Depuis hier, 17 h, un ouvrier de 58 ans d’Aube Bedding (ex-Cauval), à Bar-sur-Aube, dont 31 années passées chez le fabricant de sièges puis de matelas, a cessé de s’alimenter. Installé dans une voiture à l’entrée de l’usine, il a décidé de ne plus bouger.
Pourquoi se lancer dans une telle action ? Après avertissements, ce membre de la CGT, a été sanctionné de cinq jours de mise à pied. Une mesure prise après une altercation avec un de ses responsables suite un différend portant sur les règles de sécurité. Son épouse, déléguée syndicale CGT, a subi la même sanction disciplinaire.
Dix journées durant lesquelles le couple ne sera pas rémunéré : «Je n’accepte pas ces sanctions lourdes et très injustes. Je fais ça pour mon épouse, mais aussi pour mes collègues. Car aujourd’hui, c’est moi, demain cela pourrait être un autre», dénonce le gréviste qui demande à la direction locale de «mettre en place un vrai dialogue avec les salariés».
Un délégué syndical CGT était présent hier «pour soutenir» son collègue. Lui aussi sanctionné de trois jours de mise à pied, il dénonce «une pression accrue de la direction contre les salariés» et «en particulier» contre son syndicat.