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17 octobre 2023 2 17 /10 /octobre /2023 13:22
20231016 Les violences policières en question

Le 7 juillet 2023, la marche pour la vérité et la justice et la justice organisée depuis 7 ans à Persan Beaumont par le comité Adama était interdite par la préfecture suite aux révoltes qui ont eu lieu après la mort de Nahel lors d’un contrôle routier à Nanterre. En réponse à cette interdiction, le comité Adama a appelé à se réunir le 8 juillet 2023 sur la place de la République, rassemblement qui a lui même était interdit et maintenu par le comité. Vous entendrez donc dans la première partie de cette émission le reportage que nous avons réalisé lors de ce rassemblement avec les prises de parole du Comité et un interview de Mahamadou Camara, frère de Gaye Camara, tué par la police en janvier 2018 d’une balle dans la tête alors qu’il était au volant de sa voiture.

Ensuite, dans une deuxième partie d’émission nous reviendrons avec Emilie du collectif stop violence policières de St Denis, sur la lutte contre les violences d’état, l’article l435-1 qui accorde le permis de tuer à la police et sur les activités du collectif au quotidien mais aussi lors des nuits de révoltes qui se sont déroulés à St Denis.

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2 octobre 2023 1 02 /10 /octobre /2023 18:35
20231002 «L'affaire du 8 décembre»

Le 8 décembre 2020, la DGSI accompagnée de policiers sur-armés (GAO, RAID) ont effectué une opération antiterroriste aux quatre coins de la France. Cette opération violente a conduit à l'arrestation de neuf militant.es, puis à la mise en examen de sept d'entre elleux, dont cinq ont ensuite fait plusieurs mois de détention. Iels sont inculpé·es pour "association de malfaiteurs terroristes" (Art. 421) et "refus de communiquer ses conventions de chiffrement".

Leur procès aura lieu devant la chambre 16 (anti-terrorisme) du tribunal correctionnel de Paris du 3 au 27 octobre. Leurs engagements et aspirations politiques ne sont pas identiques, chacun·e militant dans des luttes différentes : soutien aux familles réfugiées, projets d'autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d'Etat, squat d'activités politiques et culturelles, écologie et défense de la cause animale, implication dans des Zones A Défendre, activisme dans la scène punk, féminisme, engagement pro-kurde contre DAESH, mouvement Gilets Jaunes, etc.. Ce sont des camarades de longue date des luttes sociales.

Dans le contexte actuel sécuritaire, Il ne fait aucun doute que ce procès sera fortement instrumentalisé par le pouvoir.

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13 août 2023 7 13 /08 /août /2023 12:16
Les mésaventures de Jean-Yves l’épouvantail

Dans le Lot, le samedi 5 août, deux gendarmes ont débarqué sur le marché de la petite commune de Lalbenque à la recherche d’un épouvantail fabriqué par un enfant de 10 ans. Deux gendarmes en uniforme sont venus exiger sa disparition de l’espace public 

Jean-Yves est un postier d’un petit village du Lot, la droiture d’un balai, la régularité d’une horloge. Bien sous tous rapports, il cache aussi une face plus sombre puisque anarchiste. Le postier punk arbore de larges lunettes de soleil, de la ferraille autour du cou, une crête jaune hirsute, porte un jean troué et un grand tee-shirt noir avec une inscription «ACAB», pour «All cops are bastards» (littéralement «Tous les flics sont des bâtards»), qui, plus qu’elle ne dénonce chacun des policiers, dénonce le système policier. Jean-Yves est tellement anarchiste, qu’il s’est même attiré les foudres de la gendarmerie de son village, Lalbenque, dans le Lot. 

Jean-Yves est un épouvantail, fait d’un vieux jean recyclé, d’une marmite en émail usée et directement issu de l’imagination d’un petit garçon de 10 ans. Il a été présenté aux habitant·es de Lalbenque lors d’un concours d’épouvantails dans le cadre du festival culturel occitan, Estiv’oc. Le dernier jour du festival, sur le marché de Lalbenque où Jean-Yves concourait pour la place du meilleur épouvantail du village, ce sont des gendarmes bien réels qui sont venus, sur demande de leur hiérarchie, réprimer un manche à balai. Joséphine, l’épouvantail féministe qui retrouve une seconde jeunesse après la mort de son mari, et Julia, qui adore effrayer les oiseaux et écouter les chansons de Daniel Balavoine n’ont, elles, pas été inquiétées par les services de gendarmerie. 

