Le vendredi 12 février à 22h00, les équipes de la centrale de Chooz procèdent à la mise à l’arrêt de l’unité de production n°2 afin d’effectuer le rechargement d’une partie de son combustible et de réaliser quelques opérations de maintenance dans le cadre d’un Arrêt pour simple rechargement (ASR).
Une opération qui se déroule en 7 étapes :
- L'arrêt du réacteur consiste à refroidir et dépressuriser progressivement le circuit primaire. L'eau du circuit, initialement à 155 bars de pression et 300°C, retrouve en quelques jours des conditions ambiantes.
- Pour accéder au combustible, le couvercle de la cuve du réacteur doit être dévissé à l'aide d'une machine spécifique.
- Une fois extrait de la cuve, le combustible est entreposé dans la piscine du bâtiment combustible.
- Il n'y a plus de combustible dans la cuve, les circuits sont vidangés afin de procéder aux différentes opérations de maintenance programmées.
- Le combustible, dont 1/3 est neuf, est transféré de la piscine du bâtiment combustible vers la cuve du réacteur.
- La cuve est refermée.
- Après avoir effectué les essais de fonctionnement et obtenu l'accord de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le réacteur peut être redémarré. A l’issue de ces sept étapes, l’unité de production n°2 sera ensuite reconnectée au réseau national et produira de l'électricité décarbonée en toute sûreté
La date prévisionnelle de reconnexion de l’unité de production n°2 de Chooz au réseau national d’électricité prévue le 30 juin 2021 est repoussée au 31 août 2021, voir même plus tard. Pourquoi ?
Lors du déchargement du réacteur, il a été constaté des traces blanchâtres sur certains assemblages de combustible. De mystérieuses dégradations ont été constatées sur les gaines du combustible au sein du réacteur. L’anomalie détectée est une première en France. Des expertises techniques sont en cours pour déterminer la nature et l’origine des traces observées sur quelques assemblages. Depuis quatre mois, EDF et l’autorité de sûreté nucléaire le maintiennent à l’arrêt par précaution le temps des expertises. Pas de danger, assurent-ils.
Par ailleurs, ont été réalisées des extractions de crayons combustibles des assemblages, afin de les expertiser. Lors d’une de ces extractions, deux crayons de combustibles se sont rompus, alors qu’ils étaient toujours sous eau. Les opérations d’extraction ont été réalisées sous eau et il n’a été constaté aucune augmentation de la radioactivité dans l’eau de la piscine, ni dans le bâtiment. Il ne s’agit donc pas d’un événement présentant un risque pour la sûreté de l’installation.
On apprenait aussi que le dimanche 6 juin 2021 aux alentours de 19h30, l'ouverture de soupapes situées en salle des machines (dans la partie non nucléaire des installations) a occasionné du bruit susceptible d'être entendu aux abords du site durant une dizaine de minutes. Ces soupapes permettent d'évacuer le trop plein de vapeur dans une partie annexe de la salle des machines.
Le 30 mars 2021, les équipes de la centrale de Chooz réalisent des prélèvements sur les effluents d’une station d’épuration desservant des bâtiments administratifs du site, afin de contrôler la qualité de l’eau. Après analyses par un laboratoire externe, les échantillons prélevés révèlent un rendement de traitement de 57,5 % pour un attendu fixé par la réglementation supérieur à 60 %. Les investigations pour déterminer l’origine de ce manque de rendement sont en cours. Dans l’attente d’un nouveau prélèvement de contrôle, des boues «activées biologiquement», boues permettant d’optimiser le traitement de la station d’épuration, ont été ajoutées.
Dans la nuit de mercredi 09 décembre au jeudi 10 décembre 2020, vers 3h30 et dans l'après-midi du vendredi 1er janvier 2021, vers 15h40, une sirène d’alerte PPI située sur la commune de Chooz s’est déclenchée de façon intempestive. Il n’y aurait aucun risque pour la population, ni d’alerte PPI. Un diagnostic technique est en cours afin de déterminer l’origine du dysfonctionnement de cette sirène.