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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 15:17

Quelques mois après avoir écarté l'implantation d'un radar tout neuf au milieu des 540 hectares prochainement vacants, le ministère de la Défense a retourné sa veste une fois de plus.

Un nouveau radar, prévu pour 2018, sera bien sur le terrain de la BA 112. Ce radar de la classe GM 400 juché sur un mât d'une trentaine de mètres, qui remplacera l'actuel radar Centaure, pourrait tout remettre en cause. En effet, l'ensemble des travaux des différents porteurs de projets et des institutionnels de l'agglomération ne prenaient pas en compte le maintien de ce site d'observation.

Les cartes doivent donc être rebattues, une nouvelle fois, plus de trois ans après l'annonce de la fermeture de la base.

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 13:12

En décembre 1994 est créé un «Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple du Pays d'Argonne Champenoise». En septembre 1996, celui-ci devient «SIVOM du Pays d'Argonne champenoise». En mars 1998, après l'adhésion de nouvelles communes, il devient le «Syndicat Mixte du Pays d'Argonne Champenoise».

Le sympac a trois vocations premières : l'aménagement de l'espace (itinéraires de randonnées, politique d'amélioration de l'habitat et du logement), le développement économique (sauvegarde et développement de l'emploi, promotion du tourisme) et la coordination et la mise en œuvre du contrat rural relatif à l'assainissement et à l'eau.

Le Sympac a reçu 6 950 965,10 € de subventions entre 2007 et 2010. La chambre régionale des comptes (CRCCA) met le doigt sur plusieurs anomalies.

Le Sympac avait notamment pour but, dans le cadre d'une convention, de résorber entre 2002 et 2007 les sources de pollution pour l'Aisne et ses affluents, de sécuriser l'alimentation en eau et d'améliorer les captages. Or, ce sont essentiellement la chambre d'agriculture et l'agence de bassin Seine-Normandie (ABSN) qui se chargent de ce travail, la structure argonnaise étant reléguée au statut de «boîte aux lettres», selon les propres termes de son président. En clair, elle se charge essentiellement de transmettre les dossiers et de nouer des contacts entre les différents acteurs.

Sur le plan comptable, le syndicat accuserait également quelques errements. Une convention concernant entre autres l'amélioration du logement et le développement du travail pour l'artisanat a été signée en 2007 par le Sympac. La CRCCA estime qu'une «incertitude demeure en ce qui concerne la position soit créditrice soit débitrice du Sympac à l'égard des organismes financiers ou des sommes restant dues».

Toujours dans le registre financier, certaines «sorties» dans le bilan comptable ne seraient pas justifiées.

En tout, la CRCCA demande au Sympac de trouver la somme de 817 980 €, appelant des contributions financières auprès des communes et des comcom de l'arrondissement.

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 10:46

A Saint-Remy-en-Bouzemont, la zone d'Activités «La Formerie» était présentée comme un «site d'avenir».

Un peu plus de deux ans après son acquisition par la communauté de communes du Bocage Champenois, les 12 000 m2 de bâtiments qui accueillaient jusqu'en 2003 les meubles Roll, ainsi que les 2 ha 50 de terrain, peinent à être occupés. Les deux premières entreprises à s'être implantées sur cet ancien site industriel - Poppyder et MTDM - n'existent plus aujourd'hui.

«Poppyder», société qui fabrique du pop-corn, avait élu domicile à Saint-Remy-en-Bouzemont pour se rapprocher des plates-formes logistiques de deux gros clients de la grande distribution. Elle devait produire dans un premier temps 3 millions de sachets par an et réaliser un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros. En cinq ans, elle devait fabriquer 12 millions de sachets, faire fonctionner 4 lignes de production et embaucher 24 personnes. Un an et demi plus tard, Poppyder se retrouve en liquidation judiciaire. Le 17 novembre dernier, le tribunal de commerce de Châlons-en-Champagne a reçu une déclaration de cessation de paiements. Les trois salariés ont été licenciés et l'unique ligne de production est actuellement à vendre.