Entre les courgettes, les tomates et les savons, les passant·es s’arrêtent, sourient, lâchent parfois un petit commentaire sur les épouvantails et continuent leurs courses. L’un d’eux, visiblement courroucé, s’arrête au stand du festival et se présente comme policier en civil. Avant de partir, celui qui se présente comme un policier en civil aurait lancé : «Si les gendarmes passent là, ils peuvent vous contrôler et vous mettre un procès-verbal.» Quelques heures plus tard, effectivement, deux gendarmes de Lalbenque arrivent.

La venue des gendarmes jure un peu avec l’ambiance bon enfant de la fin du marché, alors que les maraîchers rangent leurs étals, les enfants boivent du jus de pomme et les adultes du cidre, tous se partagent quelques bonbons et des chips. Ils sont une petite quinzaine à venir fêter la fin du concours d’épouvantails, les prix ont été distribués, les enfants s’amusent entre eux et leurs parents prennent des nouvelles des voisins et des amis. «Et là, les gendarmes demandent sérieusement à voir l’épouvantail, comme s’ils étaient à la recherche d’une vraie personne, c’était grotesque»«Ils sont arrivés de manière très hostile. Ils nous assurent que des gens sur le marché ont été choqués. Je ne suis pas sûre du pluriel…» La scène devient rocambolesque : les gendarmes somment une bénévole de lire à haute voix ce qu’il y a écrit sur le tee-shirt de Jean-Yves, désormais au centre de toutes les attentions. Ils lui demandent si elle sait ce que ça veut dire puis s’agacent, le ton monte. «Ils disent que c’est très grave, un appel à la haine, ils m’ont dit qu’il y aurait sûrement des suites à “ça” et qu’ils attendaient la décision de leur hiérarchie…» 

«Je leur ai rappelé qu’ils parlaient d’un épouvantail, une caricature créée par un petit garçon, en référence à une BD. Je suis montée en pression parce que, vu le contexte, les violences policières qui se sont décuplées depuis la mort de Nahel… De constater que, même dans notre village de 1 800 habitants au fin fond du Lot, on pouvait palper cette autorité-là, cette volonté de censure, c’était extrêmement énervant. On était tous très choqués.»

Reste qu’à Lalbenque, l’épouvantail qui a gagné le concours cette année est Jean-Yves, avec 34 voix sur 80. Son créateur a reçu les félicitations de ses camarades, un sachet de bonbons, des produits d’artisans locaux et, indirectement, les réprimandes des gendarmes.

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22 avril 2020 3 22 /04 /avril /2020 15:05
La hiérarchie du Ministère du travail tente de faire taire l’inspection du travail

D’abord, les agent·es de contrôle et le service public ont été mis en confinement forcé, sans outils fonctionnels pour le travail à distance et le plus souvent sans redirection des appels téléphoniques pour permettre aux salariés qui auraient des urgences à signaler de le faire.

Ensuite est venu le temps des menaces, avec une note de la direction générale du travail qui a interdit les contrôles inopinés en entreprise et rendu obligatoire la validation préalable de toute action significative de l’agent·e par sa hiérarchie.

En dépit de ces pressions, de nombreux·ses agent·es de contrôle ont répondu aux sollicitations des salarié·es en danger et exposés au virus au travail. Dans l’industrie, dans la logistique, dans la grande distribution, dans le secteur médico-social, des contrôles ont été effectués, des mises en demeure prononcées et surtout des référés ont été gagnés.

 

Il ne faut pas que les décisions fassent tâche d’huile

Dans le Nord, une inspectrice du travail a contraint, par la procédure d’urgence en référé, un des plus gros employeurs du secteur de l’aide à domicile du département, l’ADAR, de prendre des mesures pour protéger les salarié·es.

A Reims, l’ARADOPA est une association du secteur de l’aide à domicile née en 1957 qui emploie 330 personnes (1) à temps plein (un temps plein dans ce secteur, c’est 110 h, pas question de payer des heures de déplacement) dont la moitié est actuellement en activité.

Les salariés déposent, vendredi 10 avril, un droit d’alerte pour danger personnel et pour les familles dans lesquelles elles interviennent, car elles sont potentiellement vecteurs du virus. Dans l’entreprise, il existe une tension de longue date. La déléguée FO était en droit de retrait depuis novembre 2019.

