Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 18:12
20230918 Enjeux liés à l’eau et luttes paysannes

Aujourd’hui, il va être question de la gestion de l’eau. Alors que les sécheresses s’étendent, que l’eau devient de plus en plus précieuse et que son accaparent par une minorité se fait de plus en plus prégnante, les luttes pour sa préservation se multiplient.

Il en ressort l’extrême importance d’internationaliser les luttes et de les fédérer, de continuer de se soulever pour défendre l’Eau comme Commun (et non pas comme une marchandise), respecter un partage juste des droits d’usages sur les biens communs (terre, eau), de développer des systèmes de coopération (et non de domination et de compétition).

Dans le cadre de la mobilisation internationale contre les méga-bassines, le vendredi 24 mars 2023, se tenait a Melle dans les Deux-Sèvres, une table ronde intitulée “Regards intercontinentaux sur les luttes paysannes pour les terres et les enjeux liées à l’eau”.

Nous entendrons les interventions de : Morgan Ody, paysanne en Bretagne et coordinatrice générale de la Via Campesina, Marie-Pierre Répécaud, paysanne en Isère et secrétaire nationale de la Confédération Paysanne chargée du dossier Eau, Massa Koné, paysan au Mali et porte-parole de la Convergence Malienne contre l’Accaparement des Terres (CMAT) et de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau en Afrique de l’Ouest (CGLTE-AO).

Partager cet article
Repost0
16 mai 2023 2 16 /05 /mai /2023 06:48
20230515 Contre la relance du nucléaire

Le Collectif contre l'ordre atomique explicite son point de vue, les raisons de son opposition à la relance du nucléaire voulue par Macron et le lobby qu'il représente, et développe des arguments rarement entendus dans les médias dominants. Le nucléaire serait "décarboné" ? propre ? sûr ? pas cher? facteur d'indépendance énergétique ?... Autant de mensonges à déconstruire. Et les déchets radioactifs, qu'est-ce qu'on en fait, à part les laisser sur les bras des générations futures ? Et la menace nucléaire militaire ? Etc.

La relance du nucléaire serait un nouveau crime contre la société et l'environnement, l'arrêt immédiat de la production nucléaire est un impératif qu'il faut cesser de renvoyer aux calendes grecques.

Partager cet article
Repost0
20 avril 2023 4 20 /04 /avril /2023 09:26
Chooz B2 a redémarré

Sur les 56 réacteurs en exploitation, 29 étaient à l’arrêt le 16 mai 2022. En cause, des mises à l’arrêt prévues de longue date, notamment pour effectuer les examens nécessaires à la prolongation de la durée de vie des réacteurs au-delà de quarante ans, mais aussi un phénomène inattendu et encore largement inexpliqué de corrosion sur des tuyauteries.

C’est d’abord à Civaux 1 (Vienne) en octobre 2021 lors de contrôles faits durant sa visite décennale que les fissures ont été découvertes. Puis sur Civaux 2, sur Chooz 2 (Ardennes) et sur Penly 1 (Manche). Le 15 décembre 2021, EDF indique dans un communiqué avoir détecté, lors de la deuxième visite décennale du réacteur n°1 de Civaux, un endommagement de l’acier inoxydable d’une portion de tuyauterie sur les lignes du circuit d’injection de sécurité (RIS). Les contrôles par ultrasons réalisés sur ce circuit ont mis en évidence des défauts à proximité de deux soudures situées en amont et en aval d’un coude sur les quatre lignes que comporte le circuit d’injection de sécurité. Aucun défaut n’avait été identifié lors des contrôles réalisés lors de la première décennale en 2011. EDF a procédé à la découpe des portions de tuyauteries concernées et les expertises, réalisées en laboratoire, ont permis de confirmer que les défauts constatés sur le réacteur de Civaux 1 sont liés à un mécanisme de dégradation qui fait intervenir simultanément le matériau et ses caractéristiques intrinsèques, les sollicitations mécaniques auxquelles il est soumis et la nature du fluide qui y circule. Ce communiqué se termine par un calendrier prévisionnel  de reconnexion au niveau électrique de réacteurs, tout en indiquant que la durée des arrêts des réacteurs de Civaux 1 et 2, Chooz 1 et 2, Penly 1 est susceptible d’être prolongée en fonction des résultats des contrôles et des travaux qui seront à réaliser.

