à Reims pour le jugement, cette fois au fond, de l'appel concernant leur liquidation.
L'avocate générale a estimé que ce combat avait été nécessaire. «Car il y avait à la fois la défense des salariés mais également la défense des intérêts économiques français». Et elle a posé cette question : Était-ce à l'économie française de prendre en charge la délocalisation d'une usine à l'intérieur, en plus, de l'Union européenne ? Puisque la production de Plancy est partie aussi en Tchéquie. Car c'est finalement ce qui s'est passé puisque c'est le fonds de garantie des salaires qui a payé cette délocalisation de Lohmann & Rauscher.
«Leurs efforts n'auront pas été inutiles. Chacun a contribué à une réflexion sur un point important de droit», a-t-elle déclaré. Mais «malheureusement», elle s'est dite obligée d'être «légaliste» et elle a invité la cour d'appel à confirmer la liquidation.
Décision le 12 mars.
Seules trois des 52 salariées ont retrouvé un emploi.
En difficulté depuis plusieurs années, l'entreprise de transports Bruaux va finalement fermer ses portes. Vingt-neuf salariés sont touchés par cette décision.
Ce matin à 10 heures, deux cars sont partis de Soissons, direction Vélizy dans les Yvelines. À bord, 70 salariés du centre d'appels de Transcom France.
Ils ont décidé d'aller manifester devant le siège social pour soutenir leurs élus pendant le comité central d'entreprise qui doit débuter à 14 heures.Transcom France a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Versailles en janvier.
Les salariés attendent des réponses de leur direction et de savoir s'ils se dirigent vers un plan social ou une liquidation.
Les salariés menacent de détruire les stocks de l'entreprise s'ils ne sont pas entendus. Leur revendication porte sur le maintien de l'activité et des emplois dans l'ex-usine Grantil.
Ils ont publié sur Internet une nouvelle vidéo au titre évocateur: "Cauchemar pour 162 soldats Français, prisonniers et enchaînés".
Ce matin, ils ont manifesté devant la préfecture, semant une belle pagaille.
Deux histoires, une même personne et le même organisme.
En 2006-2007, il est engagé dans une discothèque troyenne. Alors que la société est placée en liquidation judiciaire, il se retrouve sur la sellette. Pôle emploi estime que son contrat de travail est «inexistant» et que, de fait, il ne peut prétendre à l'allocation-chômage.
En mai 2011, il affronte une première fois Pôle emploi. Il sort victorieux de cette première bataille. Pôle emploi jette l'éponge comme en atteste un certificat de non-appel signé le 23 avril 2012. L'organisme mettra près d'un an à lui verser ce qu'il lui doit : 6 894,18 €. Les lenteurs administratives vont souvent dans un sens, rarement dans l'autre… Le dossier est finalement régularisé le 1er février 20…13 ! L'histoire aurait pu s'arrêter là…
Du 1er octobre 2010 au 29 juin 2012, il est salarié d'une discothèque savinienne. Mais la société est liquidée. Il reçoit comme tous les autres salariés une lettre du mandataire liquidateur lui notifiant son licenciement économique. Et c'est tout naturellement qu'il se tourne vers Pôle emploi pour bénéficier de l'allocation-chômage.
Mais il ne peut prétendre à quoi que ce soit. «L'association de fonds de garantie des salaires conteste la réalité du contrat de travail» justifie Pôle emploi.
Il assigne aux prud'hommes le mandataire liquidateur de la Sarl afin que lui soient remis ses salaires des mois de mai à juin 2012, son certificat de travail ainsi que des dommages et intérêts pour l'absence de remise de l'attestation Pôle emploi. La première audience du 15 janvier est renvoyée au 26 mars prochain.
Pôle emploi persiste et signe. «Dans la mesure où nous n'arrivons pas à démontrer la réalité du contrat de travail et que l'AGS bloque jusqu'à la décision rendue par les prud'hommes, le dossier est en attente, on ne peut pas non plus notifier de rejet».
Il semble qu'en France, la seule suspicion suffise à bloquer un dossier et priver un homme de la moindre ressource.
L'intersyndicale d'Electrolux (CFDT-CGT-CFE-CGC) a aussi pris la plume, vendredi, s'adressant également à Arnaud Montebourg afin de répondre des différents griefs.
Concernant le droit d'alerte, l'intersyndicale écrit qu'elle «n'a pas l'intention d'engager le droit d'alerte mais a déjà déclenché la procédure d'alerte», soulignant tout de même qu'il s'agit de leur «droit le plus strict, qui n'entrave absolument pas la recherche de solutions alternatives à la fermeture éventuelle du site».
«Tout simplement pour connaître les raisons exactes de la décision prise le 19 octobre 2012 par le groupe Electrolux de transférer toutes les machines à laver Top de Revin à Olawa à la fin 2014. Nous voulons avoir connaissance de tous les documents qui ont précédé cette décision et notamment le procès-verbal de l'instance décisionnaire (board). Nous voulons constater également comment le projet ARdennES a été pris en compte ou plutôt n'a pas été pris en compte par M. Ferrario et son équipe».
Les syndicats confirment par ailleurs n'avoir jamais proféré de menaces ni directement, ni par le biais de réseaux sociaux.
Ils réclament «une nouvelle fois de nombreuses informations manquantes… exemple : à ce jour, nous n'avons toujours pas de critère chiffré d'acceptation par piste développée».
Prochain acte : demain à Bercy où se tiendra une nouvelle réunion de travail.
La liquidation n'est pas encore prononcée mais c'est tout comme pour les salariés du centre d'appels Transcom, à Soissons. Ils ont appris de l'intersyndicale, hier, qu'aucun repreneur crédible ne s'était fait connaître au cours de la période d'observation d'un mois accordée par le tribunal de commerce de Versailles.
En mars 2011, la société avait opéré une restructuration au cours de laquelle elle s'était séparée des plateformes de Tulle et Roanne et avait procédé à un PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi) sur son site de Vélizy.
Transcom France est composée de trois centres d'appels à Soissons, Montluçon (Allier) et Raon-L'Etape (Vosges). Au total, la société emploie actuellement près de cinq cents salariés, dont une centaine à Soissons, une plateforme où ont travaillé jusqu'à deux cent quatre-vingts personnes. Elle a été placée en redressement judiciaire en janvier.
Les choses se préciseront dès mardi lors du comité central d'entreprise qui se tiendra au siège de Transcom France, à Vélizy (Yvelines). Deux scénarios se profilent pour les salariés : «Soit une liquidation des trois sites, soit un PSE.» Dans le premier cas, les AGS (régime de garantie de salaires), c'est-à-dire la collectivité, prendraient le relais de Transcom. Dans le second «c'est Transcom qui finance». Quitte à choisir entre la peste et le choléra, l'intersyndicale préfère que «le groupe assume ses responsabilités. Ce que l'on demande c'est un plan de reconversion valable pour les salariés et une prime supra légale».