L'inspecteur du travail Anthony Smith dépose un référé mardi 14 avril, sachant qu’il y avait le droit d’alerte. Habituellement, le ministère du Travail ne communique pas sur la suspension d’un de ses agents. Le jeudi 18 avril au soir, le Ministère du travail justifie la suspension à titre conservatoire d'Anthony Smith, sans le citer : "Cette décision, justifiée par l’intérêt du service, intervient à la suite de plusieurs faits considérés comme fautifs. L’agent concerné a méconnu de manière délibérée, grave et répétée les instructions de l’autorité centrale du système d’inspection du travail concernant l’action de l’inspection durant l’épidémie de Covid-19."

Pour le Ministère, l'inspecteur du travail marnais a dépassé le cadre de sa fonction : "Cet agent a par exemple enjoint aux employeurs des conditions de maintien d’activité non conformes aux prescriptions des autorités sanitaires. Il est intervenu hors de sa compétente territoriale [...]"

Il apparaît, selon un journal local, que l’ordre de cette procédure de suspension vienne directement de la direction départementale de l’inspection du travail, en collaboration avec le patron de l’association : “la responsable départementale de la Direccte de la Marne a ainsi ouvertement invité par écrit l’employeur à faire obstacle au contrôle engagé en lui conseillant de ne plus répondre aux sollicitations de l’inspecteur du travail et de «mettre cette correspondance de côté». L’employeur s’est même enquis par courriel du 11 avril 2020, soit avant que notre collègue ne soit informé de son existence, de l’avancement de la procédure disciplinaire en ces termes éloquents : «où en êtes-vous de la procédure le concernant ?».

 

Ce n’est pas hasard qu’Anthony est sanctionné

Anthony Smith, inspecteur du travail du département de la Marne, ancien secrétaire général de la CGT TEFP (Travail Emploi Formation Professionnelle), membre de son bureau national et représentant des inspecteur-trices du travail au Conseil national de l’inspection du travail.

Ce n’est pas la première fois qu’il y a des tentatives de sanction à son encontre, mais c’est difficile envers le secrétaire général d’un syndicat.

Anthony était candidat aux dernières municipales à Chalons-en- Champagne  sur la liste Les Châlonnais-es ensemble à gauche, lors des dernières élections municipales. Alors, règlement de compte politique ?, se demande un journaliste.

Anthony Smith est pour le moment suspendu de ses fonctions "dans l’intérêt du service", précise le ministère, et à titre conservatoire, dans l’attente de la mise en œuvre d’une possible sanction disciplinaire. Pour l’instant, il continue à toucher son salaire.

 

Quel est l’objectif du gouvernement ?

Avec ces pressions et ces sanctions, le gouvernement affiche clairement son objectif : la poursuite de l’activité économique à tout prix. La priorité de Muriel Pénicaud, ce n’est pas la protection des salarié·es.

Et la priorité du gouvernement, ce n’est pas non plus de s’intéresser réellement aux sorts des soignants. Dans le secteur de l’aide à domicile en particulier, les salarié·es sont sous-payées, souvent à temps partiel et sont en première ligne aux côtés des plus fragiles.

Alors ce que ne veut surtout pas le Gouvernement c’est que les tribunaux, et plus largement l’opinion publique, s’aperçoivent que derrière les grands discours appelant à l’unité nationale et au soutien des soignants, on laisse en réalité les aides à domicile s’exposer au virus et, en même temps, on laisse inévitablement le virus se propager et faire des victimes chez les plus vulnérables.

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28 mai 2019 2 28 /05 /mai /2019 09:09
20190527 Gilets jaunes et répression

Après une remarque sur le résultat des élections européennes où plus de 90 % des personnes inscrites n’ont vot é ni Le Pen, ni Macron, nous conscrons l’émission à la répression du mouvemrnt des Gilets Jaunes .

Nous écoutons d’abord un extrait de la conférence de presse d’enseignants chercheurs sur la répression et les techniques de la police.

Puis Gwen nous fera un compte rendu du procès en comparution immédiate le lundi 20 mai au tribvunal de Reims de 4 gilets jaunes.

Enfin, 2 gilets jaunes du rond point de Thilois à Reims ce qui s’est passé mardi sur leur rond point au niveau de la répression.     

