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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 09:44

evol-emploi-617938.jpgLe bilan sur dix ans est plutôt sombre au vu des chiffres bruts. Ainsi la Champagne-Ardenne a perdu 27 000 emplois salariés marchands non agricoles en dix ans. Cette étude exclut en effet le secteur agricole, dont les données disponibles tombent en temps différé. Cette perte correspond à une baisse moyenne de 0,9 % par an. Soit la plus importante des régions françaises. En une décennie, l'industrie champardennaise a perdu 29 500 emplois, constate l'Insee. «Dont près de la moitié dans la métallurgie et le textile-habillement, deux secteurs dans lesquels la région est historiquement spécialisée».

Conséquence sur l'emploi, ce sont 107 000 chômeurs qui étaient inscrits à Pôle emploi à fin 2011, soit la bagatelle de 23 000 personnes de plus qu'au début des années 2000. L'Insee mesure la corrélation régionale entre hausse du chômage et perte d'emplois industriels en Champagne-Ardenne, deuxième région la plus industrialisée de France. Fin 2007, 32 % d'emplois industriels étaient recensés dans la région.

Or, ces pertes d'emplois n'ont été que partiellement compensées par des gains dans les services, en vertu de processus d'externalisation consistant à transférer des activités tertiaires de l'industrie (comptabilité, nettoyage, gardiennage, etc.). En dix ans, ce secteur dit des «activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien» a créé 7 000 emplois. Durant la crise de 2008-2009, ces activités de services n'ont pu générer que 2 900 emplois, alors que la région perdait 8 800 emplois dans le même temps.L'étude de l'Insee explique précisément comment la région a traversé trois périodes distinctes en dix ans. De 2001 à 2007, la Champagne-Ardenne a déjà perdu des emplois liés à ses spécificités sectorielles (domaines sur-représentés). En 2008-2009, les territoires les plus industrialisés ont été les plus touchés par les baisses d'emplois intérimaires. Dans la région, les suppressions d'emplois industriels ont toutefois été contenues par un recours au chômage partiel supérieur à la moyenne. Ensuite, le rebond économique constaté en 2010-2011 n'a pas vraiment profité à l'emploi, plombé par des restructurations dans l'industrie, qui ont affecté tout le quart nord-est.

Sans contester le poids de l'industrie qui impacte l'emploi dans la région, il faut relativiser les effets selon les bassins. Ainsi, les stratégies de diversification se sont révélées plus payantes en Haute-Marne par rapport aux Ardennes. Les secteurs les plus tertiarisés (Troyes, Reims, Châlons-en-Champagne) s'en sortent mieux également sur le front de l'emploi.

Cette étude n'a pas valeur de bilan des performances d'entreprises, lesquelles n'ont eu d'autre choix que de s'adapter à la conjoncture. Dans cette recomposition qui continuera à freiner la croissance de l'emploi jusqu'en 2015, il faut accompagner les emplois qualifiés a insisté le directeur de l'Insee. Surtout dans une région qui a l'un des niveaux de qualification les plus faibles.

Au cours de la décennie écoulée, la Marne a perdu 9 000 emplois salariés dans les secteurs marchands non agricoles. Si la tendance (-0,7 % par an) est moindre qu'à l'échelon régional (-0,9 %), elle est plus importante que l'évolution nationale (+0,1 %). La Marne, qui est le département le plus tertiarisé de la région, est aussi celui qui offre la plus grande diversification de son tissu industriel. Seul secteur à croître plus rapidement qu'au niveau national (+2,3 %), l'intérim a progressé de 4,2 % dans la Marne entre 2001 et 2007.

À l'inverse de la Marne, le recours au chômage partiel a été plus fort dans les Ardennes pendant la crise de 2008-2009. Depuis dix ans, c'est le département qui a connu l'évolution des effectifs salariés la moins favorable de la région (-1,4 % par an). De 2001 à 2007, il a perdu 4 000 emplois salariés dans l'industrie. Les difficultés de l'automobile ont durement impacté la métallurgie ardennaise. L'Insee note que, «avec les externalisations et les restructurations d'activité, la crise joue également un rôle d'accélérateur dans la réorganisation de l'industrie ardennaise». Or, ces mutations qui se poursuivent aujourd'hui viennent encore freiner l'évolution de l'emploi.