Deuxième entreprise à s'implanter, MTDM (Menuiserie Travaux Divers Meline) a mis, elle aussi, la clef sous la porte.

Aujourd'hui, les bâtiments ne sont occupés que par une seule société : «Convoyage service» qui vend des fournitures et équipements industriels divers.

Mais pour le président de la communauté de communes du Bocage Champenois, «La Formerie» reste «de l'or en barre».

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 12:47

Volet de la réforme des collectivités territoriales lancée en 2010, le nouveau schéma de l'intercommunalité vise à rendre plus efficace cette mise en commun des compétences. Dans la Marne, qui comptait 56 intercommunalités, dont plus de la moitié avec moins de 5 000 habitants, des discontinuités territoriales et des communes seules, une situation extrême, le nouveau schéma, adopté par la commission départementale, a été fixé dans un arrêté du préfet, le 19 décembre dernier. Le département ne compte plus que 29 communautés de communes, ses 620 communes étant toutes intégrées dans une com'com, certaines dans l'Aube et la Haute-Marne.

Des recours ont bien été formés contre ce redécoupage dans plusieurs secteurs de la Marne (Jâlons/Vertus, Perthois et autour de Bétheniville). Pour le moment, comme pour toute décision prise par une autorité administrative (un arrêté du préfet en l'occurrence), ce sont des recours à titre gracieux qui ont été déposés.

«Si le préfet ne change pas la donne, ce sera suivi d'un recours au contentieux», soit devant le tribunal administratif cette fois. «Et nous envisageons déjà le dépôt d'une QPC pour non-conformité avec la loi du processus qui a débouché sur le nouveau schéma

Devinez qui est à la tête de la fronde ? Le député-maire (Nouveau Centre) de Vanault-les-Dames, par ailleurs président de la communauté de communes des Côtes de Champagne, et membre de la commission départementale de la coopération intercommunale qui a adopté ce schéma.

La préfecture a «confirmé avoir reçu plusieurs recours gracieux depuis ce début de semaine. Ils sont à l'étude dans les services». Elle dispose d'un délai de deux mois pour y répondre.

Ensuite, les demandeurs pourront se tourner vers le tribunal administratif pour déposer un recours contentieux.

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 16:51

Non-aux-barrages.jpgL'Entente Oise-Aisne, l'établissement public territorial qui gère le bassin des eaux de ces deux départements, est à l'initiative d'un projet à Savigny (08) : la création d'une digue de 4 millions de mètres cubes d'eau, destinée à écrêter les inondations du type de celles qui sont survenues en décembre 1993.

La réalisation d'une telle infrastructure dans le Vouzinois permettrait, selon ses promoteurs, de limiter les dégâts à Attigny, Rethel, Soissons, voire Compiègne en réduisant de quelques centimètres le niveau des fortes crues hivernales.

«Au départ, l'idée était de créer onze sites pour faire des petits bassins. Mais, pour des raisons économiques et politiques, l'Entente Oise-Aisne a réduit son projet sur deux sites en envisageant des constructions à Varennes-en-Argonne (Meuse) sur l'Aire et, donc, à Savigny-sur-Aisne. Ici, nous avons été choisis par défaut et alors que nous ne figurions même pas dans les onze sites envisagés au départ. Et suite la fin de non-recevoir du conseil général de la Marne d'hériter d'un tel ouvrage à Villers-en-Argonne, on nous a pressentis en 2006».

«Le surstockage des 4 millions de mètres cubes d'eau ferait courir, en cas d'onde de rupture, des risques graves aux habitants du bas de Savigny. On les soumet à des risques technologiques alors qu'il n'y a aucun risque naturel».

«C'est surtout un prétexte pour surbétonner des zones avec de grands projets comme Paris-Oise, et continuer d'urbaniser des zones inondables là-bas».

La DSVA (défense du sud de la Vallée de l'Aisne) s'est fixé des objectifs : démonter la publicité faite autour de l'ouvrage de Proisy (Aisne) et lutter contre celui de Varennes (Meuse), préalable à un jumeau ardennais, continuer à demander que tous les sites possibles pour cette retenue soient étudiés sur un pied d'égalité et obtenir du conseil général des Ardennes une position claire.