Dans un communiqué du 16/12/2021, l’IRSN indique qu’une anomalie générique relative aux réacteurs de 1450 MWe ne pouvant, à ce stade, être exclue, EDF a décidé la mise à l’arrêt préventive des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz B dans les Ardennes à partir du 16 décembre, qui sont de même type que ceux de Civaux (réacteurs de 1450 MWe), afin de procéder à des contrôles. Le communiqué se termine sur le fait que des actions de contrôle pourraient s’avérer nécessaires sur les autres réacteurs en exploitation.

Le 16 décembre 2021, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) annonce la détection d'un phénomène de corrosion sur le circuit d'injection de sécurité du réacteur 1 de la centrale de Civaux (Vienne). Le réacteur de 1 450 mégawatts (MW) ainsi que les trois autres du même pallier N4, Civaux 2 et Chooz B1 et B2 (Ardennes), ont été mis à l'arrêt pour la réalisation de contrôles.

 

Chooz B2 a redémarré

Plusieurs fissures importantes sont alors décelées, notamment une de taille encore jamais vue à Penly 1, sur une conduite d’urgence du circuit d’injection de sécurité – ce système de sauvegarde permet d’injecter de l’eau dans le circuit primaire principal pour refroidir le cœur du réacteur en cas d’accident. Il s’agit du même phénomène de «corrosion sous contrainte», identifié depuis octobre 2021 d’abord à Civaux, puis sur plusieurs sites, mais qui générait jusqu’ici de plus petites fissures et sur d’autres zones de ces tuyauteries. En l’occurrence, cette fissure d’une profondeur inédite se trouvait sur une tuyauterie ayant fait l’objet de réparations particulières au moment de la construction de la centrale dans les années 1980. D’autres fissures dites «de fatigue thermique» avaient par ailleurs été repérées sur des conduites d’urgence «considérées comme sensibles à la corrosion sous contrainte» à Penly 2 et Cattenom 3.

«Les analyses réalisées depuis plus d’un an ont permis à EDF d’identifier les réacteurs dont les lignes des circuits d’injection de sécurité sont les plus sensibles au développement du phénomène de corrosion sous contrainte» (CSC), indiquait EDF dans une note d’information : «il s’agit des 16 réacteurs les plus récents». Le problème de fissures ne concerne donc pas que les 1450 MWe, mis en service entre 1996 et 1999, mais aussi les 1300 MWe, qui sont un peu moins récents. Ils sont 20 au total sur toute la France : 2 à Penly, 2 à Flamanville et 4 à Paluel (Normandie), 2 à Belleville (Centre- Val de Loire), 4 à Cattenom et 2 à Nogent (Grand Est), 2 à Glofech (Occitanie), 2 à Saint-Alban (Auvergne - Rhône Alpes). Quatre réacteurs du «palier N4» sont Civaux 1 et 2, sur lesquels les travaux étaient terminés, et Chooz 1 et 2, où ils étaient en cours. Restaient 12 réacteurs de 1 300 MW dits de type «P’4», sur lesquels EDF décidait des réparations «préventives», sans même passer par le stade de l’examen, ce qui implique un arrêt de 160 jours. Fin décembre 2022, sur ces douze réacteurs, un était déjà réparé et les cinq autres étaient en cours d’opération. Il en restait donc six à réparer d’office au cours de l’année 2023 (Belleville 1, Belleville 2, Cattenom 2, Golfech 2, Nogent 1, Nogent 2), alors qu’EDF y prévoyait jusqu’à présent seulement des contrôles dans un premier temps.

Chooz B2 a redémarré

Les réacteurs B1 de la centrale nucléaire de Chooz est donc mis à l'arrêt le 16 décembre 2021, le B2 le sera le 18 janvier 2022. Des contrôles seront réalisés, en complément des derniers effectués, en 2019 et en 2020, lors de leur visite décennale.

