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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 09:10

Fruit du Grenelle de l'environnement, le canal devait permettre aux péniches de grande taille de connecter le bassin de la Seine au Nord-Pas-de-Calais et aux 20 000 km du réseau grand gabarit d'Europe du Nord.

Pour les protagonistes du dossier, l'abandon de cette voie d'eau à grand gabarit de 106 kilomètres de long apparaît désormais inévitable, même si les pouvoirs publics ne veulent pas encore l'officialiser. S'il se confirmait, ce renopncemetn serait un coup dur pourl'économie régionale.

L'opération d'attribution du partenariat public-privé (PPP) pour la construction et la maintenance de l'ouvrage est «suspendue». Bouygues, comme le groupement concurrent Vinci-Eiffage, n'a pas pas reçu de Voies Navigables de France (VNF) «les règles du jeu» pour la prochaine étape de l'attribution du contrat, le «dialogue compétitif».

Le Schéma national des infrastructures de transport (Snit) fixe à 245 milliards d'euros sur 25 ans l'enveloppe nécessaire pour moderniser et entretenir les infrastructures existantes tout en développant de nouvelles installations.

L'achèvement du projet, qui devait constituer le maillon manquant entre la Seine et le réseau fluvial de l'Europe du Nord, était prévu pour 2016-2017. Sa réalisation était estimée à 4,3 milliards d'euros dont 2,1 milliards de partenaires privés et devait générer 45 000 emplois à l'horizon 2050.

Le ministre des Transports qui avait déjà exprimé à de nombreuses reprises ses doutes sur ce canal, estime que son coût est «manifestement sous-évalué». Dans le numéro de septembre du magazine des Chambres de commerce et d'industrie du Nord, le ministre juge qu'il existe «une incertitude sur la capacité du partenaire privé à réunir les financements».

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 10:09

Le temps des vaches grasses (si tant est qu'elles l'aient été ces dernières années…) n'est plus qu'un aimable souvenir. Et au train où vont les choses, ce n'est pas demain la veille que des bovins rumineront en regardant passer des convois sur la ligne transfrontalière reliant Givet à Dinant. Quant à l'autoroute devant permettre, d'un coup de volant, de se rendre de Charleville-Mézières à Charleroi, elle risque fort de déboucher sur de modestes chemins de traverse une fois passée la frontière…

Depuis 1988, date de l'arrêt du transport de passagers entre les deux villes frontalières, des voix chaque jour plus nombreuses (mais essentiellement françaises…) réclament la réouverture de ce tronçon.

«Il nous est tombé sur la tête de très mauvaises nouvelles concernant l'état de la ligne déjà existante entre Charleville et Givet : il va falloir investir 180 millions d'euros pour la remettre en état. On ne peut plus séparer ces deux dossiers. La perspective de voir rouler des trains entre Givet et Dinant dans un proche avenir est suspendue à la décision qui sera prise sur le dossier de la ligne Charleville-Givet. Il faut donc moins rêver…»

Difficile de croire en effet que par les temps qui courent, Réseau ferré de France va consentir simultanément deux efforts aussi lourds de conséquences en terme budgétaire.

Les autorités belges n'ont jamais inscrit le tronçon Givet-Dinant parmi leurs priorités, préférant miser sur la liaison Bruxelles-Luxembourg via Namur. Or on vient d'apprendre que même ce dernier projet, pourtant jugé crucial par quasiment tous les élus wallons, est reporté aux calendes grecques.

Pour Infrabel (l'équivalent belge de Réseau ferré de France), «Il est impossible de réaliser le même nombre de chantiers avec moins d'argent. Aujourd'hui, nous préférons dire : avec ce que l'on nous donne, voilà ce que l'on peut faire. Il nous paraît de toute façon irréalisable de nous engager auprès d'entrepreneurs que nous ne pourrions plus payer dans quelques mois».

Autre dossier, autre blocage : aux dernières nouvelles, la fameuse «ranche ouest de l'Y autoroutier ardennais» (rebaptisée plus sobrement A 304) risque fort de déboucher, peu après la frontière, sur une route classique à deux fois une voie.

