KME, comme l'ensemble de la filière cuivre, n'échappe pas à la morosité ambiante. Même si cette fois encore, la restructuration voulue par les responsables du groupe va s'opérer sans «licenciement sec» à Givet. La plupart vont être reclassés, notamment au sein de l'atelier «tuberie». «Ils bénéficieront tous d'un plan de formation adapté». L'autre partie bénéficiera de son côté d'une «dispense d'activité». En clair : ils seront invités à rester à la maison, «tout en percevant leur salaire et en continuant à faire partie des effectifs». La procédure est en cours et les discussions continuent. En sursis depuis fin octobre, dix membres du personnel administratif (cadres, employés, secrétaire…) vont devoir quitter l'entreprise d'ici fin juin. Là encore, aucun licenciement sec n'est envisagé. Les départs se feront sur la base du volontariat, mais aussi via des pré-retraites et des «dispenses d'activité».
Un moindre mal. Mais en filigrane, la question de la pérennité de l'usine se pose toujours. La fonderie sera mise en veille au début de l'été. L'activité (100 000 tonnes par an ces dernières années) sera transférée (de façon temporaire, si le nouveau four d'affinage voit le jour) au sein de l'usine allemande de Osnabrück.
Reste qu'au cœur de la grisaille, une éclaircie vient toutefois de redonner espoir à une grande partie du personnel. En l'occurrence, la perspective de voir un four d'affinage flambant neuf être mis en service. Dans cette optique, une étude de faisabilité va prochainement être lancée, afin d'analyser en détail le projet porté par les partenaires sociaux et la direction locale de l'entreprise.
Cette analyse, qui devrait durer environ un mois et demi, va passer en revue les différents volets du projet (technologie à utiliser, contraintes environnementales, coût d'investissement et d'exploitation, rentabilité, délais…). Dans le même temps, tous les acteurs économiques, industriels et politiques vont être sollicités, afin de déterminer les possibilités de financement qui existent. Une première rencontre est d'ailleurs prévue dès demain avec les responsables de la com'com.
Une décision définitive devrait ensuite être prise «courant avril» par les dirigeants de KME.