L’unité de production n°2 de la centrale de Chooz a été reconnectée au réseau électrique le mercredi 8 février à 11h33. Alors qu’elle poursuivait sa montée en puissance progressive, les mécanismes automatiques de protection du réacteur se sont activés le jeudi 9 février à 15h17, suite à un défaut sur une alimentation électrique, conduisant à l’arrêt automatique de l’installation. Cet arrêt a eu un impact sur des tuyauteries du circuit de production de vapeur situées en salle des machines, dans la partie non nucléaire du site. Les équipes de la centrale procèdent à des contrôles sur ces tuyauteries. Le recouplage est désormais fixé au vendredi 18 mars. Sauf que, une nouvelle fois, la grève contre la réforme des retraites devrait contrarier les aspirations d’EDF. «La reconnexion au réseau électrique initialement prévue le 28 février 2023 a été replanifiée au 4 avril. Les dernières expertises sur le phénomène de corrosion sous contrainte ayant conduit à décider du remplacement d’un tronçon de tuyauterie supplémentaire.» Il n’en sera rien car les grévistes en ont décidé autrement. Ils réclament le retrait de la réforme des retraites voulue par le gouvernement. Deux jours plus tard, la centrale annonçait un nouveau report, mais cette fois pour les deux réacteurs. Deux jours pour l’unité de production nº2, dont la date était fixée au lundi 6 «afin de réaliser les dernières opérations de redémarrage». De nouvelles dates sont annoncées par EDF pour un retour en production. «L’unité 2 devrait être de retour sur le réseau le 16 avril et le réacteur 1 le 26 avril», lance le service communication du centre nucléaire de production d’électricité de Chooz.

Après plus d'un an d'arrêt, la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes) produit à nouveau de l'électricité. L'un des deux réacteurs, à savoir le B2, a de nouveau atteint sa pleine puissance ce mercredi 19 avril 2023. L'indiscrétion a été révélée par France Bleu, peu avant l'envoi d'un communiqué aux rédactions par la société Éléctricité de France (EDF). L'officialisation a eu lieu en début d'après-midi. Le réacteur B2 a été rebranché le samedi 15 avril à 20h22 précises. Il aura fallu quatre jours pour que la puissance maximale soit à nouveau atteinte, ce mercredi 19 à 12h20. 

Concernant le réacteur B1, "les travaux [...] sont terminés et les opérations de redémarrage se poursuivent", mais aucune date précise n'a été fournie. La centrale nucléaire de Chooz, particulièrement puissante, produit 3,8 % de l'électricité française depuis 1997. 

PS : Des personnels américains étaient mobilisés pour travailler sur le remontage des tuyauteries. Des soudeurs dont la mission était de réparer les dégâts liés au phénomène de corrosion sous contrainte. Ils ont alors pallié la pénurie de soudeurs, quand cette branche était fortement sollicitée par le parc nucléaire français. D’après le magazine Marianne, dans un article en ligne du 4 mars, «15, puis 30 soudeurs aux mains d’or, américains ou canadiens» ont été appelés en renfort. Cette équipe a empoché «au moins deux à trois fois le salaire d’un soudeur très qualifié, lequel perçoit plus de 3 000 € par mois et des frais de déplacement».

Partager cet article
Repost0
10 février 2023 5 10 /02 /février /2023 19:27
Le réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Chooz redémarré... et recoupé !

Reconnecté au réseau le mercredi 8 février, le réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Chooz a été mis à l'arrêt ce jeudi. Des problèmes d'alimentation électrique ont été détectés.

Après d'innombrables reports, le redémarrage du réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Chooz avait enfin commencé. Mais le processus a dû être interrompu !

A l'arrêt depuis décembre 2021 en raison des problèmes de corrosion, le réacteur avait été reconnecté au réseau ce mercredi 8 février. Il produisait de nouveau de l'électricité. Mais lors de sa montée en puissance, des problèmes d'alimentation électrique ont été détectés. La centrale est de nouveau à l'arrêt.

 «Les mécanismes automatiques de protection du réacteur ont été activés, suite à un défaut sur une alimentation électrique, conduisant à l'arrêt automatique de l'installation, a expliqué le service de communication de la centrale. Les équipes procèdent en ce moment au diagnostic, puis réaliseront les contrôles préalables au redémarrage de l'unité.»

Des diagnostics doivent être réalisés pour comprendre l'origine du problème.

Partager cet article
Repost0
7 juin 2021 1 07 /06 /juin /2021 11:30
Mystérieuses dégradations sur les gaines du combustible et autres incidents en série à la centrale de  Chooz B2

Le vendredi 12 février à 22h00, les équipes de la centrale de Chooz procèdent à la mise à l’arrêt de l’unité de production n°2 afin d’effectuer le rechargement d’une partie de son combustible et de réaliser quelques opérations de maintenance dans le cadre d’un Arrêt pour simple rechargement (ASR).

Une opération qui se déroule en 7 étapes :

- L'arrêt du réacteur consiste à refroidir et dépressuriser progressivement le circuit primaire. L'eau du circuit, initialement à 155 bars de pression et 300°C, retrouve en quelques jours des conditions ambiantes.

