Nom de code de l’opération : ACIER, pour Ardennes Complexe Interservices d’EntRaînement.
Les marchés sont lancés. Le chantier est imminent. La livraison est attendue pour le printemps 2017. Le coût, 1,5 million d’euros, est financé par le conseil départemental à 80 %, sur les crédits non utilisés par l’aire de franchissement de la Meuse, qui n’a pas vu le jour, avec une participation des Armées à hauteur de 10 %.
Cet équipement hypermoderne, installé sur les terrains militaires du Bois-Fortant à Charleville-Mézières, sera une plateforme de formation au combat en milieu urbain. Selon le département, «il pourra ainsi contribuer à la notoriété et au rayonnement du 3ème RG et des Ardennes». Une 4ème compagnie de combat du génie, qui fait partie du 3ème RG depuis le 4 avril 2016, a été créée dans le cadre de la montée en puissance de la force terrestre, suite aux décisions politiques prises après les attentats de 2015 (11 000 personnels pour ce renfort de force opérationnelle terrestre, étalés sur les années 2015 et 2016). La 4ème compagnie de combat du génie a pour mission essentielle l’appui aux unités de mêlées. Ainsi, elle apporte une aide à la progression en ouvrant les itinéraires, en déminant les zones à risques ou en construisant des ouvrages. Elle peut également aider à la contre mobilité par la construction ou la mise en place d’obstacles pour contraindre la progression ennemie.
Il est susceptible de répondre à des besoins d’entraînements spécifiques d’unités de la Défense ou des forces de sécurité publique, basées hors du département. Les équipes du RAID et du GIGN en bénéficieront.
Pour justifier «ce complexe polyvalent -réellement innovant sur le territoire métropolitain-», le département indique que «le SDIS pourra également y dispenser des formations aux secours, au profit du régiment ou d’autres publics. De plus, les installations seront ouvertes, dans le cadre de formations effectuées par le département d’IUT «Hygiène Sécurité Environnement» et le Lycée Professionnel Armand Malaise».
Or l'armée française a entrepris en 2004 la construction d'un centre interarmes d'instruction au combat en zones urbaines. Le CENZUB est le Centre d'entraînement aux actions en Zone Urbaine de l'armée de Terre Française. Il a été ouvert en 2006 dans le camp de Sissonne, dans le département de l'Aisne. Le coût de fabrication du CENZUB est estime à 80 millions d'euros.
Dans les compétences dévolues au département en matière de Secours et sécurité n’apparaît que le Service d'incendie et de secours (SDIS), l’armée, la police et la gendarmerie relevant des compétences de l’Etat (sauf la police municipale) …
Dans le même temps, face à la hausse des charges et dépenses obligatoires pour le compte de l’État, et à la baisse des dotations, le conseil départemental tire «la sonnette d’alarme», pour garantir ses missions, comme l’entretien des routes. «L'État nous doit 400 millions !».
Trouvez l’erreur.
Depuis une vingtaine d’années, les infractions au code de justice militaire, ainsi que les crimes et délits de droit commun commis par des militaires ne relèvent en effet plus de la compétence des juridictions militaires, mais de celle des juridictions de droit commun. Une façon de rompre avec l’opacité que l’on prêtait à la «grande muette». Elles sont de fait publiques et sont assurées par des magistrats civils… même si l’audience garde une dimension et une tenue particulières.
«Les engagements ne se prennent pas à la légère. S’engager dans l’armée, ce n’est pas comme signer un CDI. C’est un engagement personnel avec un certain nombre de devoirs».
ils étaient une vingtaine hier à répondre de «désertion à l’intérieur en temps de paix» devant la chambre militaire qui se réunit tous les deux mois au TGI de Reims.
«Le code de l’armée ne nous laisse aucune manœuvre. C’est du ferme ou du sursis».
Dans les faits, la majeure partie du temps, le tribunal se contente de condamner les déserteurs à de la prison avec sursis. En France, on estime à 2 000 le nombre de désertions par an.
Mercredi, le ministre de la défense était en visite à Jeoffrecourt, une ville de 5 000 habitants. Mais c'est une ville fantome, avec des habitants fantomes... située dans l'Aisne.
Jeoffrecourt fait partie du Centre d'entraînement aux actions en Zone Urbaine (CENZUB). L'objectif de ce centre est de permettre à des troupes
(jusqu'à 250 hommes) provenant de toutes les armes, de s'entraîner de façon réaliste et intégrée au combat dans les villes et villages. Ce centre d'entraînement est situé dans le camp de
Sissonne.