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 16:09

La commissaire-enquêtrice vient de rendre son rapport concernant l'usine biomasse (ou incinérateur ?). L'avis formulé est réglementairement «favorable». Mais celui-ci est directement lié à 26 (!) conditions suspensives. «Dans l'hypothèse où une seule de ces réserves ne serait pas levée par le pétitionnaire, mon avis serait alors réputé défavorable».

Pour que le projet Pointe ENR puisse un jour sortir de terre, il faudra donc :
1. « Que les réserves formulées par l'Autorité environnementale dans son avis du 31 août soient levées… »
2. « Que la tierce expertise souhaitée par l'Autorité environnementale soit réalisée dans les plus brefs délais par un cabinet d'experts indépendants… »
3. « Que le plan d'approvisionnement soit remis à Monsieur le Préfet pour être contrôlé et validé… »
4. Que dans le cas où l'autorisation d'exploiter venait à être délivrée, la production « soit divisée par deux, les deux premières années ». Après examen des contrôles, les services de l'Etat jugeront « s'ils peuvent ou non donner leur accord pour que le porteur de projet puisse accroître la production… »
5. « Que les moyens mis en œuvre afin de garantir la conformité des déchets entrants respectent la réglementation en vigueur… »
6. « Que les 95 % de biomasse soient garantis de façon constante, avec des contrôles en continu appropriés. »
7. « Que le pétitionnaire prenne l'engagement écrit de ne jamais modifier le principe de fonctionnement de l'établissement… »
8. « Que le porteur de projet prenne aussi par écrit l'engagement de ne jamais faire fonctionner sans filtre l'unité bioénergie Val de Meuse. »
9. « Qu'une campagne de mesure des niveaux sonores soit réalisée dans un délai d'un an après la mise en service définitive de l'unité… »
10. Qu'il soit possible d'obtenir auprès des services de l'Etat les chiffres liés aux rejets dans les milieux aquatiques…
11. « que soit réalisée avant la mise en service des installations une étude hydrogéologique détaillée, avec pour objectif le dimensionnement d'un réseau piézométrique pour la surveillance des eaux souterraines… »
12. « Que ces niveaux soient relevés et des échantillons prélevés deux fois par an, afin d'être analysés par un laboratoire agréé… »
13. « Que dans le but de limiter les nuisances liées aux flux de convois, une solution à la réduction du trafic soit recherchée… »
15. « Qu'une CLIS (commission locale d'information et de sécurité), notamment composée de riverains, soit créée… »
16. « Que deux fois par an, un contrôle inopiné soit réalisé, en présence d'un représentant de la CLIS… »
17. « Qu'en cas de dysfonctionnement, l'entreprise soit automatiquement arrêtée… »
18. Que le projet soit conforme à la réglementation environnementale et qu'il aille même au-delà « en ce qui concerne les rejets atmosphériques des dioxines/furanes et des oxydes d'azote. »
19. « qu'une station permanente de contrôle de la qualité de l'air soit installée à proximité du site. »
20. « qu'une étude de suivi des dioxines dans l'environnement et les chaînes alimentaires soit mise en place… »
21. Qu'un réseau de trois stations de collecte des poussières soit prévu à Givet (sous le lit du vent dominant et sur la zone agricole située au nord du terrain), ainsi qu'à Heer en Belgique.
22. Que les niveaux d'émission des poussières, dioxines et métaux lourds soient régulièrement mis en ligne sur Internet.
23. Qu'un dialogue soit instauré entre le pétitionnaire et les associations environnementales, mais aussi les représentants des médecins français et belges.
24. Que le groupement Pointe ENR fasse très rapidement le nécessaire afin que l'APIC (qui sera fabriqué avant la combustion, ndlr) soit qualifié de « combustible » et non plus de « déchet ».
25. « Qu'une vigilance active soit maintenue pour maîtriser l'impact du projet sur le cadre de vie et les populations… »
26. Et, enfin, « qu'un dialogue s'engage entre les différents acteurs de la Pointe, afin de valoriser l'énergie thermique qui sera produite, […] au service de projets locaux, touristiques ou autres. »

Donc, rien n'est fait...