Avec tous les problèmes de circulation que ce goulot de rétrécissement ne pourra qu'engendrer : à l'échelle européenne, on parle quand même ici de l'autoroute Marseille-Rotterdam !

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 09:51

On sait combien l'eau est aujourd'hui précieuse et la démarche entreprise par la métropole rémoise montre l'ampleur de l'enjeu.

Il faut remonter à 1992 pour trouver les premières traces de cette recherche. Il s'agissait alors d'anticiper sur les besoins futurs de l'agglomération marnaise qui dispose pour l'heure de trois captages, tous situés dans la Marne. Des études hydrologiques poussées ont donc eu lieu dans le sud du département, ainsi que du côté de Menneville, dans l'Aisne, à la limite des Ardennes et de la Marne.

«Avaux a finalement été choisie parce que son eau est de meilleure qualité, explique le maire. Les premiers essais de pompage ont été réalisés d'août à fin novembre 2002, puis de mars à fin mai 2003. L'eau était alors rejetée dans l'Aisne, la rivière étant toute proche. A cette époque, les spécialistes voulaient s'assurer du débit disponible et de l'impact d'un tel pompage».

La procédure administrative a été d'autant plus longue, qu'elle concernait deux départements. A son terme, après déclaration d'utilité publique, Reims Métropole a pu acquérir une vingtaine d'hectares de terrains, qui correspondront au périmètre immédiat du captage. Les travaux ont commencé en juillet. Au total, 5 puits d'une trentaine de mètres de profondeur formeront un arc de cercle sur le terrain. À terme, chacun d'entre eux pourrait fournir quotidiennement 5 000 m3 d'eau. La tête des puits sera rehaussée pour faire face à d'éventuelles crues de l'Aisne.

À vol d'oiseau, la capitale marnaise est située à une vingtaine de kilomètres d'Avaux. Une canalisation acheminera toute cette eau jusqu'au réservoir des Épinettes, près de Reims, en passant dans la Marne au sud de Bourgogne et à l'extrémité de l'ancienne base aérienne militaire 112.

Propriétaire du terrain correspondant au périmètre immédiat, Reims Métropole aura la responsabilité de son entretien, mais elle tient à préserver la qualité de sa ressource bien au-delà. Elle a ainsi acheté à des particuliers un étang qu'elle a mis à la disposition de la société de pêche d'Asfeld. Les pêcheurs maintiendront les lieux en bon état. Les drains en liaison avec la rivière seront remplacés et l'étang servira de frayère.

La faune et la flore de tout le secteur sont actuellement à l'étude. Le périmètre dit «rapproché» comporte des terres agricoles qui subiront certaines contraintes, mais le maire explique que «le troisième périmètre, dit éloigné, fait déjà l'objet de bonnes pratiques agricoles, et que les terres proches du captage sont inondables et ne se prêtent de toute façon pas à l'agriculture intensive».

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 09:33

Une ligne de chemin de fer, mais cinq acteurs. Celle qui relie Saint-Quentin à Origny-Sainte-Benoîte a beau n'afficher que 22,7 km au compteur, sa gestion, son exploitation et son utilisation sont à la croisée d'un millefeuille administratif ferroviaire. Aujourd'hui, elle sert encore à deux usagers. Le chemin de fer touristique du Vermandois (CFTV), géré par une association, est la seule compagnie à transporter encore des passagers - environ 2 000 à l'année - essentiellement en été. D'autre part, Tereos, la sucrerie-distillerie, l'utilise toujours pour transporter alcool et éthanol. Environ 70 000 tonnes chaque année.

Pour comprendre ce qui agite cette ligne aujourd'hui, il faut également rappeler que le Département en est propriétaire depuis de nombreuses années - fait peu banal, puisque c'est la seule voie ainsi gérée dans le département - , que Réseau ferré de France (RFF) est chargé de son entretien courant, et que la compagnie chargée d'assurer le fret pour Tereos est la SNCF.