Le coût de fabrication du CENZUB est estime à 80 millions d'euros. Il est composé :
- d'une rue où les maisons ont été construites sans toits appelée MASTTAC (Module d'acquisition des savoir-faire
techniques et tactiques)
- du village Beausejour constitué de 63 maisons, toutes différentes, de nombreux obstacles (barrières,
barricades, gravats), de différents types de rues (larges, étroites, en S ou dégagées). Dans ce village, il y a aussi une zone de bidonville dans laquelle il est impossible d'entrer avec des
véhicules, un camping formé de caravanes, une rue créée à partir de conteneurs, un hameau défensif destiné à présenter les différentes façon de «durcir» un
bâtiment (installation de sacs de sable dans les étages, piégeage, etc.)
- le village de Jeoffrecourt représentant une ville de 5 000 habitants, avec des bâtiments hauts, des zones
commerciales… Il permettra d'engager simultanément des moyens humains, de cavalerie, d'artillerie, de génie et même des moyens aériens. Il a un objectif principal d'entraînement et de
restitution.
- du quartier des Thuillots, encore partiellement occupé, notamment par les ateliers mécaniques du
CENZUB, permettant de simuler les abords d'un village (bois, route, champs, voie ferrée) et la prise de plusieurs grosses bâtisses.
- d'un ancien dépôt qui sert notamment aux restitutions des savoir-faire tactiques (progression en unité
constituée)
- du CT ZUB (Complexe de Tir en Zone UrBaine), champ de tir permettant la pratique du tir réel dans
un environnement urbain pour rendre l'entraînement encore plus réaliste.
Le Centre d'entraînement aux actions en zone urbaine (Cenzub) est rattaché au 94e régiment d'infanterie dissout en 1994 à Sissonne. Le Cenzub devient ainsi le détenteur-dépositaire du nom et des traditions de ce régiment, créé en 1709.
Il s'agit d'un centre d'excellence pour le combat en espace confiné et en zone habitée dont l'objectif est de minimiser les pertes : le combat en zone urbaine étant l'un des plus meurtriers.
Le centre a été créé en 2004, la même année débute la construction du site. Il faut attendre 2006 pour que commencent les entraînements. Il peut accueillir deux sous groupement tactique soit 400 hommes et 60 blindés pour des entraînements de quinze jours.
Depuis sa création, le Cenzub-94e RI n'a cessé de se développer. Le site est unique en Europe par la qualité pédagogique de ses infrastructures opérationnelles. Il englobe un hameau défensif, un bidonville, un village, une ville avec une zone pavillonnaire, une zone commerciale ainsi que des barres HLM. Le site abrite aussi un complexe de tir en zone urbaine, unique en Europe.
Effectif actuel : 37 officiers, 125 sous-officiers, 195 militaires du rang et 79 civils soit 436 personnes. À cela s'ajoutent environ 140 personnes travaillant au sein des antennes du groupement de soutien et base de défense et médicale.
En 1950, les villes abritaient 22 % de l'humanité pour 75 % aujourd'hui. Pas de doute, selon les stratèges, c'est bien dans les cités que les conflits de demain vont se
dérouler. Ce terrain est celui de tous les dangers.
Le camp de Sissonne a servi de champ de manœuvres à l'armée de terre pour démontrer les nouvelles techniques de combat en milieu urbain. Ce programme, dopé par la haute technologie, s'appelle Scorpion.
L'exercice, recourant à une vingtaine de véhicules, plusieurs hélicoptères et un peu moins de deux cents combattants s'est logiquement déroulé dans le centre d'entraînement aux actions en zone urbaine (Cenzub).
Pour s'y préparer, l'armée mise sur la complémentarité. Plus question de laisser des fantassins progresser sans l'appui de blindés et la maîtrise du ciel. Tout commence avec un drone qui communique immédiatement des images. C'est ensuite la ronde des hélicoptères. Un char Leclerc avance, menaçant avec sa longue tourelle pouvant atteindre des cibles avec des obus en roulant. Des engins de transport de troupes progressent. Les armes crépitent. Les hommes prennent possession d'immeubles.
Scorpion devrait coûter 400 millions d'euros chaque année pendant dix ans. En ces temps de disette budgétaire, mieux vaut miser sur la compréhension des élus. Alors, l'armée a invité les parlementaires des commissions de Défense du Sénat et de l'Assemblée nationale, pour être sûre d'être bien comprise.
CITADEL GUIBERT: c'est le nom de cet exercice de poste de commandement numérisé.
Du 05 au 18 octobre 2012, plus de 2.700 militaires issus de 16 nations et représentant 29 unités différentes sont déployés dans les camps d’entraînement de Champagne, simultanément à Suippes et Mourmelon.
Pour les 100 militaires de la 1re brigade mécanisée engagés dans l’exercice CITADEL GUIBERT, il s’agit
d’utiliser des outils aux technologies avancées permettant de commander les régiments sur le terrain.
En effet ces outils rendent possible la transmissions d’informations sensibles malgré d’importantes élongations, et ce en toute sécurité.
La rapidité et la précision des données envoyées font aussi partie des nombreuses capacités offertes par ces systèmes.