- Pour accéder au combustible, le couvercle de la cuve du réacteur doit être dévissé à l'aide d'une machine spécifique.

- Une fois extrait de la cuve, le combustible est entreposé dans la piscine du bâtiment combustible.

- Il n'y a plus de combustible dans la cuve, les circuits sont vidangés afin de procéder aux différentes opérations de maintenance programmées.

- Le combustible, dont 1/3 est neuf, est transféré de la piscine du bâtiment combustible vers la cuve du réacteur.

- La cuve est refermée.

- Après avoir effectué les essais de fonctionnement et obtenu l'accord de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le réacteur peut être redémarré. A l’issue de ces sept étapes, l’unité de production n°2 sera ensuite reconnectée au réseau national et produira de l'électricité décarbonée en toute sûreté

La date prévisionnelle de reconnexion de l’unité de production n°2 de Chooz au réseau national d’électricité prévue le 30 juin 2021 est repoussée au 31 août 2021, voir même plus tard. Pourquoi ?

Lors du déchargement du réacteur, il a été constaté des traces blanchâtres sur certains assemblages de combustible. De mystérieuses dégradations ont été constatées sur les gaines du combustible au sein du réacteur. L’anomalie détectée est une première en France. Des expertises techniques sont en cours pour déterminer la nature et l’origine des traces observées sur quelques assemblages. Depuis quatre mois, EDF et l’autorité de sûreté nucléaire le maintiennent à l’arrêt par précaution le temps des expertises. Pas de danger, assurent-ils.

Par ailleurs, ont été réalisées des extractions de crayons combustibles des assemblages, afin de les expertiser. Lors d’une de ces extractions, deux crayons de combustibles se sont rompus, alors qu’ils étaient toujours sous eau. Les opérations d’extraction ont été réalisées sous eau et il n’a été constaté aucune augmentation de la radioactivité dans l’eau de la piscine, ni dans le bâtiment. Il ne s’agit donc pas d’un événement présentant un risque pour la sûreté de l’installation.

On apprenait aussi que le dimanche 6 juin 2021 aux alentours de 19h30, l'ouverture de soupapes situées en salle des machines (dans la partie non nucléaire des installations) a occasionné du bruit susceptible d'être entendu aux abords du site durant une dizaine de minutes. Ces soupapes permettent d'évacuer le trop plein de vapeur dans une partie annexe de la salle des machines.

Le 30 mars 2021, les équipes de la centrale de Chooz réalisent des prélèvements sur les effluents d’une station d’épuration desservant des bâtiments administratifs du site, afin de contrôler la qualité de l’eau. Après analyses par un laboratoire externe, les échantillons prélevés révèlent un rendement de traitement de 57,5 % pour un attendu fixé par la réglementation supérieur à 60 %. Les investigations pour déterminer l’origine de ce manque de rendement sont en cours. Dans l’attente d’un nouveau prélèvement de contrôle, des boues «activées biologiquement», boues permettant d’optimiser le traitement de la station d’épuration, ont été ajoutées.

Dans la nuit de mercredi 09 décembre au jeudi 10 décembre 2020, vers 3h30 et dans l'après-midi du vendredi 1er janvier 2021, vers 15h40, une sirène d’alerte PPI située sur la commune de Chooz s’est déclenchée de façon intempestive. Il n’y aurait aucun risque pour la population, ni d’alerte PPI. Un diagnostic technique est en cours afin de déterminer l’origine du dysfonctionnement de cette sirène.

 

Partager cet article
Repost0
27 mai 2021 4 27 /05 /mai /2021 17:34
Procès des opposants à Cigéo pour association de malfaiteurs les 1, 2 et 3 juin à Bar-le-Duc

Les 1, 2 et 3 juin 2021 aura lieu au Tribunal de Grande Instance de Bar-le-Duc le procès des sept prévenu-es de l'instruction* en association de malfaiteurs ouverte à l'encontre des opposant-es au projet Cigéo, en juin 2017. Il s'agira du point final d'une longue instruction de quatre ans au cours de laquelle la répression du mouvement en lutte contre le projet d'enfouissement des déchets nucléaires Cigéo à Bure a atteint son paroxysme.