Premier dossier dans lequel le Conseil général est impliqué, celui de la réhabilitation du pont de Mézieres-sur-Oise, où fleurissent les tags et inscriptions racistes. Un gros dossier pour la collectivité départementale qui doit investir à terme 700 000 €. Les premières études (90 000 €) ont d'ores et déjà été lancées et les travaux interviendraient l'année prochaine ou en 2014. Des charges lourdes qui n'incombent pas à RFF. La convention qui lie les deux partenaires, et qui doit être renouvelée en 2013 ne le prévoit pas.

Tereos, en tant qu'usager principal sera le premier bénéficiaire de ces aménagements. «Il y avait une vétusté relativement importante sur cet ouvrage, cela permettra de maintenir la ligne opérationnelle», précise le directeur de Tereos. A terme, «dans un horizon de deux ans», la société souhaite faire transiter la majorité de sa production par le fer, ce qui est loin d'être le cas à présent. «Il n'y en a qu'une infime partie», glisse le dirigeant. La société espère conclure ses négociations avec la SNCF et RFF pour obtenir des tarifs avantageux.

Et le chemin de fer touristique du Vermandois dans tout ça ? Il pourrait être pénalisé lors de la rénovation du pont, en étant interdit temporairement de trafic. Mais pour la CFTV, il y a plus grave, comme l'explique son président fondateur. «RFF s'est souvenu de notre existence il y a deux ans. On nous a même demandé, mais qu'est-ce que vous faites là ? Ils voulaient même nous interdire de rouler, finalement, ils nous ont autorisés à rester». Sauf que…

Selon le Saint-Quentinois, RFF en aurait également profité pour réclamer à la compagnie touristique une redevance annuelle de «11 766 €». Une somme à comparer avec celle réclamée à Tereos qui serait d'après les dires de Jean-Yves Delamare «de moins de 10 000 €». Or, l'association, avec ses recettes évaluées à 40 000 € et un budget de 83 000 €, avec les deux employés en contrat aidés compris (grâce à des subsides du Conseil général), ne joue pas vraiment dans la même catégorie que l'entreprise qui pèse 4,4 Mds € et 2 000 employés à l'échelle mondiale. «Même en faisant des économies, et on a commencé à mettre un peu de côté, on ne pourra jamais payer tout ça, même en augmentant nos prix. Ou alors, il faut qu'on se sépare de nos deux salariés ou que l'on fasse plus d'entretien».

Ce dernier veut croire en une solution trouvée avec RFF. Quant à une sollicitation de ses partenaires publics. «Le Département nous soutient déjà assez, la Ville nous verse une subvention de 1 600 €, mais il faut souligner qu'elle nous soutient, comme d'ailleurs la Communauté d'agglomération à travers le terrain et le bâtiment». Resterait la Région «qui ne nous verse rien, alors qu'elle alloue des subventions de fonctionnement au petit train de la Somme».

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 10:42

Reims-metropole-2013.jpgLa fusion entre Reims métropole et la communauté de communes de Taissy auxquelles s'associent les communes de Cernay-lès-Reims, Champigny et Sillery est en bonne voie. Si tout se passe comme prévu, l'agglomération rémoise passera au 1er janvier 2013 de 6 à 16 communes. Le nouvel établissement public intercommunal, fort de 8 700 habitants supplémentaires et d'un budget consolidé de plus de 300 M€ en recettes de fonctionnement, aura une lourde tâche : doper l'économie de la capitale d'un département qui a vu en quatre ans le nombre de ses demandeurs d'emplois passer de 25 000 à 40 000.

En cette période de crise et parce que la création de richesses et d'emplois ne peut passer que par l'émergence de nouvelles implantations d'entreprises, la nouvelle communauté d'agglo a placé l'économie, l'enseignement supérieur, la recherche et l'emploi dans son premier bouquet de compétences. Tout va être fait pour favoriser l'attractivité et le développement économique de ce nouveau bassin de vie.

Sans attendre d'hypothétiques investisseurs, souvent plus attirés par d'éphémères avantages qui ne garantissent pas la pérennité de leur présence sur le territoire, les responsables de la future nouvelle agglomération entendent bonifier les atouts de leur territoire et favoriser un développement endogène dans un contexte de concurrence très dure entre les territoires.

