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23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 21:04

Un colis suspect a été détecté sur le parking de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. Le Peloton spécialisé de protection de gendarmerie (PSPG) s’est immédiatement rendu sur place pour faire une reconnaissance de l’objet suspect et établir un périmètre de sécurité.

Les salariés présents à proximité ont été évacués.

Une équipe de démineurs de la sécurité civile a été mobilisée pour prendre en charge le colis suspect. Ces derniers ont confirmé le caractère non dangereux du colis. Il s’agissait d’un outil enroulé dans un tapis de voiture. L’ensemble des activités et les accès sur site ont pu reprendre normalement

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 11:08
EDF n’est pas prêt à sortir du nucléaire

"Nous devons devenir un groupe tout nucléaire et tout renouvelable". EDF n’est pas prêt à sortir du nucléaire, ni même à en réduire la voilure. Si le plan stratégique CAP 2030 prévoit un doublement des capacités du groupe dans les énergies renouvelables en Europe (à plus de 50 gigawatts) à l’horizon 2030, ses dirigeants comptent bien maintenir la puissance installée de son parc nucléaire à son niveau actuel de 63,4 GW.

30, 35 ou 40 EPR NM ?

EDF projette un déploiement de "plusieurs dizaines" de réacteurs EPR NM (nouveau modèle), avec le soutien éventuel de partenaires extérieurs, a déclaré vendredi 23 octobre son PDG. "A partir de 2028, 2030, ce n'est pas une science exacte, nous allons commencer à installer en France des EPR nouveau modèle. (...) Et puis en 2050, 2055, on n'aura plus de réacteurs de la génération actuelle. On aura les EPR NM : on en aura 30, 35 ou 40. On aura plusieurs dizaines qui seront le produit de remplacement du parc actuel".

La Champagne-Ardenne, où deux centrales nucléaires fonctionnent l’une à Nogent-sur-Seine (2 réacteurs), dans l’Aube, l’autre à Chooz (2 réacteurs), dans les Ardennes, sera-t-elle concernée ? La centrale ardennaise est l’avant-dernière à avoir été mise en service.

En janvier déjà, la ministre de l'Energie, Ségolène Royal, avait estimé nécessaire de construire une nouvelle génération de réacteurs en remplacement des anciens.

EDF travaille actuellement avec le français Areva, dont il prévoit le rachat de l'activité réacteurs (Areva NP), sur un nouveau modèle d'EPR de même capacité (1 650 mégawatts), mais censé être plus compétitif, plus rapide et moins coûteux que son grand frère, dont la construction accumule les déboires à Flamanville et en Finlande.

Avant de commencer à renouveler son parc nucléaire, EDF prévoit d'investir environ 50 milliards d'euros pour prolonger jusqu'à 60 ans la durée de vie de la plupart de ses 58 réacteurs actuels, répartis dans 19 centrales. La loi sur la transition énergétique stipule que la capacité du parc nucléaire français est désormais plafonnée à 63,2 gigawatts. EDF doit aussi dégager 16 milliards pour ses deux EPR britanniques (24,5 milliards d’euros, hors coûts de financement, construits avec l’électricien China General Nuclear Power Corporation (CGN)).

Pour assurer le financement d'un tel déploiement, estimé à 200 milliards d’euros, le géant de l'électricité pourrait s'associer à des partenaires. "Est-ce qu'EDF a les moyens aujourd'hui de reconstruire pour 60 gigawatts de nucléaire sur son bilan actuel ? Je pense que non. Je pense que la question se posera le moment venu de faire entrer des partenaires", a dit le PDG. Pour rappel, les dettes d’EDF s’élèvent à 37,5 milliards d’euros.

Si rien n’exclut, comme au Royaume-Uni, que des industriels et des investisseurs chinois interviennent, M. Lévy reconnaît qu’une telle décision “relève de l’Etat actionnaire”. Pour “partenaire”, le dirigeant d’EDF n’a cité que son concurrent Engie.

Doubler le parc renouvelable

Mais au-delà de l'atome, EDF mise aussi sur les énergies renouvelables, surtout l'éolien et le photovoltaïque, pour assurer son développement sur les quinze prochaines années.