Contrairement aux élucubrations parfois proférées, les prévenu-es ne sont pas poursuivi-es pour les événements liés à la manifestation du 18 février 2017 devant l'Andra, ni pour ceux concernant l'affaire de l'hôtel/restaurant du Bindeuil du 21 juin 2017. Le procès portera uniquement sur la manifestation du 15 août 2017 à Bure où des centaines d'opposant-es avaient participé. La présence extrêmement disproportionnée des forces de l'ordre avait mené à des affrontements au cours desquels un manifestant avait été gravement mutilé après avoir reçu une grenade sur le pied. Du côté des parties civiles, les gendarmes déplorent quant à eux des acouphènes.

Les opposant-es au projet Cigéo, dans leur ensemble et toute leur diversité ont fait de ce procès celui de la lutte contre le projet Cigéo et du nucléaire.

Un rassemblement est prévu durant les trois jours et se prolongera si les audiences venaient à se poursuivre au-delà du 3 juin. La programmation sera consacrée à la lutte contre la poubelle nucléaire et son monde.

Une manifestation en soutien aux personnes mises en examen est prévue dans les rues de Bar-le-Duc le 1er juin à 14h, au départ de la Place Saint-Pierre.

Un dossier de presse a été réalisé pour l'événement, à retrouver ci après**. Figurent dans ce dossier des informations pratiques, un avant-propos des prévenu-es à l'attention de la presse, une recontextualisation du procès et un rappel de l'historique de la lutte contre le projet Cigéo. Il renvoie vers des sites internet et des communications nécessaire à la compréhension de ce qui se jouera lors du procès des 1, 2 et 3 juin, en particulier vers des éléments d'informations importants sur "l'association de malfaiteurs", l'historique complet de l'instruction, et la répression policière et judiciaire autour de Bure. Les personnes-ressources, les soutiens (différentes tribunes ont été publiées depuis quelques semaines) et le programme y sont également intégrés.

Un point presse sera installé à proximité de stand de la Coordination Stop Cigéo sur la place Saint-Pierre et sera matérialisé par un panneau. Des dossiers de presse y seront distribués. Les médias sont invités à venir s'y présenter et pourront être mises en contact avec des personnes acceptant de répondre à leurs questions, notamment concernant la lutte contre le projet Cigéo.

Une conférence de presse aura lieu le 1er juin aux environs de 13h lors de la suspension de l'audience, sur le perron du Tribunal de Grande Instance. Les personnes poursuivies seront présentes accompagnées de leurs avocats.

En savoir plus :

Mail : 123proces@riseup.net

Site : https://noussommestousdesmalfaiteurs.noblogs.org/

*Historique de l'instruction et recontextualisation des charges :

https://noussommestousdesmalfaiteurs.noblogs.org/antecedents-familiaux/

**Dossier de presse :

https://noussommestousdesmalfaiteurs.noblogs.org/files/2021/05/dossier_de_presse_123proces-1.pdf 

Partager cet article
Repost0
22 avril 2021 4 22 /04 /avril /2021 11:32
C’est qui les «malfaiteurs» ? Relaxe pour les inculpé.e.s !

La criminalisation de nos luttes

1.2.3 juin à Bar-le-Duc

contre Cigéo, le nucléaire et la criminlisation de nos luttes !

Après 4 années d’instruction pour « association de malfaiteurs », des milliers d’heures d’écoutes par la gendarmerie, un dossier de 15.000 pages, des mètres cubes de matériel saisi, un harcèlement policier omniprésent dénoncé par la Ligue des Droits de l’Homme, l’heure de la mascarade judiciaire a sonné. Les 1er, 2 et 3 juin au Tribunal de Bar-le-Duc se tiendra le procès des sept « malfaiteurs » de la lutte à Bure. Des ami.e.s luttant contre le projet de méga-poubelle atomique Cigéo, ont été privé.e.s de leur liberté de circuler et empêché.e.s de se parler pendant de longues années. Cette procédure a constitué une peine et a tenté de paralyser tout un mouvement de résistance. Ce qu’on musèle chez ces personnes, c’est leur engagement antinucléaire, leurs convictions et leur liberté d’expression.

Nous sommes toutes des malfaiteurs !

Il n’y a toujours aucun déchet nucléaire à Bure. Pour autant, nous sommes à un moment charnière car Cigéo pourrait bientôt être reconnu d’utilité publique : expropriations, défrichement du Bois Lejuc et premiers chantiers pourraient voir le jour d’ici 2022. Nous ne nous laisserons pas faire. Ce « procès des malfaiteurs » sera surtout le procès de CIGEO et du nucléaire.