Tous les documents sont disponibles depuis hier sur le site Internet de la préfecture des Ardennes  : www.ardennes.pref.gouv.fr

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 14:31

La création officielle, en fin d'année dernière du syndicat d'aménagement pour le Nord rémois va-t-elle changer la donne ?

En jetant un œil sur l'ordre du jour de la réunion, qui aura lieu à la chambre de commerce et d'industrie dans l'après-midi du vendredi 13 janvier, on s'aperçoit que trois nouveaux projets seront évoqués.

Le premier d'entre eux est l'installation d'un chenil qui pourrait accueillir les chiens de certaines compagnies de sécurité. Il faut dire que l'initiative est pragmatique puisque sur le site de la base, il existait déjà un enclos pouvant accueillir de très nombreux chiens. Il s'agirait donc d'une simple réadaptation de structure. Cela signifie que ce projet ne nécessite pas un investissement énorme mais simplement quelques aménagements. Sans avoir, pour le moment de chiffres précis.

Autre perspective, une auto-école rémoise est sur les rangs pour récupérer un bâtiment et y prendre ses quartiers. Cette dernière compterait beaucoup sur l'existence des pistes de la base aérienne pour y donner des cours de conduite dans la plus grande des sérénités. Là aussi, ce projet ne demande qu'un aménagement qui pourrait être rapidement mis sur pied.

Troisième et dernier projet qui sera abordé pour la première fois en comité de site, la prise de quartier d'une agence de sécurité. Une chose cohérente et qui trouve de la cohérence avec le projet de chenil professionnel évoqué plus haut.

La dissolution de la base et le démantèlement qui suivra fixait l'arrêt de mort du musée de l'aéronautique local. Mais cette chronique d'une mort annoncée a trouvé une issue favorable. Le musée sera accueilli de manière provisoire pour l'intant au sein de la commune de Bétheny.

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 19:47

Depuis 2004, le recensement de la population est réalisé selon une nouvelle méthode, reposant sur deux principes : des enquêtes annuelles partielles de recensement, et le recours au sondage (dans les communes de plus de 10 000 habitants). Du coup, à chaque 1er janvier, l'Insee réactualise les populations ayant cours en France. Trois types de populations sont désormais relevés !

-     La population municipale comprend les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, les personnes détenues dans les établissements pénitentiaires de la commune, les personnes sans abri recensées sur son territoire, et les personnes résidant habituellement dans une habitation mobile recensées sur le territoire de la commune.

-   La population comptée à part comprend certaines personnes dont la résidence habituelle est dans une autre commune mais qui ont conservé une résidence sur le territoire de la commune.

-      La population totale d'une commune additionne les deux précédentes populations. Elle est la plus souvent utilisée pour l'application de dispositions législatives ou réglementaires. Ce sont ces données qui sont détaillées ci-dessus.

La «population légale» regroupe pour chaque commune sa population municipale, sa population comptée à part, et sa population dite «totale».

Chaque année désormais, l'Insee publie des chiffres de population «légale», avec deux ans de retard, mais prévient que «les véritables évolutions ne s'observent que sur au moins cinq ans». Du coup, «en attendant les populations légales millésimées 2011, (dans deux ans donc) qui pourront être comparées à celles de 2006, la référence à privilégier pour le calcul des évolutions est la population statistique de 1999».