Le plan stratégique Cap 2030 d'EDF prévoit de doubler le parc renouvelable de 28 à plus de 50 GW, principalement en dehors d'Europe où, contrairement au Vieux Continent, la consommation d'énergie est sur une pente ascendante. "Le pourcentage de nos actifs qui est aujourd'hui de 5% hors d'Europe, il faudra qu'il soit à deux chiffres".

En Europe, l'énergéticien veut "optimiser son portefeuille d'actifs" et combler son "retard" dans le domaine des services d'efficacité énergétique hors de l'Hexagone, où il compte par ailleurs "se battre pour garder toutes ses concessions hydroélectriques".

Dans tous les cas, EDF ne prévoit pas de grandir au moyen d'acquisitions majeures, mais plutôt grâce au développement de projets de production. "Aujourd'hui, on n'a pas les moyens d'aller dépenser des milliards et des milliards d'euros pour acheter des opérateurs électriques à droite et à gauche". Dans les services à l’énergie, après avoir repris la part de Veolia dans Dalkia en France, il pourrait toutefois se développer via de petites opérations. Il a déjà annoncé en septembre le rachat de ZEC, en Pologne, qui emploie 421 personnes et réalise 36,5 millions d’euros de chiffre d’affaires.

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3 octobre 2015 6 03 /10 /octobre /2015 21:54
Centre de stockage de déchets FA-VL : l'étau se resserre autour du Soulainois

En 2008, le ministère de l’Écologie missionne l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) à trouver un site pour accueillir par l’implantation potentielle en 2019 d’un centre de stockage de déchets radioactifs de faible activité à vie longue (FA-VL) et d’instruire le dossier. Plus de 3 000 communes intéressent alors le ministère de l’Écologie.

L’Andra cherche un terrain de très faible perméabilité essentiellement de type argileux ou marneux, pour conditionner de 100.000 à 200.000 m3 de déchets graphites et radifères de faible activité, mais dont la durée de vie est supérieure à 30 ans. Ces déchets proviendraient du démantèlement de réacteurs EDF, et de résidus de minerais exploités pour la fabrication de pots catalytiques, de composants électroniques, etc. Ces résidus sont actuellement entreposés sur des sites industriels, et l’Andra veut pouvoir les stocker en «subsurface», soit supérieure ou égale à 50 mètres.

Le lancement de la recherche de site est alors prévu en juin 2008 en vue d’une demande d’autorisation de création du centre de stockage fin 2013 et d’une mise en service envisagée en 2019.

Parmi la trentaine de communes qui se sont portées candidates, l’Andra ne retient, en juin 2009, que 2 communes auboises : Auxon (230 habitants) et Pars-les-Chavanges (75 habitants). Finalement, ces 2 communes vont retirer leurs candidatures. Il va falloir rechercher un nouveau site !

Suite à cet échec, il est décidé qu’il serait préférable que ce site de stockage se trouve dans une zone accueillant déjà des activités nucléaires.

Début 2013, le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie a donné à l’Andra ses orientations pour la poursuite du projet. Il demande à l’Andra de poursuivre les travaux de recherche de site de stockage, tant auprès des sites accueillant déjà des installations nucléaires que des territoires où des communes s’étaient portées candidates en 2008, comme l’a préconisé le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire.

La Communauté de communes de Soulaines dans l’Aube fait partie des territoires concernés. L’Etat demande à l’Andra d’y mener des investigations scientifiques pour évaluer la faisabilité d’un stockage pour des déchets FA-VL, auquel pourrait être associé un stockage pour les déchets de très faible activité. Cette démarche est conditionnée, conformément à la demande des élus locaux, à la mise en place préalable, avant toute présence sur le terrain, d’une démarche de concertation et d’information.

Retour donc dans l’Aube où se trouvent les 2 premiers sites se stockage : Soulaines et Morvilliers. Car c’est uniquement là que l’Andra va concentrer ses investigations.