Il est temps de dénoncer l’association de malfaiteurs comme outil de criminalisation de nos luttes. Cet outil juridique, issu des lois dites « scélérates » et de l’antiterrorisme, est utilisé pour tenter de paralyser toutes les formes d’auto-organisation partout en France et ailleurs : contre des Gilets Jaunes, des personnes des quartiers populaires, des antifascistes, des écologistes…

Leur justice en carton-pâte ne nous fait pas peur : le 1er, 2 et 3 juin, réunissons-nous à Bar-le-Duc devant le tribunal. Soyons nombreux.ses à affirmer notre opposition au nucléaire, à soutenir nos ami.e.s, à célébrer toutes nos luttes et à dénoncer cette instruction.

C’est le moment d’enterrer CIGEO !
RDV le 1er juin à partir de 9h à Bar-le-Duc sur la place Saint-Pierre

Tous les jours du procès : rassemblement devant le tribunal

Mardi 1er juin 14h : cortège festif ! 
Partager cet article
Repost0
6 avril 2020 1 06 /04 /avril /2020 09:06
La centrale nucléaire de Fessenheim à l'arrêt

Le dimanche 5 avril "à 10H32, l'unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) et dernier réacteur en service a été déconnectée temporairement du réseau électrique national. Objectif : réaliser une intervention de courte durée sur un robinet situé dans la zone nucléaire de l'installation et sur lequel a été constaté un dysfonctionnement", a indiqué EDF dans un communiqué diffusé sur le site Internet dédié à la centrale.

Le robinet en question est situé "sur un circuit d'air", a précisé un porte-parole d'EDF. "Cette opération est sans impact sur la sûreté de l'installation et sur l'environnement", a insisté EDF. "L'unité de production sera reconnectée au réseau électrique quand le robinet sera de nouveau opérationnel". Selon le porte-parole d'EDF, le réacteur devrait être reconnecté "mardi". D'ici là, la centrale n'injectera plus d'électricité sur le réseau

Le réacteur mis à l'arrêt dimanche est en effet le dernier encore en fonction à Fessenheim, doyenne des centrales nucléaires françaises, après l'arrêt définitif du premier réacteur le 22 février. Le deuxième sera débranché le 30 juin 2020.

Partager cet article
Repost0
9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 21:22
Chooz : Le remplacement d’une pièce provoque une panne sur le réacteur 1

Le 15 février 2020, les équipes de la centrale de Chooz procèdent au remplacement d’une sonde de température sur l’une des deux pompes du circuit d’alimentation de secours des générateurs (ASG) de vapeur de l’unité de production n°1. Ce système de sauvegarde permet de réalimenter en eau les générateurs de vapeur en cas de défaillance du circuit normal d’alimentation. Les générateurs de vapeur sont des échangeurs thermiques entre l’eau du circuit primaire, portée à haute température et à pression élevée dans le cœur du réacteur, et l’eau du circuit secondaire, qui se transforme en vapeur et alimente la turbine. Le système d’alimentation de secours des générateurs de vapeur assure cette alimentation pendant les phases de mise en service et de mise à l’arrêt du réacteur ainsi qu’en situation accidentelle.

Le capteur de température est remplacé le 16 février.

Le 19 février, un essai périodique de fonctionnement  du système ASG est réalisé sur cette même pompe. Durant l’essai, une fuite d’huile se produit au niveau de la sonde remplacée quelques jours auparavant. Après analyse, il s’avère que l’écrou de serrage utilisé lors du remplacement de la sonde était différent du joint d’origine et ne garantissait pas l’étanchéité du circuit.

Selon EDF, dès la détection de cet événement, les équipes de la centrale ont immédiatement remplacé l’écrou inétanche, permettant de retrouver l’entière disponibilité du circuit. Cet événement n’a pas eu de conséquence pour la sûreté de l’installation, ni pour la sécurité des intervenants. La seconde pompe était quant à elle pleinement disponible.

Cette inétanchéité n’ayant pas été détectée dès le remplacement du matériel, elle a rendu l’une des deux pompes de secours indisponible durant près de 5 jours. Or, le délai de remise en conformité requis pour ce matériel étant de 3 jours, la Direction de la centrale de Chooz a déclaré cet événement à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le 24 février 2020 comme significatif pour la sûreté au niveau 1 (anomalie) de l’échelle INES qui en compte 7. Ce classement au niveau 1 a été confirmé par l‘ASN le 4 mars.