Reims et son agglomération s'en sortent plutôt mieux, selon l'Insee, grâce à un territoire à forte composante marchande et tertiaire. Avec 60 400 emplois identifiés dans ces activités, c'est la plus forte proportion régionale. Ainsi, la baisse des emplois salariés marchands a été la moins forte de la région (0,3% contre 0,8%), grâce notamment au dynamisme de la construction.

Les 2 800 emplois perdus depuis dix ans se sont concentrés sur les deux années de crise de 2008-2009. La métallurgie a été moins impactée en raison d'une plus faible représentation (8,4% des effectifs industriels). Elle arrive derrière l'agro-alimentaire, dont le dynamisme est tiré par Champagne-Céréales, Cirstal Union, Chamtor, etc. Et bien sûr le vignoble. L'industrie pharmaceutique constitue la seul spécificité industrielle de la zone d'emploi de Reims. Au bout du compte, les phénomènes de désindustrialisation sont moins marqués que dans l'ensemble de la région. Le Pays rémois a néanmoins payé à la fermeture ou la restructuration d'entreprises comme Reims Aerospace, Bosal, Hebdoprint... Et le chômage, qui se hissait encore à 10,2% de la population active à fin 2011, reste à un niveau élevé.

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 14:42

Jeudi matin, c'était la déception pour la dizaine d'ex-employés de Nexans, présents dans la salle des prud'hommes de Laon. Ils s'attendaient à connaître la décision du conseil, après l'audience du 8 février dernier consacrée à la contestation de leur licenciement et au préjudice d'anxiété lié à leur exposition à l'amiante.

Les conseillers n'ont pas pu se déterminer. Ils devront faire appel à un juge départiteur pour se départager. En conséquence, le dossier sera plaidé de nouveau en novembre prochain. «Tout est à refaire» les ex-salariés vont prendre contact avec leur avocat pour engager une nouvelle procédure.

Deux ans après la mise en place de ce comité de suivi, suite à la fermeture du site de Chauny (220 suppressions de poste), le bilan est plus que mitigé.

Si le volet redynamisation du bassin d'emploi est «encourageant» selon le préfet de l'Aisne avec 81 emplois actés sur un objectif de 140 - «dans le contexte économique actuel, ce n'est pas si mal» -, le volet réindustrialisation du site est en revanche «un échec objectif». Dire le contraire aurait été mentir puisqu'aucun emploi n'a été créé (l'objectif était de 80).

Et rien ne dit que la situation va s'améliorer d'autant plus que la possible délocalisation de Maréchalle-Pesage, qui pourrait déboucher sur la création de 19 postes, est conditionnée à l'attitude des banques...


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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 14:31

La cour d'appel de Reims vient, une nouvelle fois, de confirmer les dispositions civiles d'un jugement du tribunal correctionnel de Charleville concernant une affaire de banqueroute et d'abus de biens sociaux. En l'occurrence, il s'agit du dossier de l"ancien patron de la société Lenoir-et-Mernier, entreprise de métallurgie dont le principal établissement était situé à Bogny.

En mai 2011, il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Charleville à deux années de prison avec sursis pour abus de biens sociaux et banqueroute. En revanche, la constitution de partie civile des 133 salariés victimes de la liquidation judiciaire de la société en 2008 avait été déclarée irrecevable. C'est sur ce point que le jugement en seconde instance des magistrats rémois était attendu.

Il n'aura pas à leur verser de dommages et intérêts ; les salariés ont en effet été victimes d'un «préjudice indirect», ont estimé les juges, se basant sur une jurisprudence constante en la matière.

C'est pourquoi l'on prête à l'association des anciens de Lenoir-et-Mernier l'intention de travailler à la rédaction d'une proposition de loi qui serait défendue par le nouveau député de la Vallée de la Meuse, Christophe Léonard, afin que lors des procédures pénales initiées pour banqueroute et/ou abus de biens sociaux, les salariés soient désormais considérés comme victimes d'un «préjudice direct».