On vient d’apprendre que les élus du Soulainois ont autorisé l’Andra à poursuivre ses investigations géologiques sur une zone de 10 km2. Dans un rapport remis à l’État, l’Andra indique que le sous-sol du canton présente un «caractère favorable» à un stockage de faible profondeur.

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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 18:02
Le CASTOR suisse est passé dans la Marne

Le train CASTOR est passé à 15h35, avec près de 4h retard sur l’horaire prévu. Ce qui signifie qu’il s’est arrêté entre Amiens et Reims.

Il est arrivé à Châlons en Champagne à 16h15 où il s’est arrêté où on note une présence policière massive. A 20h, il s’y trouve toujours.

Le convoi se compose de trois colis TN 81, qui contiennent chacun 28 conteneurs CSD-V de déchets vitrifiés. Ces conteneurs contiennent des produits de fission dans une matrice de verre, au sein d’un conteneur métallique. Il s’agit de déchets radioactifs de haute activité à vie longue. L’activité totale du convoi est d’environ 1 150 PBq (1 150 millions de milliards de becquerels !), soit 383 PBq par colis TN 81 en moyenne (source : ASN).

Si CIGEO entre un jour en service, il faudra s'attendre à 1 à 2 convois similaires par semaine pendant des décennies.

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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 06:46
Passage de CASTOR mercredi à Reims

Selon nos informations, des déchets radioactifs suisses entreposés à l’usine de retraitement de combustible de Sellafield (Grande-Bretagne) devraient revenir dans leur pays la semaine prochaine en passant par la France. Le chargement de déchets devrait partir d’Angleterre dimanche et arriver au port de Cherbourg le lundi 14 septembre, puis être acheminé au terminal ferroviaire de Valognes (Manche) d’où il partirait le mercredi 16 vers trois heures du matin en direction de Bâle. Ce convoi serait composé de trois wagons.

Si ce train emprunte le même itinéraire que des convois similaires, il pourrait passer par Caen, Rouen, Amiens, Reims, Strasbourg et Colmar et arriver à Bâle mercredi en fin de soirée.

Si on se réfère aux horaires de passage du CASTOR de 2011, il devrait passer à Reims mercredi vers 11h30

Ce nouveau "train CASTOR" contient des substances du même niveau de dangerosité que celles transportées par les convois qui ont circulé entre la France et Allemagne en novembre 2010 et 2011. Il s’agit des déchets les plus radioactifs issus du "retraitement" du combustible nucléaire (activité polluante et inutile, d’ailleurs abandonnée par de nombreux pays). Le Réseau "Sortir du nucléaire", qui a adressé plusieurs demandes sur l’inventaire radioactif du convoi, appelle à rendre publiques les mesures de radioactivité qui seront effectuées à son départ : sur de précédents transports contenant les mêmes matières, on pouvait détecter les radiations des conteneurs à plusieurs dizaines de mètres de distance !

De tels convois font l’objet d’une législation très laxiste, avec des seuils règlementaires extrêmement élevés qui entrent en contradiction avec les principes de base de protection des populations. Celui-ci représente donc un risque d’irradiation réel pour les cheminots et les policiers qui l’accompagnent. Par ailleurs, il n’est pas exclu qu’il traverse les gares de zones densément peuplées à des heures de forte affluence, au mépris de la protection des voyageurs.

En dépit du danger de ce convoi, aucune information n’a été fournie aux élus des communes traversées. En cas d’accident, comment ceux-ci pourraient-ils gérer correctement la situation ? Pourtant, des déraillements de convois radioactifs se sont déjà produits ces dernières années, le dernier ayant eu lieu à Drancy en décembre 2013 !

Les pérégrinations de ces déchets entre la Grande-Bretagne, la France et la Suisse illustrent l’absurdité d’une industrie mondialisée et à hauts risques, dont le fonctionnement impose la circulation de matières dangereuse dans toute l’Europe. Une sortie du nucléaire au niveau européen constitue une urgence pour arrêter de produire des déchets ingérables et protéger les citoyens. De même que la France se devrait de fermer ses centrales vieillissantes, la Suisse, qui compte le plus vieux réacteur au monde encore en fonctionnement, devrait arrêter les siennes !