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2019 3 10 /07 /juillet /2019 16:01
Festival les BURE’LESQUES
Partager cet article
Repost0
26 juin 2019 3 26 /06 /juin /2019 16:07
Incident à la centrale nucléaire de Cattenom

Le centre nucléaire de production électrique (CNPE) de Cattenom dispose de quatre réacteurs nucléaires à eau pressurisée (REP) d'une puissance de 1 300 mégawatts électriques chacun.

Dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 juin 2019, l' opérateur de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) a procédé à la mise à l’arrêt de l’unité de production n°4. Une mesure prise  "en application des consignes d’exploitation" selon le communiqué officiel d'EDF.

Toujours selon le laconique communiqué de l'opérateur,  "Cet arrêt est lié à la perte de l’alimentation électrique d’une armoire électronique. Les règles d’exploitation en vigueur  prévoient dans cette situation l’arrêt de l’unité de production concernée. Cet arrêt est sans impact pour la sûreté des installations et les équipes réalisent en ce moment le changement de l’alimentation électrique en vue de redémarrer l’unité de production".

Depuis le samedi 11 mai 2019 l’unité de production n°1 est en arrêt "programmé pour maintenance et renouvellement du combustible."   

Les unités de production n°2 et n°3  sont en fonctionnement et alimentent le réseau électrique national.

 

Autres incidents en 2019

L’exploitant de la centrale nucléaire de Cattenom a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire

- le 2 janvier 2019, un événement significatif relatif à la sûreté concernant l’indisponibilité d’un des deux groupes électrogènes de secours à la suite du blocage d’une vanne empêchant le démarrage du moteur.

- le 12 février 2019, un événement significatif relatif à la sûreté concernant la détection tardive de l’indisponibilité d’une des deux voies du circuit d’injection de sécurité du réacteur 4.

- le 26 février 2019, un évènement significatif relatif à la radioprotection concernant le dépassement du quart d’une limite de dose individuelle annuelle.

 

Anomalies génériques 2019

EDF a déclaré à l’ASN le 8 février 2019 un événement significatif pour la sûreté nucléaire relatif à un défaut de résistance au séisme des vannes du système de ventilation du bâtiment réacteur à l’arrêt et du système de surveillance atmosphérique de l’enceinte de confinement des réacteurs en fonctionnement des centrales nucléaires de Belleville-sur-Loire, Blayais, Cattenom, Chinon, Chooz, Civaux, Cruas-Meysse, Dampierre-en-Burly, Flamanville, Golfech, Gravelines, Nogent-sur-Seine, Paluel, Penly, Saint-Alban, Saint-Laurent-des-Eaux et Tricastin.

Partager cet article
Repost0
8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 08:46
Deux anomalies à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine

Chaque centrale nucléaire devrait être équipée de deux groupes électrogènes de secours à moteur diesel1. En cas de perte des deux sources électriques externes, ces groupes permettent d’alimenter en électricité et assurer le fonctionnement des systèmes de sauvegarde qui seraient mis en œuvre en cas d'accident. Ces groupes sont redondants, situés sur deux voies indépendantes (A et B) séparées physiquement l’une de l’autre. En cas d’accident, un seul groupe électrogène est suffisant pour assurer l’alimentation des matériels de sauvegarde du réacteur. Certains éléments de ces diesels sont flexibles et rattachés au génie civil. Ces éléments véhiculent l’eau, l’huile, le carburant et l’air nécessaires au bon fonctionnement du diesel.

Par un communiqué d’EDF du 7 mai 2017, on apprenait que plusieurs tranches de centrales nucléaires, dont Nogent-sur-Seine, faisaient l’objet d’anomalies au niveau des groupes électrogènes de secours à moteur diesel.

Défaut de résistance au séisme d’ancrages des systèmes auxiliaires des groupes électrogènes de secours à moteur diesel des réacteurs d’EDF

Par un communiqué de l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire), on apprenait qu’ EDF avait déclaré en 2017 un événement significatif pour la sûreté portant sur l’absence de démonstration de résistance au séisme des ancrages dans le génie civil de systèmes auxiliaires des groupes électrogènes de secours à moteur diesel (diesels de secours) de de ses réacteurs électronucléaires de 1300 MWe. L’ASN avait classé cet événement au niveau 2 sur l’échelle INES. L’évènement recouvre à la fois des problèmes de conception génériques à l’ensemble des réacteurs concernés et des problèmes locaux liés à un mauvais état ou à un mauvais montage des ancrages. L’ASN a classé aussi au niveau 2 de l’échelle INES cet événement significatif pour 11 réacteurs supplémentaires : les réacteurs 1 et 2 de la centrale nucléaire du Blayais, 1 à 6 de la centrale nucléaire de Gravelines, 1 et 2 de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux et 2 de la centrale nucléaire de Chinon.