Comment ? En fertilisant le terreau constitué par la présence de 30 000 étudiants afin de les persuader qu'il est bon pour eux de construire leur avenir dans le Pays rémois. En favorisant le développement et la recherche, en étant des facilitateurs d'implantations de jeunes entreprises.

Le second bouquet de compétences qui sera mis en œuvre dans la future nouvelle agglomération concerne la recherche et la distribution d'eau potable, l'assainissement, la collecte et le traitement des ordures ménagères ainsi que le transport collectif. Pas de problème pour toutes les communes. La loi prévoit qu'il y ait une reprise systématique de tous les contrats, marchés publics, délégation de services publics engagés antérieurement par les communautés de Reims métropole, Taissy et les communes de Cernay-lès-Reims, Champigny et Sillery.

Pour la fameuse taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères dont le taux fait débat sur Reims métropole, il semble que par souci d'équité, l'on s'oriente vers la mise en place de deux taxes. Une taxe de zone pour le nouveau périmètre de l'agglomération qui devra couvrir la collecte et le traitement des déchets et une seconde taxe que paieraient les communes qui ont deux ramassages des ordures ménagères par semaine.

Sur la question des transports publics, on peut imaginer qu'au fil du temps les communes fusionnées et rattachées à Reims métropole pourront bénéficier à leur tour de bus. Un lourd chantier à mettre en place au profit des 8 700 nouveaux habitants rattachés à l'agglo rémoise.

Enfin, persuadés que la qualité de vie est et restera un facteur primordial pour inciter les habitants à construire leur vie dans le Pays rémois, les élus de la nouvelle communauté d'agglomération auront la responsabilité de piloter trois compétences qui y contribuent : la coulée verte, le développement durable et la politique de l'habitat.

À nouvelle structure, nouvelle gouvernance. Le conseil communautaire de la nouvelle structure intercommunale Reims métropole qui se réunira en janvier 2013 passera de 43 à 82 conseillers. Reims aura 38 représentants, Tinqueux 10, Bétheny et Cormontreuil 6, et Saint-Brice-Courcelles 4. Auront 2 représentants les communes de Bezannes, Cernay-lès-Reims, Champfleury, Taissy, Sillery, Prunay et Champigny. Les autres communes auront un seul représentant.

Les statuts prévoient donc que la ville de Reims ne pourra pas être majoritaire. La première année, c'est-à-dire jusqu'au prochain renouvellement communal, elle comportera 23 vice-présidents au lieu de 13 actuellement, c'est-à-dire que chaque nouvelle commune pourra avoir un représentant au bureau, le maire ou un autre élu. Mais en 2014, loi oblige, Reims métropole, ne devra avoir un bureau qu'avec 15 vice-présidents seulement.

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 12:00

Le syndicat Nord rémois (SNR), chargé du dossier depuis le début de l'année, fait suite à la publication des résultats de l'enquête menée par l'association Vacarmes, auprès de dix-sept des vingt membres du syndicat. Une enquête qui laisse à penser que les membres du SNR sont mal informés sur le contenu des dossiers, la façon de les étudier, leur financement et la façon de prendre des décisions au sein de l'instance. Et qui expliquerait pourquoi le dossier traîne depuis si longtemps.

Si cette reconversion traîne en longueur, la faute incombe à Brimont et Courcy. Pour acquérir les terrains de l'ancienne BA112 au prix d'un euro symbolique et bénéficier de l'aide de l'État à hauteur de trois millions d'euros, les communes doivent signer le contrat de redynamisation du site de défense. Un CRSD qui ne peut se faire que si le comité syndical du Syndicat mixte Nord rémois approuve le projet d'aménagement global. Ce qu'il a en réalité déjà fait le 26 mars dernier sans la présence des communautés de communes de la colline (Brimont) et des deux coteaux (Courcy), pourtant invitées. Seulement, sans leur adhésion au SNR et sans la rétrocession de leurs terrains rien ne pourra se faire.

Si pour le SNR, Courcy et Brimont bloquent, les maires de ces 2 communes reprochent au SNR de ne pas avoir de projet.