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10 août 2015 1 10 /08 /août /2015 17:29

"Je déposerai en septembre une nouvelle proposition de loi sur la question des conditions de stockage, de la réversibilité et du droit à l'expérimentation de la récupérabilité des déchets", a déclaré le député socialiste de Meurthe-et-Moselle, Jean-Yves Le Déaut, lors d'une interview au magazine L'Usine Nouvelle publiée ce lundi.

Le projet Cigéo, piloté par l'Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (Andra), doit accueillir les déchets les plus radioactifs à 500 mètres sous terre, ainsi que ceux ayant la durée de vie la plus longue. "Je souhaite que cette proposition de loi (...) soit inscrite au calendrier législatif de janvier 2016", a ajouté le député, qui s'est dit favorable à "un débat public""Après 25 ans de débat, il faut trancher. Il serait coupable et inacceptable de ne rien faire", estime-t-il.

Le gouvernement avait intégré le projet Cigéo à la loi Macron pour avancer sur ce projet de stockage géologique des déchets nucléaires. Mais le Conseil constitutionnel a censuré mercredi soir l'article en question, jugeant qu'il était sans rapport avec l'objet du projet de loi.

Ce projet situé à la frontière entre la Haute-Marne et la Meuse pose questions dans de nombreux domaines et les opposants ont d'ailleurs commencé à structurer leur "combat". Son coût notamment a été révélé par une commission d'enquête parlementaire. Les sommes annoncées seraient de l'ordre de 30 milliards d'euros, soit deux fois plus qu'initialement prévu. "La Cour des Comptes situe le coût global du projet entre 13 et 35 milliards d'euros", a précisé pour sa part M. le Déaut.

Le calendrier du projet prévoit un décret d'autorisation en 2018 et une mise en service industrielle en 2025. La construction des installations de stockage pourrait débuter à l'horizon 2020.

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10 août 2015 1 10 /08 /août /2015 17:27

Mercredi 5 août, un essai était programmé à la centrale nucléaire de Chooz. Il devait permettre de tester le bon fonctionnement de l’alimentation de secours des générateurs de vapeur, pour une unité de production alors en fonctionnement.

Le test a échoué. Et la cause en est un simple marchepied. Posé au mauvais endroit, il empêchait la manœuvre d’un des robinets. Le marchepied en question avait été déplacé pour faciliter une éventuelle intervention des pompiers durant l’été. Il a été repositionné ailleurs immédiatement. Mais ne pas avoir su qu’il était là constitue la «détection tardive du mauvais positionnement du matériel», un événement de niveau 1 sur l’échelle INES, déclaré par la direction de la centrale de Chooz auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire vendredi 7 août.

L’INES est l’échelle internationale des événements nucléaires, qui va de 0 à 7. Le niveau 1 constitue une «anomalie», qui «n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations» selon un communiqué d’EDF.

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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 08:51

Tous les employés de l’entreprise ICPE (Installation Classée pour la Protection de l'Environnement) DAHER à Épothémont sont en grève. DAHER est un sous-traitant de l’Andra. L’entreprise est spécialisée dans le transport et le conditionnement des déchets faiblement radioactifs.

Ils manifestent pour leurs conditions de travail, la mise à jour des différents statuts des salariés, l’amélioration des conditions de travail et une augmentation du salaire de base.

Des négociations sont actuellement en cours avec des membres de la direction.

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10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 08:29
L'enfouissement de déchets radioactifs à Bure approuvé dans la loi Macron

L’Assemblée nationale a approuvé jeudi 9 juillet le projet d'enfouissement des déchets radioactifs Cigeo (Centre industriel de stockage géologique) situé à Bure (Meuse).

Le gouvernement a accepté un amendement du sénateur mosellan Gérard Longuet (Les Républicains), entérinant ce laboratoire géré par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), et le texte a été intégré dans la loi Macron qui a été adoptée sans vote jeudi par l'Assemblée.