Il y avait 1 337 953 Champardennais au 1er janvier 2009 soit 4 249 personnes de moins qu’en 1999. «Après avoir atteint son point le plus haut en 1990, la population régionale continue de diminuer entre 1999 et 2009, mais à un rythme plus lent qu'entre 1990 et 1999 (-0,05 %), relève l'Insee. Depuis le milieu des années 1990, le solde positif des naissances sur les décès ne compense plus le déficit des arrivées sur les départs. À l'inverse, la population française croît de 0,67 % par an depuis 1999, pour s'établir au 1er janvier 2009 à 64,3 millions d'habitants

D'après l'étude, deux communes sur trois gagnent des habitants mais 10 des 14 plus grandes en perdent. Il reste à mesurer aussi, désormais, si cela ne risque pas aussi de faire perdre un certain nombre de dotations…

La population de la Marne se stabilise, passant de 565 153 habitants en 1999 à 566 145 au 1er janvier 2009. Cette légère progression n'est «due qu'à la contribution du mouvement naturel (+0,37 % par an), qui compense à peine la contribution négative des mouvements d'entrées et de sorties (-0,35 % par an) » selon l'Insee. Sur du long terme, l'institut note que « le ralentissement de la croissance démographique observé sur la période 1982-1999 se poursuit. La Marne gagnait, par an, près de 1 800 habitants entre 1982 et 1990, 800 entre 1990 et 1999, une centaine entre 1999 et 2009».

Les chiffres 2009 qui ont valeur de population légale au 1er janvier 2012 indiquent que les Ardennes comptent 283 296 habitants, soit 901 de moins en un an. Ce qui tendrait à prouver que la décrue reprend une certaine vigueur, car entre le 1er janvier 2010 et le 1er janvier 2011, la baisse n'avait été que de 552. On est donc passé de -0,19 % à -0,31 %... C'est bien l'axe de la vallée de la Meuse qui paie donc toujours le tribut le plus élevé à cette érosion qui semble décidément inexorable (pour mémoire, les Ardennes ont compté jusqu'à plus de 330 000 habitants !). En revanche, et ce n'est pas non plus une surprise, les arrondissements de Rethel et Vouziers tirent bien leur épingle du jeu. Essentiellement grâce à la proximité et l'attractivité de Reims, dont le Rethélois, surtout, est devenu une grande banlieue. Ces chiffres sont sans précédent dans un cas comme dans l'autre et sont notables pour le Vouzinois, qui a complètement inversé la tendance et semble désormais profiter de l'élan de Rethel.

L'Aube est le seul département de la région Champagne-Ardenne à voir sa population progresser sensiblement, poursuivant une évolution entamée depuis déjà plusieurs années. En dix ans, le département est en progression de 11 199 personnes. l'Aube Un résultat qui s'explique par un solde migratoire favorable, ce qui tend à prouver que le département reste attractif malgré toutes les difficultés qu'il rencontre, notamment au plan économique, sans doute compensées par le développement de l'enseignement supérieur. Autre raison avancée par l'INSEE, un excédent des naissances sur les décès. On note une très légère baisse de population sur l'est du département. À l'inverse, l'arrondissement de Nogent-sur-Seine gagne un peu plus de 600 personnes, bénéficiant non seulement de la proximité de la région parisienne mais aussi du dynamisme économique de ce secteur. Entre 2001 et 2006, près de 7 000 Franciliens sont ainsi venus s'installer dans l'Aube, séduits sans doute par une qualité de vie, mais aussi par un développement économique particulièrement visible dans la région nord-ouest de Nogent-sur-Seine. La moitié d'entre eux viennent de Paris ou de la Seine-et-Marne. Dans le détail, on note un nombre sensiblement plus important de femmes - 154 000 - que d'hommes - 145 699. Le nombre de ménages avec famille tend à diminuer en passant de 68 % en 1999 à 64,5 % en 2006 (année médiane qui prend en compte les enquêtes de recensement entre 2004 et 2008). À l'inverse, le nombre de ménages d'une personne passe dans le même temps de 30 à 33,5 %. Autre élément qui n'est pas sans conséquence au plan économique et en matière d'animations, 34 % des ménages aubois se retrouvent dans la catégorie des retraités. Des retraités qui arrivent loin devant les ouvriers (22 %), les professions intermédiaires (12,5 %), les employés (11 %), et les cadres et professions intellectuelles (6,9 %).

La Haute-Marne voit son dépeuplement s'accélérer en perdant encore 9 659 habitants, devenant ainsi le département de France métropolitaine perdant le plus d'habitants sur dix ans.