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 12:53

Pratiquement l'équivalent de la population française, a pris le TGV Est depuis son lancement il y a cinq ans, le 10 juin 2007. Avec 60 millions de voyageurs en cinq ans, et 13 millions, l'an passé, le trafic sur la ligne à grande vitesse Est a progressé de 18 % par rapport à la première année d'exercice. Le niveau d'abonnés quotidiens est passé de 250, avant le TGV, à 700 aujourd'hui.

La SNCF va déployer des rames EuroDuplex avec une capacité de 510 places contre 360 pour un TGV classique. Ainsi 500 places supplémentaires seront désormais disponibles chaque jour sur l'axe Reims-Paris en heure de pointe. Ces EuroDuplex en cours de livraison par Alstom sont déjà en circulation sur l'axe Paris-Francfort. Leur arrivée dans la région est annoncée pour décembre 2012, ou peut-être avant en fonction de la livraison des rames.

120 trains circulent chaque jour sur la LGV-Est, dont 38 desservent la Champagne-Ardenne. Il y a : 8 allers-retours Reims/Paris dont 3 prolongés à Charleville-Mézières (dont 1 Sedan) ; 2 allers-retour Paris/Champagne Ardenne TGV/Bar-le-Duc ; 3 allers-retours Champagne-Ardenne TGV/Lille incluant notamment la desserte de Roissy CDG ; 6 allers-retours Champagne Ardenne TGV/Atlantique (dont 1 Rennes, 2 Nantes, 3 Bordeaux).

Bémol : l'association des Châlonnais en Champagne usagers de la SNCF (Accus) réagit  vivement au fait que l'horaire du TGV du soir puisse être modifié. «La durée du trajet, de 1 h 03 à ce jour, passerait à près de 1 h 15. Comparativement, cela ramènerait la prestation du TGV à ce qui existait du temps des Corails. Cela viderait son utilité de tout son sens !» Pire encore : soucieux de faire des économies, quitte à perdre un quart d'heure, les usagers pourraient finir par préférer le TER au TGV.

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 12:26

La création d'une agence départementale d'ingénierie pour les collectivités de l'Aisne fait suite «au désengagement de l'Etat en matière d'ingénierie publique» et il correspond à «une demande insistante» des élus. Mais, cela ne suffit pas à déminer le terrain puisque le Département pourrait être accusé de vouloir jouer dans la cour des entreprises privées qui se sont installées sur ce marché.

L'idée de base est d'offrir aux collectivités «une assistance d'ordre technique, juridique ou financier». Les statuts précisent «l'agence doit notamment trouver une solution aux adhérents pour réaliser ou faire réaliser leurs études et leurs travaux dans les domaines de la voirie et du bâtiment». Essentiellement, d'ailleurs, pour des projets qui n'ont pas l'ampleur suffisante pour intéresser les structures existantes, même si le plafond a été fixé à 350 000 euros (montant hors taxe de l'opération). C'est en effet le seuil qui a été retenu pour une adhésion communale. Peuvent aussi être adhérents, les communautés de communes et les syndicats intercommunaux. Sont donc exclues les communautés d'agglomération qui disposent de services à même de remplir ces missions.

Pour des raisons d'efficacité et de rentabilité, la future agence sera, dans un premier temps, «adossée» aux services du conseil général «pour éviter de faire exploser les coûts». Ensuite, tout dépendra de son succès auprès des collectivités et de la montée en puissance de son activité. Pratiquement, elle sera présidée «de droit pendant dix ans» par le président du conseil général qui en nommera le directeur. Côté financement, l'essentiel des ressources devrait être assuré par les droits d'entrée (50 € la première année pour les communes et les syndicats, 100 € pour les communautés de communes), des cotisations annuelles en fonction du nombre d'habitants que représentent les adhérents, d'une participation dégressive du Département durant trois ans en fonction du nombre de communes, ainsi qu'une cotisation annuelle de 0,60 € par habitant des communes membres et le paiement des prestations effectuées. Cette dernière ressource étant censée représenter 50 % des recettes au bout de trois ans. Selon les projections, l'adhésion de 250 communes permettrait à la future agence d'être viable.