C’est un "insupportable coup de force" du gouvernement qui a fait adopter ce texte - et l'amendement - en utilisant la procédure contraignante du 49-3 alors que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ont émis de "nombreuses réserves".

Cet "insupportable coup de force" serait dû, selon le court débat qui a eu lieu à la commission des amendements de l’Assemblée nationale, au démantèlement d’AREVA et la reprise par EDF d’une partie de ses activités.  

En 2009, l'Andra a évalué le coût du projet à 35,9 milliards d'euros dans une étude qui n'inclut pas de scénario prenant en compte le stockage des combustibles usés.

Cigeo serait financé par les producteurs de déchets, à hauteur de 78 % par EDF, de 17 % par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et de 5 % par Areva, selon l'Andra.

Le Centre industriel de stockage géologique (Cigeo) de Bure doit accueillir à partir de 2025 les déchets radioactifs les plus dangereux, qui seraient stockés dans des couches d'argile situées à 500 mètres sous terre.

Ils représentent 3 % du volume des déchets produits par les réacteurs français mais concentrent 99 % de la radioactivité et doivent rester confinés pendant 100 000 ans avant de ne plus être dangereux pour l'homme.

Après une centaine d'années d'exploitation, le tombeau sera refermé, confinant dans la roche quelque 70 000 m3 de déchets de moyenne activité (MAVL) et 10 000 m3 de déchets vitrifiés de haute activité (HA).

L'enfouissement de déchets radioactifs à Bure approuvé dans la loi Macron

Pas moins de 3 amendements ont été déposés concernant Cigéo par des députés : le numéro 21 présenté par M. Le Déaut, Mme Le Dain, M. Bataille (à l’origine des lois du 30 décembre 1991 et du 28 juin 2006 sur la gestion des déchets radioactifs)  et M. Jean-Louis Dumont ; le numéro 98 présenté par M. Brottes et le numéro 175 présenté par M. Pancher. Ils ne diffèrent que dans l’écriture, mais sont identiques sur le fond. Ils instaurent l’article 54 BIS AA dans la loi Macron.

Dans les motivations de ces amendements, on peut lire :

«L’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) est en retard dans la procédure de demande d’autorisation de création du site et ne sera en mesure de finaliser une demande qu’en 2017. Le calendrier fixé par la loi du 28 juin 2006, dont l’article 3 prévoit que la demande d’instruction soit inscrite en 2015, ne pourra donc pas être respecté. Le calendrier légal met en difficulté l’ANDRA, qui n’est pourtant pas responsable d’un tel retard – ce dernier s’explique notamment par le durcissement de la réglementation applicable aux installations nucléaires de base (INB) depuis la loi de 2006». (Amendement n° 98)

«Cet article fait suite au débat public qui s’est tenu en 2013 sur le projet de centre de stockage réversible en couche géologique profonde Cigéo. Il permet notamment de répondre à l’une des principales attentes exprimées lors du débat public consistant à intégrer, au démarrage de l’installation, une phase industrielle pilote qui doit permettre de tester la faisabilité des conditions de stockage et le cas échéant de les adapter. (…) Cet article définit la notion de réversibilité et précise que l’exploitation de l’installation de stockage en couche géologique profonde doit débuter par une phase industrielle pilote. (..) Cet article adapte également la procédure d’autorisation des centres de stockage en couche géologique profonde. Il reporte l'exigence de maîtrise foncière au moment de la mise en service afin de permettre des acquisitions progressives de terrains ou de tréfonds, en cohérence avec la progressivité du développement des ouvrages. Il prévoit des obligations de maîtrise foncière pour une installation nucléaire souterraine qui ne sont pas prévues jusqu'à présent, et étend à 10 ans le délai entre le débat public et l'enquête publique, qui est de 5 ans pour les installations en règle générale. Cet article définit un nouveau calendrier pour le projet CIGEO en prévoyant un dépôt de la demande  d’autorisation de création du centre en 2017, au lieu de 2015 comme cela était prévu dans la loi du 28 juin 2006. Cet article actualise les objectifs programmatiques et les échéances en matière de politique de gestion des déchets radioactifs fixés par les articles 3 et 4 de la loi n° 2006-739 du 28 juin 2006 de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs.» (Amendement n° 175)