Cet événement est par ailleurs classé au niveau 1 de l’échelle INES pour les réacteurs 3 et 4 de de la centrale nucléaire du Blayais, 2 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, 1 de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, 1, 3 et 4 de la centrale nucléaire de Chinon et 1, 2, 3 et 4 de la centrale nucléaire du Tricastin car ils sont également affectés par cet écart mais à un degré moindre.

Les contrôles complémentaires ont également révélé de nouveaux défauts de résistance au séisme pour les réacteurs de la centrale nucléaire de Paluel, de Saint-Alban, de Belleville-sur-Loire et pour le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. Pour ces réacteurs, les défauts sont de même nature que ceux ayant déjà fait l’objet des notes d’information précitées.

 

Non tenue aux séismes de flexibles de diesel de secours

Fin 2018, la centrale du Tricastin a mis en évidence un risque d’interaction de certaines parties solidaires des diesels (flexibles) avec le génie civil ou avec des parties fixées à celui-ci. Suite à ce constat, un programme de contrôles a été déployé pour tous les réacteurs du parc nucléaire en exploitation.
Selon le nombre de voies concernées, la nature du génie civil environnant et le niveau de séisme considéré (SMHV ou SMS)2, le risque en cas de séisme n’est pas le même pour tous les réacteurs.
Par ailleurs, pour EDF, même si un constat a été identifié, il n’est pas certain que les flexibles seraient inopérants. Ces matériels sont en effet armés et intrinsèquement robustes. Une perte de fonctionnalité temporaire serait sans incidence. Toutefois, par prudence et de manière très pénalisante, cette déclaration considère la perte effective et définitive de la fonction de chaque flexible pour chaque cas d’interaction possible entre ce flexible et la structure fixe environnante. Chaque constat a été aussitôt traité, à l’exception de ceux présents sur la voie A du réacteur n°4 de Paluel, actuellement à l’arrêt.

Le 6 mai 2019, à défaut d’avoir pu démontrer le maintien du bon fonctionnement de ces flexibles en cas de séisme de niveau SMHV sur les deux diesels de secours, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif générique au niveau 2 de l’échelle INES pour les réacteurs de Gravelines, de Paluel et de Civaux.

Les constats identifiés ont également conduit à déclarer un événement significatif générique classé au niveau 1 de l’échelle INES pour les réacteurs de Cruas, Nogent sur Seine et le réacteur n°3 de Tricastin (pour ces réacteurs, EDF a démontré qu’au moins un des deux diesels resterait fonctionnel en cas de séisme de niveau SMHV) et au niveau 0 sous l’échelle INES pour les réacteurs de Fessenheim, Saint Laurent des Eaux B, n°3 de Dampierre, n°2 de Tricastin et n°1 de Blayais. Pour ces réacteurs, EDF a démontré qu’au moins un des deux diesels resterait fonctionnel en cas de séisme de niveau SMS.

 

Ceci concerne la 1ère anomalie. Mais pour la 2nde anomalie, rien ne transparait pour l’instant. Celle-ci est-elle liée à la visite décennale de l’unité de production nº 1, débutée en avril, temps fort du grand carénage qui doit permettre d’allonger la durée de vie à 60 ans ?

 

1 EDF ayant déclaré rencontrer des difficultés pour installer ces groupes électrogènes de secours, l’ASN a décidé de modifier le calendrier de mise en service des groupes électrogènes à moteur diesel d’ultime secours (DUS). L’ASN a assorti ce rééchelonnement, qui s’étend jusqu’au 31 décembre 2020, de prescriptions relatives au contrôle de la conformité des sources électriques existantes.

2 Le dimensionnement des systèmes d’une centrale nucléaire implique la définition de deux niveaux de séisme de référence : le séisme maximal historiquement vraisemblable (SMHV) qui est supérieur à tous les séismes s’étant produit au voisinage de la centrale depuis mille ans, et le séisme majoré  de sécurité (SMS), séisme hypothétique d’intensité encore supérieure.

Partager cet article
Repost0