Sources : les dernières statistiques INSEE

Dans le même temps, l’emploi baisse de 5,88 % dans les Ardennes, de 2,40 % dans l’Aube, de 1,27 % dans la Marne et de 7,21 % en Haute-Marne. Seuls les bassins d’emploi de Troyes (+ 1,19 %) et de Châlons-en-Champagne (+ 10,34 %) semblent tirer leurs épingles du jeu. Pour Châlons-en-Champagne, c’est le tertiaire (marchand et non marchand) qui la tire vers le haut. Partout, l’agriculture et l’industrie sont en forte baisse. Si le nombre d’artisans, commerçants, chefs d'entreprises est en baisse, le nombre de cadres et professions intellectuelles supérieures est en hausse.

Sources : Statistiques INSEE

Toutes les données sont dans le document joint.

Données statistiques CA décembre 2011

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 10:42

Près de 20 ans après le lancement du dossier, le financement de l'électrification est enfin bouclé, et signé.

Combien ça coûte ? 270 millions d'euros, avec toutefois le risque que la hausse du prix du cuivre - il a triplé en deux ans - ne vienne augmenter la facture finale.
Quel gain de temps ? Six minutes.
À quand le début des travaux ? En 2013, après une année consacrée aux enquêtes publiques.
À quand la fin du chantier ? 2017, peut-être 2016.
Combien d'usagers sur cette ligne ? Environ 1,7 million chaque année sur Paris-Troyes et Paris-Provins réunis, mais un chiffre qui rique de fortement baisser avec la mise en place du TGV qui passe par Dijon.
Quel matériel sur la ligne électrifiée ? Un matériel bimode, électrique et diesel, afin d'éviter une rupture de charge à Troyes.
Le chantier : 6 000 poteaux caténaires, 320 km de fil caténaire, 160 km de câble de signalisation, 160 km de câble Télécom, 41 ponts rehaussés ou reconstruits.

Le chantier devrait pour une bonne part se dérouler de nuit. Quelques interruptions de service sont envisagées, et quelques week-ends - pas plus a priori - s'annoncent difficiles.

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 10:36

La distribution publique d'électricité est de la compétence des syndicats départementaux d'énergie. Dans l'Aube, le SDEA (Syndicat départemental de l'énergie de l'Aube) est propriétaire de 7 750 km. La loi de nationalisation de 1946 a créé EDF, chargée de l'exploitation, de la maintenance et du renouvellement du réseau.

L'apparition d'une multiplicité d'acteurs (dépendant néanmoins de réseaux exploités par ERDF) ne s'est pas traduite pour le consommateur par des tarifs plus attractifs. ERDF, concessionnaire en charge de l'acheminement de l'électricité, bénéficie toujours d'un quasi-monopole, sans pour autant que les investissements d'EDF/ERDF soient en hausse. Bien au contraire, puisque pour la période de 1995 à 2007, ils sont passés de 3 milliards d'euros à 1,5 milliard avec une conséquence directe : l'accroissement des coupures avec une augmentation plus importante de personnes touchées. 6 884 personnes en 2009, 11 332 en 2010, qui ont subi plus de trois heures de coupure sur une année sans événement climatique particulier.

«Paradoxalement, la libéralisation du marché de l'électricité coïncide avec une dégradation du niveau de performance et une augmentation du nombre de coupures», constate le président du syndicat départemental de l'énergie de l'Aube.

«Si l'Aube est un département moins touché que d'autres par les coupures, reprend la directrice d'ERDF cela n'est pas à créditer à ERDF mais bien au SDEA qui investit par an 15 millions d'euros pour son réseau» répond la directrice d'ERDF.

«Il faudra une dizaine d'années d'efforts soutenus de la part d'ERDF avant d'observer un redressement significatif, mais sans une remise en cause de son monopole, nous souhaitons, en tant qu'autorités concédantes, faire respecter les objectifs contenus dans les contrats de concession et cela, dans l'intérêt des consommateurs. Nous devons disposer d'un pouvoir de sanctions, y compris financières, à l'égard du concessionnaire et si l'on doit se substituer à lui pour les travaux, cela sera à sa charge», précise le président.