Notons toutefois que ce point de droit n'est pas lié aux autres procédures initiées par les salariés victimes de liquidation qui peuvent, comme ce fut le cas dans ce dossier et dans bien d'autres, dans les Ardennes, contester leur licenciement devant le conseil des prud'hommes et y obtenir gain de cause, y compris donc en terme de préjudice et par conséquent d'indemnités et dommages et intérêts.

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 12:17

Le syndicat CFDT Santé-Sociaux est monté au créneau, hier, pour dénoncer une situation qu'il estime délétère au sein de la maison de retraite de Méry-sur-Seine. Sur la sellette, l'ancien directeur qui a été nommé début juillet à la tête de l'hôpital de Bar-sur-Aube.

Pour le syndicat CFDT, celui qui dirigeait l'établissement depuis 2008, aurait non seulement enfreint certaines règles de la législation du travail mais aurait aussi tenu des propos déplacés et grossiers tout en sanctionnant de manière infondée certains salariés, et en particulier des adhérents CFDT.

«Notre syndicat a donc décidé d'envoyer un courrier dénonçant la situation, avec copie à l'Agence régionale de santé. Dans la quinzaine qui a suivi, la direction a sanctionné deux adhérents CFDT : une infirmière s'est vu notifier deux blâmes et un agent d'entretien a été suspendu puis exclu de ses fonctions sur des accusations infondées».

Accusé d'abus de confiance et de vol de matériel, l'agent d'entretien a été sanctionné par trois mois de mise à pied dont deux avec sursis, et un mois sans salaire.

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 12:02

Près de 200 salariés du centre d'appel 3 Média à Pont-Sainte-Marie ont débrayé jeudi en même temps que leurs collègues du Havre.

Les salariés du site maripontain, chargés de clientèle, superviseurs, employés de la planification, se sont rassemblés sur le parking afin d'exprimer «leur ras le casque». «Ce mouvement de grève acte un ras-le-bol général». Les griefs sont multiples. L'entreprise compte ainsi un nouveau directeur actuellement en vacances alors que certains salariés, ayant droit à des congés d'été, n'ont pas eu à ce jour l'accord pour pouvoir les prendre.

Ce mouvement fait suite aussi à l'échec de négociations organisées il y a quelques semaines. Direction et personnel n'avaient pas réussi se mettre d'accord sur plusieurs thèmes notamment les journées enfants malades, les pauses rémunérées, le treizième mois, les Tickets Restaurants, la mutuelle, les augmentations de salaire…

Les salariés et les syndicats CGT, CFDT demandent la réouverture des négociations en envisageant de déposer un préavis de grève dans un avenir assez proche.

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 11:37

Sur le papier, la formation baptisée «Préparation à la qualification des femmes», menée par Retravailler Picardie était alléchante. Pendant six mois, les participantes partagent leur temps entre les cours, à raison de 32 heures par semaine, où on leur propose surtout de la remise à niveau en français et en mathématiques, et les stages en entreprise, soit 35 heures hebdomadaires.

«Les stages ne sont pas rémunérés, il faut le prendre comme une expérience, un plus à mettre plus tard sur le CV». En revanche, le temps passé en formation, lui, devait être payé et c'est en partie ce qui motivait les participantes. La plupart touchent en effet le RSA et l'une d'elles est sans ressources.

«Là encore, ça ne change rien à notre situation actuelle. Et franchement, dans ce cas, je ne serais pas venue, j'aurais cherché du travail. Actuellement, entre les cours et les stages, il nous est impossible de travailler à côté et si on décide d'arrêter, on ne sera pas payées pour les trois mois que nous avons faits, si un jour on est payées, car ce sera considéré comme un abandon».

Pour Retrailler Picardie, «La rémunération n'a rien à voir avec l'organisme de formation. La Direction du travail doit nous donner un numéro d'agrément pour débloquer les fonds mais ne l'a pas encore fait, c'est ça qui coince et pensez bien que si nous pouvions les dépanner, nous l'aurions fait. À l'heure actuelle, je suis incapable de vous dire quand elles seront payées car le souci ne vient pas de nous».