«Cet article comporte notamment deux dispositions strictement indispensables au dépôt de la demande d’autorisation de création (DAC) du centre de stockage géologique profond en 2017 : d’une part, le report de l'exigence de maîtrise foncière au moment de la délivrance de l’autorisation de mise en service, à l’horizon 2025, et, d’autre part, la limitation de l’exigence de maîtrise foncière aux seuls tréfonds pour les installations souterraines. En l’absence de l’adoption de ces dispositions, la demande d’autorisation de création ne pourra pas être déposée, ce qui aura des conséquences dommageables sur le plan financier. (…) La réalisation du projet de stockage géologique profond des déchets radioactifs conditionne la poursuite durable de la production d'électricité d'origine nucléaire qui constitue le socle de notre approvisionnement énergétique et une condition essentielle au maintien de la compétitivité de nos entreprises. Par ailleurs, ce projet aura un impact significatif au niveau économique et en terme d’emplois. (…) Enfin, la bonne fin de ce projet permettra à La France de valoriser son expérience unique en la matière, en exportant son savoir­ faire de réalisation et d'exploitation d’un centre de stockage géologique. (…) Cet article définit un nouveau calendrier pour le projet CIGEO en prévoyant un dépôt de la demande d’autorisation de création du centre en 2017, au lieu de 2015 comme cela était prévu dans la loi du 28 juin 2006. Cet article actualise les objectifs programmatiques et les échéances en matière de politique de gestion des déchets radioactifs fixés par les articles 3 et 4 de la loi n° 2006­739 du 28 juin 2006 de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs.» (Amendement n° 21)

On ne sait quelle version a été retenue dans la loi, mais une chose est sure : La réalisation du projet de stockage géologique profond des déchets radioactifs conditionne la poursuite durable de la production d'électricité d'origine nucléaire qui constitue le socle de notre approvisionnement énergétique et une condition essentielle au maintien de la compétitivité de nos entreprises et La réalisation du projet de stockage géologique profond des déchets radioactifs conditionne la poursuite durable de la production d'électricité d'origine nucléaire qui constitue le socle de notre approvisionnement énergétique et une condition essentielle au maintien de la compétitivité de nos entreprises.

Arrêt immédiat du nucléaire !

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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 09:33

L’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine a été mise à l’arrêt dans la nuit de vendredi à samedi, vers 3 h.

Il s’agirait d’un arrêt programmé de courte durée dans le but d’effectuer des contrôles réglementaires sur des matériels situés dans le bâtiment réacteur.

Cet arrêt devrait se terminer au cours du week-end.

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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 14:26

L’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire)  considère que le site de Nogent-sur-Seine a progressé dans les domaines du suivi en service des équipements sous pression nucléaires ainsi que de la maintenance. Elle note une augmentation importante des temps de chute des grappes de contrôle dans le réacteur 2 de la centrale de Nogent, liée à la déformation des assemblages. Le réacteur a été arrêté avant la fin normale de son cycle de fonctionnement, ce qui a permis de renouveler le combustible et d’améliorer les temps de chute de ces grappes. Les arrêts de réacteurs se sont déroulés dans de meilleures conditions que les années précédentes. Elle note toutefois quelques lacunes dans la préparation des activités et, ponctuellement, des manques d’appropriation de la documentation par les intervenants. Les dispositions de maîtrise des risques liés à l’incendie sont globalement satisfaisantes même si la gestion, le contrôle et le suivi des entreposages de matières combustibles restent perfectibles. En matière d’environnement, elle note l’engagement du site pour une diminution du volume de ses effluents mais un manque de robustesse de son organisation pour prévenir les rejets chimiques incontrôlés dans l’environnement ainsi qu’un retard pour la remise en conformité de certains puisards de collecte d’effluents potentiellement radioactifs.