«Cette agence est une bonne chose. Les petites communes ne savent plus vers qui se tourner. Elles font faire quelques devis mais n'ont pas les compétences techniques, c'est une perte de travaux puisqu'on n'en engage plus». D'autant plus préjudiciable que «les petites communes lancent de petits projets auxquels répondent de petites sociétés» offrant ainsi des bouffées d'oxygène aux économies locales.

Le député de Thiérache a aussi calmé les ardeurs de ceux qui, dans l'euphorie, envisagent déjà de faire instruire les permis de construire par la nouvelle agence, voire d'en créer une autre pour uniformiser le prix de l'eau dans le département.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 11:43

La Ville de Reims et la communauté d'agglomération viennent de relancer un marché de démolition avec l'entreprise Ferrari.

Démolitions communautaires :
Tranche ferme (10 démolitions)
Jusque fin août : 17, rue de l'Épargne ; 6 bis, 8 rue de la Roseraie ; 40, rue de la Roseraie ; 46, 48 et 58, rue de la Victoire ; 45, rue du Bois d'Amour ; 20, rue de la Cerisaie ; 43, chaussée Saint-Martin ; 85, avenue Henri-Farman (dallage et fondation).
Tranches n° 1 et 2 (8 bâtiments démolis)
Jusque fin août : collège Pablo-Picasso et logements de fonction 47, rue Grandval.
Tranche n° 3 (4 bâtiments)
De juin jusqu'au mois de novembre : entrepôts du transporteur Struby route de Witry-lès-Reims, à Reims.
Tranche n° 4 (13 démolitions)
De septembre 2012 à février 2013 : 33, 57, 59 et 85, rue du Bois d'Amour ; 2,5,8 et 21, impasse du Bois d'Amour ; 2 bis, rue du Mont Ermé ; 2, impasse des Closiaux ; 13, impasse de la Vesle à Saint-Brice-Courcelles ; chemin Auguste-Huart et 4, chemin Auguste-Huart à Tinqueux.
Tranche n° 5 (12 démolitions)
De mars 2012 à octobre 2013 : rue Ledru-Rollin, en bord de Vesle ; hangar rue Ledru-Rollin ; 20b-26t, rue de la Cerisaie ; 147, route de Witry à Reims ; 223, route de Witry à Witry-lès-Reims ; 7, chemin de Bétheny à Reims ; 8, rue de Prouvais ; 136, route de Cernay ; Les Marais du Prince à Auménancourt ; 101 et 119, rue du Barbâtre à Reims.

Démolitions prioritaires hors marché
56, rue de la Victoire ; 4, avenue du Général-de-Gaulle et 45, impasse du Bois d'Amour.

Autres démolitions en cours au niveau de la ville :
Centre aéré de Villers-Allerand : les anciens sanitaires et préaux seront détruits avant l'été.
Bâtiment insalubre de l'ex-Babou (zone Cora-Nord) : permis de démolir obtenu, reste à fixer une date pour œuvrer.
«La Villageoise» (quartier des Châtillons) et le 23, avenue Paul-Marchandeau : ils disparaîtront en septembre.
100, avenue de Paris : permis de démolition en cours.
29, rue Passe-Demoiselles : la maison principale a été démolie, reste à réaliser les finitions.
50, rue Roger-Salangro : permis de démolition en cours.
179, rue Paul-Vaillant-Couturier : les travaux auront lieu en 2013.
5, rue des Romains : la démolition et reconstruction d'un mur sont en attente en raison d'un blocage avec le propriétaire.

Il va devenir difficile de squatter...

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 10:07

gaz-de-shiste.jpgDemain matin, le collectif Marie-Ange 02 vous offre du muguet au Hameau de Gillauche à Rozoy-Bellevalle.

Marie-Ange 02 craint la disparition des clochettes parfumées et plus généralement de la faune et la flore des alentours, si la société Toréador réalise son forage sur la commune de Rozoy-Bellevalle et exploite les huiles de schiste par fracturation hydraulique. Le brin de muguet sera donc l'opportunité d'informer les visiteurs de la situation et les inciter à se mobiliser.

