Les salariés du fabricant de canapés Atmospheres Interiors restent dans le flou, dans l'attente, subissant la pression qu'imposent la situation et les
incertitudes sur leur avenir.
Mardi soir, la réunion au ministère du Redressement productif n'a pas levé leurs craintes. Ils n'en espéraient d'ailleurs pas grand-chose hormis être fixés sur leur sort. Ils devront attendre.
La discussion a porté sur deux points principaux : l'offre de reprise proposée par l'actuel vice-P-DG, et l'éventuelle offre du fonds Montefiore Investment.
Le premier a réitéré son offre : il se propose de reprendre les activités d'Atmospheres Interiors pour 700 000 € et de conserver 80 emplois à Bar-sur-Aube. Le montage juridique n'est pas encore tout à fait établi. il a évoqué le regroupement des activités du siège (Atmospheres Interiors à Bar-sur-Aube et Confort et Systeme à Séverac-le-Château, dans l'Aveyron) sous l'égide de Diva, une autre société du groupe installée, quant à elle, à Roanne (Loire). Il porterait cette offre avec trois autres actionnaires et proposerait une ouverture du capital aux salariés. Cela se fera-t-il dans le cadre d'une cession en phase de redressement judiciaire ou après la liquidation, la question reste posée.
Dans les deux cas, le procureur de la République devra donner son accord à ce montage. Les liens entre l'acheteur et l'entreprise rachetée étant en principe proscrits.
Seconde piste : une offre de Montefiore Investment. Pour le moment, rien de concret. Ce fonds d'investissement devrait rendre sa réponse en fin de semaine prochaine. Mais les salariés restent pour le moins sceptiques sur cet investisseur. «Ils sont intéressés par les marques, pas par l'outil industriel».
Le tribunal de commerce de Meaux prendra sa décision lundi 18 mars et non le 25 février comme initialement prévu.