Concernant le site Chooz, l’ASN note une augmentation du nombre d’événements significatifs pour la sûreté liés au pilotage des réacteurs. Elle note toujours la persistance d’erreurs de lignage des circuits ou de consignations des matériels ainsi que des manques de rigueur dans les comportements individuels. Elle constate une fragilité du renouvellement des compétences des personnels chargés de l’exploitation des installations. Elle note toujours des difficultés de communication  entre les services dans le traitement des affaires et des écarts nécessitant des compétences pluridisciplinaires. Une attention renforcée devrait être portée sur les analyses d’impact sur la sûreté des écarts ou des anomalies sur les installations. Elle considère enfin que les performances du site de Chooz en matière d’environnement rejoignent l’appréciation générale qu’elle porte sur EDF. L’exploitant a pris en compte le retour d’expérience lié aux déversements d’acide sulfurique dans la Meuse. Néanmoins, la préparation et le contrôle des activités qui mobilisent les matériels utiles pour la protection de l’environnement restent à améliorer. La centrale de Chooz est celle qui rejette le plus de tritium (2 fois plus que Civaux, site jumeau de celui de Chooz). Enfin, l’année 2014 a été marquée par la survenue de deux accidents du travail graves à la centrale de Chooz B au cours d’opérations effectuées sur des installations électriques.

Concernant le démantèlement du réacteur de Chooz A, les générateurs de vapeurs ont été évacués et l’ASN a donné son accord en 2014 pour le démantèlement de la cuve, conformément aux dispositions prévues par le décret autorisant les opérations de démantèlement. Les opérations de préparation de ce chantier ont débuté en décembre 2014 et se poursuivront en 2015. Dans le domaine de la radioprotection, l’ASN constate encore des défauts de surveillance des prestataires, en particulier sur la prévention des risques de contamination interne. Les efforts demandés à l’exploitant dans ce domaine en 2014 devront être poursuivis.

Concernant le Centre de stockage de déchets de Soulaines-Dhuys, l’ASN est favorable à ce que l’Andra dispose, en propre, de moyens de contrôles performants pour s’assurer de la qualité des colis reçus dans ses installations. La mise en exploitation de cette installation, prévue en 2016, nécessitera un accord de l’ASN. Par ailleurs au vu du retour d’expérience de l’exploitation des ouvrages de stockage, elle a donné son accord à l’évolution de leur conception et de leurs conditions de mise en œuvre pour la construction de la tranche n° 9 dont la mise en service est prévue début 2016.

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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 11:31
Centrale de Nogent : Deux événements de niveau 1 en avril

Le 16 avril dernier, un écart aux règles d'exploitation lors d'une opération de manutention d'assemblages combustible a été relevé. En effet, lors des opérations de manutention sur les assemblages combustible, réalisés dans le cadre de l’arrêt programmé de l’unité de production n°1, les règles d’exploitation prévoient l’arrêt de la ventilation normale du bâtiment combustible et la mise en service d’une ventilation spécifique permettant de filtrer la radioactivité. Si cette ventilation spécifique a bien été mise en service avant d’effectuer ces opérations, la ventilation normale n’a pas été stoppée.

Si cet événement n'a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations ni sur l'environnement, il a été déclaré, le 21 avril à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) au niveau 0 de l'échelle INES, échelle internationale de classement des événements nucléaires qui compte 7 niveaux, car il constitue un écart aux règles d'exploitation. Après échanges avec l'ASN, la direction de la centrale a décidé, le 5 mai, de reclasser l'événement au niveau 1 de l'échelle INES.

Par ailleurs, le 29 avril, lors des contrôles systématiques réalisés en sortie de zone nucléaire, une trace de contamination externe a été détectée sur un salarié prestataire. L’intervenant a immédiatement été pris en charge par le service médical de la centrale. Les traitements réalisés ont permis d'éliminer les traces détectées et l'intervenant a pu ensuite regagner son domicile. Les analyses ont permis d'estimer l'exposition reçue par l'intervenant sur la peau, inférieure à la limite annuelle d'exposition qui est de 500 mSv par an.

Cet événement, relevant de la radioprotection, a été déclaré à l'Autorité de Sûreté Nucléaire le 6 mai au niveau 1 de l'échelle INES.

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