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 13:19

Hirson-Lille : 1 h 42 de route, 135 kilomètres de bitume dont 52 sur voies rapides et 16,62 euros de carburant, sans compter l'usure de la mécanique de la voiture, les embouteillages et la tension nerveuse.

En train, maintenant : 1 h 40 de trajet, dont une demi-heure à vitesse modérée (jusqu'à Aulnoye-Aymeries, c'est un train express régional qui s'arrête à toutes les gares qui vous y conduit), un changement de 10 à 15 minutes, c'est selon, et un budget de 19,40 euros.

A Hirson, Lille est la première destination, devant Laon et Charleville et représente 21 % du trafic.

Le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais promettait depuis des années : une ligne TER à grande vitesse d'Aulnoye à Lille.

La SNCF demanderait une nouvelle expertise. Laquelle démontrerait que le gain de temps sur la ligne ne dépasserait pas les cinq minutes. Avec une «facturette» qui s'élèverait à 500 millions d'euros au lieu des 270 000 euros prévus initialement.

Pour cinq minutes, on a connu moins cher.

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 10:59

Dans le cadre du vaste chantier mené depuis plusieurs mois sur les voies de la desserte Intercités Paris-Troyes, Réseau Ferré de France (RFF) annonce la suppression du train de 22 h 13 au départ de la gare de l'Est à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 10 décembre, du lundi au vendredi.

La SNCF projetait de supprimer un train sur deux au-delà du chef-lieu de l'Aube. C'est-à-dire en direction de Chaumont, Vesoul et Mulhouse. La compagnie des chemins de fer voulait réduire le nombre de trains parce qu'elle considère que la mise en service du TGV Rhin-Rhône, à la fin de l'année, va faire chuter le nombre de voyageurs sur la ligne Paris-Bâle. Actuellement 15 trains desservent quotidiennement Paris à partir de Troyes. Onze continuent jusqu'à Chaumont, six sur Vesoul et cinq sur Belfort. «Ils sont tous conservés».

S'agissant de l'électrification de la ligne entre Paris et Troyes qui accueille chaque année près de quatre millions de voyageurs, les études techniques et environnementales sont en cours et vont déboucher l'an prochain sur les études détaillées et sur une enquête publique. Les études portent notamment sur l'aménagement des dix gares et des soixante-cinq ouvrages d'art dont quarante et un ne présentent pas un gabarit suffisant pour permettre l'installation des caténaires. Et tout doit être prêt pour 2017.

«À la vue des documents qui nous sont présentés, nous constatons que des gares sont moins desservies, des arrêts et des trains supprimés, certaines correspondances disparaissent ainsi que des modifications d'horaires qui ne sont plus adaptés aux horaires de travail.»

Le comité local d'animation et de développement des transports régionaux (CLAD) de Romilly s'est réuni. Dans la ligne de mire : la suppression du 16 h 11 au départ de Paris, la modification des trains du matin en direction de Troyes, la suppression d'un train le dimanche.

«On est là pour faire du transport de masse». L'heure est à l'économie et ce qui n'est pas rentable est éliminé. «Cette ligne est déficitaire. Nous allons y injecter 10 millions d'euros de plus». Après bien des incertitudes et des atermoiements, le train en partance de Paris à 16 h 42 s'arrêtera bien dans les gares de Nogent et de Romilly-sur-Seine.

Les ateliers de Romilly vont avoir en charge six TGV au lieu de douze. Concernant le Corail, ils vont travailler sur des rames entières avec des défis technologiques nouveaux pour les agents. Cette modification, annoncée le 8 novembre aux agents, aura une incidence sur l'emploi local puisque les effectifs devraient passer de 610 à 580 agents. «Nous allons perdre une trentaine d'emplois, ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour la commune bien sûr, mais aussi pour notre établissement. Totalement, nous allons perdre 45 000 heures de travail l'année prochaine».

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