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8 mars 2019 5 08 /03 /mars /2019 08:51
Comment justifier l’usage des LBD

Qui a déclaré "S'il n'y avait pas de violence, il n'y aurait pas de blessés chez les manifestants, ni chez les forces de l'ordre. S'il n'y avait pas de casseurs, s'il n'y avait pas d'agresseurs, il n'y aurait aucun tir de LBD*" ? C’est Laurent Nuñez, secrétaire d’État auprès du ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait le 7 mars 2019 devant les sénateurs à l'occasion de l'examen d'une proposition de loi du groupe CRCE (à majorité communiste) demandant l'interdiction de l'usage des LBD dans les manifestations.

"Au total depuis le début du mouvement dit "les gilets jaunes", on compte environ 2 200 blessés parmi les manifestants, et 83 enquêtes en cours à l'IGPN et à l'IGGN impliquant des faits concernant des tirs de LBD. Il y a eu 13 095 tirs de LBD depuis le début du mouvement", a-t-il déclaré. "Depuis le 17 novembre, il y a eu près de 1.500 blessés parmi les forces de l'ordre, qu'il s'agisse de policiers, de gendarmes et même de pompiers", a précisé M. Nuñez, faisant également état de "près de 80 dégradations majeures sur des bâtiments publics".

De son côté, la présidente du groupe CRCE, Eliane Assassi, a avancé les chiffres de "206 blessures à la tête dont plusieurs dizaines liées à des tirs de LBD", et "22 personnes éborgnées par ces tirs".

"Le LBD répond à la multiplication des situations où les forces de l'ordre se trouvent aux limites de la légitime défense. Si nous supprimions le LBD, il ne resterait dans bien des cas que le corps à corps ou les armes de service", a plaidé Laurent Nuñez.

 

* Le LBD est un lanceur de balle de défense, une arme sub-létale. Le LBD 40 remplace la marque la plus connue, Flash-Ball.

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5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 15:01
HISTOIRES ET TÉMOIGNAGES DES LUTTES À BURE, DE 1994 À AUJOURD’HUI.

Reims, Maison de Quartier le Flambeau, 13 rue de Bétheny, bus 8. 10. 11 arrêt Sébastopol.

Le Samedi 23 février à 19 heures.

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8 novembre 2018 4 08 /11 /novembre /2018 17:56
12 h de garde à vue pour avoir peint des coquelicots

Katia est infirmière, elle vit à Reims avec sa fille. Vendredi 2 novembre, elle était devant sa mairie  pour exiger l’interdiction de tous les pesticides de synthèse.

Sur les marches en béton brut de la mairie en travaux, Katia a peint quelques coquelicots à la peinture à l’eau. Puis s’en est allée dîner avec sa fille dans un restaurant voisin. C’est là que deux policiers sont venus l’interpeller. Amenée au commissariat à 20 h, elle y a été prise en photo, ses empreintes ont été relevées et on l’a placée en garde à vue jusqu’à 11 h le lendemain. Fichée pour quelques fleurs éphémères! Convoquée en janvier 2019, elle risque une amende de 500 € et un stage de citoyenneté.

Emmanuel Macron a-t-il marché sur ces coquelicots, lors de son passage à l’hôtel de ville de Reims? Non, puisqu’ils ont été recouverts depuis.

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8 septembre 2017 5 08 /09 /septembre /2017 09:59
Cigéo : procès de Jean-Pierre le 12 septembre

Le 12 septembre à Bar-le-Duc aura lieu le procès de Jean-Pierre Simon, poursuivi pour complicité dans la première occupation du Bois Lejuc. Nous serons des centaines à répondre à l’appel de la confédération paysanne en nous rassemblant devant le TGI dès 9h. A midi un repas et des stands sont prévus. Cela sera aussi l’occasion de rejoindre dans l’après-midi le cortège de lutte contre la nouvelle loi travail.

Rendez-vous le 12 septembre 2017 à partir de 9h00 devant le tribunal de Bar-le-Duc

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6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 10:48

Depuis hier, 17 h, un ouvrier de 58 ans d’Aube Bedding (ex-Cauval), à Bar-sur-Aube, dont 31 années passées chez le fabricant de sièges puis de matelas, a cessé de s’alimenter. Installé dans une voiture à l’entrée de l’usine, il a décidé de ne plus bouger.

 

Pourquoi se lancer dans une telle action ? Après avertissements, ce membre de la CGT, a été sanctionné de cinq jours de mise à pied. Une mesure prise après une altercation avec un de ses responsables suite un différend portant sur les règles de sécurité. Son épouse, déléguée syndicale CGT, a subi la même sanction disciplinaire.