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 15:33

Lors d'une audience spéciale, le tribunal de commerce de Sedan a arrêté le plan de cession de la société nouvelle Nicolle à  Nouzinville et fait droit à l'offre de reprise au profit de la société holding Groupe Ardennes CN (Commandes numériques) qu'il dirige.

Comme la fonderie Rollinger il y a quelques mois, l'entreprise nouzonnaise sort donc à son tour de Master Group.

Dans l'affaire, huit salariés seront maintenus en activité mais cinq font l'objet d'un licenciement pour motif économique.

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 10:05

Les Pavillons Hervé, installés à Troyes, ont été placés hier en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Troyes. L’entreprise emploie encore sept salariés. Elle aurait accumulé les difficultés liées à la fois à des chantiers compliqués et à la conjoncture. Des pavillons étaient encore en cours de construction. En toute logique, leur achèvement devrait être pris en charge par l’assurance du pavilloneur.

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 09:54

L'entreprise Monier, une tuilerie avec 90 salariés à Signy-l'Abbaye, travaillerait «à seulement 40 % de son rendement optimal» alors que le rythme maximal de production sur le site aurait déjà dû être atteint en 2001.

Conséquences directes de cette situation délicate due à une chute globale (10 à 15 %) du marché de la toiture en France : une série de mesures prises par la direction lors du dernier comité d'établissement. A savoir : le passage de quatre à trois équipes de production à partir du 28 août et donc une rupture de contrat pour une dizaine d'intérimaires. En plus, un allongement de l'arrêt d'été a été entériné au mois d'août. Le personnel sera, en effet, contraint à quatre semaines de repos au lieu de trois.

L'implantation de cette unité à tout de même nécessité de sérieuses aides financières, proches de 100 000 euros par salariés embauchés. D'où une certaine vigilance envers l'avenir d'une entreprise qui, pour le moment, avait par contre pleinement rempli ses objectifs au niveau des embauches.

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 17:09

Il a exercé un recours devant le conseil de prud'hommes contre la société Aisne Automation, basée au sud de Francilly-Selency, qui ne lui a jamais fait signer de contrat de travail alors qu'il a travaillé pendant un an là-bas. Son avocat a réclamé 17 000 € de dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle ni sérieuse.

En février 2011, Ludovic se fait embaucher par la société Aisne Automation comme monteur-mécanicien. Le «hic», c'est qu'il est «recruté verbalement». Chaque mois, il reçoit néanmoins des fiches de paye. En décembre 2011, le plaignant reçoit une mauvaise nouvelle et se fait licencier pour «faute grave, avec mise à pied conservatoire».

Le tribunal rendra son délibéré le 8 octobre.

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 16:59

Le tribunal de grande instance de Troyes a finalement validé hier le plan de redressement présenté par l’Association d’aide à domicile en milieu rural (ADMR) de l’Aube. Le plan de redressement avec apurement du passif sur 24 mois avait reçu l’avis favorable du mandataire, de l’administrateur judiciaire et des créanciers.

Avec cette décision, le réseau d’aide à domicile en milieu rural voit enfin le bout du tunnel. Le réseau, à travers ses 32 associations, emploie plus de six cents salariés dans le département.

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 09:28

Pendant trente et un ans, les enseignants du cours Jean-Jacques Rousseau, un établissement rémois d'enseignement secondaire et supérieur privé hors contrat, créé en 1974, n'avaient pas été déclarés dans les formes. Ils n'avaient donc pu être licenciés dans les formes et n'avaient pu obtenir d'indemnités.

Pour la majorité, ces enseignants avaient perdu leurs droits à la retraite, au chômage… pour la simple et bonne raison qu'ils n'étaient pas déclarés.

Hier après en avoir délibéré, le tribunal l'a condamné à 20 000 euros d'amende et a renvoyé l'affaire sur intérêts civils au 8 novembre. La substitut du procureur, avait requis 40 000 euros d'amende dont 20 000 avec sursis. À noter qu'en parallèle, l'affaire est toujours pendante devant le conseil des prud'hommes de Reims, où les 25 plaignants réclament à l'ancienne direction un total de 13 millions d'euros.

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