Ce nouveau collectif, créé il y a deux mois, est déjà très actif sur toutes les manifestations de la région : foire, brocante, marché… Tout est occasion à distribuer des tracts contre l'exploitation des huiles de schiste dans le Sud de l'Aisne. Il ne cherche pas à multiplier les membres, à l'inverse «nous incitons les habitants des autres communes concernées par les permis de se réunir en collectif. Nous sommes prêts à les aider et à les soutenir dans leur démarche. Soyons solidaires, montrons que nous existons !»

Outre le permis de Château-Thierry accordé à la Société Toréador, quatre autres sont à l'instruction. Ils recouvrent entièrement le territoire du Sud de l'Aisne et remontent même jusqu'à Villers-Cotterêts et Oulchy-le-Château dans le Soissonnais

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 10:58

Ce matin à Rozoy-Bellevalle, les anti-gaz de schiste manifesteront au cœur du village.

Devant le mouvement qui prend de plus en plus d'ampleur sur le Sud de l'Aisne, Hess Oil France et Toreador Energy France  se sont empressés d'envoyer le communiqué de presse suivant : «Dans le cadre des permis d'exploration pétrolière de Hess Oil France et Toreador Energy France dans le bassin parisien, et comme indiqué précédemment dans un rapport remis au BEPH en septembre 2011, nous allons entreprendre des travaux de forages classiques à la fin de l'année 2012. Ces forages seront identiques à ceux effectués depuis maintenant plus de 50 ans dans la région, et seront en conformité avec les lois en vigueur. Notre politique est d'informer en amont les autorités locales, notamment les maires, ainsi que les résidants concernés par les travaux qui seront effectués. Il n'y aura donc aucune activité sur une quelconque commune, sans que le maire et ses habitants ne soient prévenus en amont. Nous souhaitons donc profiter de cette occasion pour vous rappeler qu'aucune activité de forage n'est actuellement prévue à Rozoy-Bellevalle

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 09:28

CET-d-Allemant.jpgAllemant, et son Ecopole, quarante hectares d'un centre dédié au traitement des ordures. Avec ceux de Flavigny-le-Grand et Beaurain au nord de l'Aisne (géré par la société Edival) et de Grisolles au sud (propriété de Véolia, mais sous maîtrise d'ouvrage du syndicat mixte départemental Valor'Aisne), ce centre d'enfouissement est l'une des trois décharges industrielles du département.

Elle a ouvert en 1996. Travadec, une filiale de Sita-Dectra, elle-même chapeautée par Suez, l'exploite. Théoriquement jusqu'au 30 juin 2015. Le propriétaire a en effet déjà bénéficié d'une rallonge en septembre dernier, 1,4 millions de tonnes (capacité maxi de stockage, fixée par l'arrêté de 1996) était atteint. Le préfet a donné son aval pour 300 000 tonnes supplémentaires.

Le PLU (Plan local d'urbanisme) a été gelé mi-mars mais le projet majeur qui l'accompagnait, à savoir le déclassement de 17 hectares de terres agricoles -35 hectares dans le projet d'origine - en terres industrielles pour permettre l'extension du centre d'enfouissement technique a été rejeté par une majorité de conseillers.

A noter que sur les 10 conseillers municipaux présents lors du vote, 4 personnesimpliquées directement par l'extension (une emplyée du centre, l'épouse de l'agriculteur dont les terres seraient déclassées, un salarié de la ferme et un locataire de l'agriculteur)  n'ont pas prispart au vote.

Par ailleurs, Les professionnels de santé du secteur ont rencontré le préfet le 18 janvier dernier. À la suite de cet entretien, consacré à «l'impact sanitaire potentiel engendré par le centre d'enfouissement et son éventuel agrandissement», le Dr Mailliez a été destinataire d'un courrier lui demandant de «recueillir des informations détaillées sur les cas de lymphomes observés chez les habitants du canton».

C'est à la cellule Nord-Pas-de-Calais Picardie de l'Institut national de veille sanitaire que reviendra l'étude des éléments rapportés par le médecin axonais. Sous quel délai ?

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