 

Dix journées durant lesquelles le couple ne sera pas rémunéré : «Je n’accepte pas ces sanctions lourdes et très injustes. Je fais ça pour mon épouse, mais aussi pour mes collègues. Car aujourd’hui, c’est moi, demain cela pourrait être un autre», dénonce le gréviste qui demande à la direction locale de «mettre en place un vrai dialogue avec les salariés».

 

Un délégué syndical CGT était présent hier «pour soutenir» son collègue. Lui aussi sanctionné de trois jours de mise à pied, il dénonce «une pression accrue de la direction contre les salariés» et «en particulier» contre son syndicat.

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1 avril 2017 6 01 /04 /avril /2017 12:56
Accueil des mineurs isolés : le licenciement de l'éducatrice refusé

Mise à pied le 30 janvier 2017 pour avoir dénoncé les conditions d'accueil des mineurs étrangers après le décès du Malien Denko Sissoko, l'éducatrice risquait d'être licenciée.

 

Cette éducatrice spécialisée, par ailleurs déléguée du personnel - ce qui impliquait l'accord de l'administration pour la licencier - travaille depuis 16 ans pour La Sauvegarde de la Marne, une association financée par le Conseil départemental et dont l'une des missions est l'accueil des mineurs isolés étrangers. Cette association avait demandé son licenciement pour faute grave suite à des "déclarations irraisonnables et fallacieuses".

 

L'Inspection du travail a refusé le licenciement d'une éducatrice spécialisée demandé par son employeur pour avoir dénoncé publiquement les conditions d'accueil des mineurs isolés étrangers dans le foyer d'hébergement qu'il gère à Châlons-en-Champagne (Marne) et où un jeune Malien s'est suicidé en janvier..

 

Les faits sont survenus "en dehors de l'exécution de son contrat de travail" et elle s'est exprimée "en sa qualité de représentante du personnel", a souligné l'Inspection du travail pour motiver son refus, dans un courrier daté du 29 mars dont l'AFP a eu copie.

 

Un soulagement pour elle : "Déjà la première chose à laquelle j'ai pensé c'est que j'avais envie de saluer l'indépendance de l'Inspection du travail qui dans ce conflit a remis du droit entre les deux parties...". L'éducatrice poursuit : "j'ai été soulagée, heureuse de retrouver mon poste lundi prochain au sein des miens et ça me conforte dans l'idée que j'avais raison de parler au moment où j'ai parlé".

 

Dans le même temps, on apprenait que plus de deux mois après la mort de Denko Sissoko à Châlons-en-champagne, les parents du jeune migrant malien portent plainte contre X pour homicide involontaire, mise en danger de la vie d'autrui et non assistance à personne en danger. Les parents de Denko Sissoko ne croient pas au suicide de leur fils, l'aîné d'une fratrie, âgé de 16 ans, parti du Mali à leur insu et arrivé dans la Marne en novembre dernier. "Ils n'y croient pas et surtout ils veulent connaître la vérité, ou tenter de la connaître... ils sont animés d'aucun esprit de vengeance", précise Maître Emmanuel Daoud leur avocat. "Oui il y a eu un défaut de protection, oui il a été exposé à un danger, mais comme d'autres, et peut-être comme d'autres encore aujourd'hui...".

 

A noter également que le défenseur des droits a été saisi dés le mois de janvier et une enquête a été confiée au pôle de défense des droits de l'enfant pour tenter de savoir s'il y a eu ou non des dysfonctionnements dans la prise en charge du jeune malien.

 

Quoiqu’il en soit, le combat continue. La prochaine réunion du comité de soutien Denko Sissoko Ne tournons pas la page aura lieu le jeudi 6 avril à 18 h à la Maison des syndicats de Reims.

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16 mars 2017 4 16 /03 /mars /2017 16:08

Les trois maitres-nageurs de la piscine intercommunale de Suippes, qui ont 7, 11 et 24 ans d’ancienneté, ont réintégré leur fonction mais pas encore leur lieu de travail. La piscine de Suippes étant fermée pour travaux depuis le mois de janvier.

Travaux concernant le changement des gaines de ventilation, l’un des problèmes dénoncés par les trois fonctionnaires territoriaux dans la presse, rompant ainsi leur droit de réserve. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils avaient été mis à pied puis étaient passés devant un conseil de discipline.

Quatre mois de suspension et un mois d’exclusion plus tard, les trois maitres-nageurs retrouvent donc leur métier. Ils ont risqué la révocation pour avoir lancé l’alerte sur les risques sanitaires et de sécurité dans leur établissement.

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