du-Rhône, le Vaucluse, le Nord, le Pas-de-Calais, le Var, le Val d’Oise et l’Essonne. Cette augmentation s’explique en partie par la pression urbanistique et le fait que la terre est devenue une valeur refuge.
Le prix moyen de l’hectare de terre agricole, hors vignoble, a quasiment doublé entre 1999 et 2016 dans la Marne (+ 197 %). Il a encore pris 3 % entre 2015 et 2016. De 5 170 euros il y a dix-huit ans, il est passé à 10 160 euros aujourd’hui.
La Marne fait ainsi partie des huit départements français les plus chers en la matière derrière les Bouches-
Certains secteurs marnais sont plus cotés que d’autres. Le prix de l’hectare avoisine ainsi les 12 000 euros en 2016, dans le Pays rémois, soit une augmentation de 5 140 euros par rapport à 1999, et la Vallée de la Marne (+ 6 310 euros). Dans la Champagne crayeuse, ce coût s’élève à 11 230 euros (+ 5 500 euros). Suivent le Tardenois (+ 5 430 euros) et la Brie champenoise (+ 5 240 euros) aux alentours de 9 300 euros et, loin derrière, la Champagne humide et l’Argonne à 6 490 euros l’hectare, contre 3 600 il y a dix-huit ans. Pourquoi une telle différence au sein d’un même département ? «Question de qualité du sol et de capacité de production. Dans l’Argonne, le sol est argileux et le relief accidenté, le revenu ramené à l’hectare est largement inférieur à celui de la Champagne crayeuse ou du Pays rémois», explique un élu à la Chambre d’agriculture de la Marne.
Dans les autres départements du Grand Est, les augmentations vont de 121 % dans le Haut-Rhin à 203 % dans la Meuse (forte accélération les 4 dernières années, dues surtout au prix d’achat au maxima des terres par l’ANDRA ; soit + 3 000 euros par rapport à la moyenne qui est d’environ 5 300 euros).
A noter une augmentation de 225 % pour l’ouest et le sud des Ardennes, zones les plus proches du Pays rémois avec un prix moyen de 8 350 euros en 2016 alors qu’il est de 5 970 euros pour l’ensemble du département.
Le prix moyen de l’hectare de vignes a plus que doublé, voir triplé entre 2003 et 2016 pour les territoires de l’appellation Champagne.
Le prix moyen de l’hectare de vignes a plus que doublé entre 2003 et 2016 dans la Marne (+ 218 %). De 548 664 euros en 2003, il est passé à 1 201 368 aujourd’hui, même si l’on observe une légère baisse entre 2015 et 2016 (- 2,7 %). Dans la Côte des Blancs (zone1), il est passé de 685 606 euros à 1 532 893 euros (+ 224 %). Dans la côte d’Epernay et la Grande Montagne (zone2), il est passé de 539 319 euros à 1 181 824 euros (+ 219 %). Dans la zone 3 (reste du vignoble marnais), il est passé de 472 657 euros à 1 019 926 euros (+ 215 %).
Dans l’Aube, le prix moyen de l’hectare de vignes a presque doublé. Il est passé de 486 109 euros en 2003 à 974 728 euros aujourd’hui (+ 190 %).
Dans l’Aisne, le prix moyen de l’hectare de vignes a plus que triplé. Il est passé de 267 036 euros en 2003 à 855 875 euros aujourd’hui (+ 321 %).
Le prix moyen dans les 2 autres départements du vignoble de Champagne (Haute-Marne, 2 communes et Seine et Marne, 5 communes, ne représentant qu’1 % de la production) n’est pas connu.
Par contre en Alsace, le pris moyen de l’hectare de vignes a baissé entre 2003 et 2016 (- 8 %). Il est passé de 153 103 euros en 2003 à 124 353 euros aujourd’hui. La baisse la plus forte est dans le Haut-Rhin.