Fruit du Grenelle de l'environnement, le canal devait permettre aux péniches de grande taille de connecter le bassin de la Seine au Nord-Pas-de-Calais et aux 20 000 km du réseau grand gabarit d'Europe du Nord.
Pour les protagonistes du dossier, l'abandon de cette voie d'eau à grand gabarit de 106 kilomètres de long apparaît désormais inévitable, même si les pouvoirs publics ne veulent pas encore l'officialiser. S'il se confirmait, ce renopncemetn serait un coup dur pourl'économie régionale.
L'opération d'attribution du partenariat public-privé (PPP) pour la construction et la maintenance de l'ouvrage est «suspendue». Bouygues, comme le groupement concurrent Vinci-Eiffage, n'a pas pas reçu de Voies Navigables de France (VNF) «les règles du jeu» pour la prochaine étape de l'attribution du contrat, le «dialogue compétitif».
Le Schéma national des infrastructures de transport (Snit) fixe à 245 milliards d'euros sur 25 ans l'enveloppe nécessaire pour moderniser et entretenir les infrastructures existantes tout en développant de nouvelles installations.
L'achèvement du projet, qui devait constituer le maillon manquant entre la Seine et le réseau fluvial de l'Europe du Nord, était prévu pour 2016-2017. Sa réalisation était estimée à 4,3 milliards d'euros dont 2,1 milliards de partenaires privés et devait générer 45 000 emplois à l'horizon 2050.
Le ministre des Transports qui avait déjà exprimé à de nombreuses reprises ses doutes sur ce canal, estime que son coût est «manifestement sous-évalué». Dans le numéro de septembre du magazine des Chambres de commerce et d'industrie du Nord, le ministre juge qu'il existe «une incertitude sur la capacité du partenaire privé à réunir les financements».