Depuis 2004, le recensement de la population est réalisé selon une nouvelle méthode, reposant sur deux principes : des enquêtes annuelles partielles de recensement, et le recours au sondage (dans les communes de plus de 10 000 habitants). Du coup, à chaque 1er janvier, l'Insee réactualise les populations ayant cours en France. Trois types de populations sont désormais relevés !
- La population municipale comprend les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, les personnes détenues dans les établissements pénitentiaires de la commune, les personnes sans abri recensées sur son territoire, et les personnes résidant habituellement dans une habitation mobile recensées sur le territoire de la commune.
- La population comptée à part comprend certaines personnes dont la résidence habituelle est dans une autre commune mais qui ont conservé une résidence sur le territoire de la commune.
- La population totale d'une commune additionne les deux précédentes populations. Elle est la plus souvent utilisée pour l'application de dispositions législatives ou réglementaires. Ce sont ces données qui sont détaillées ci-dessus.
La «population légale» regroupe pour chaque commune sa population municipale, sa population comptée à part, et sa population dite «totale».
Chaque année désormais, l'Insee publie des chiffres de population «légale», avec deux ans de retard, mais prévient que «les véritables évolutions ne s'observent que sur au moins cinq ans». Du coup, «en attendant les populations légales millésimées 2011, (dans deux ans donc) qui pourront être comparées à celles de 2006, la référence à privilégier pour le calcul des évolutions est la population statistique de 1999».
Il y avait 1 337 953 Champardennais au 1er janvier 2009 soit 4 249 personnes de moins qu’en 1999. «Après avoir atteint son point le plus haut en 1990, la population régionale continue de diminuer entre 1999 et 2009, mais à un rythme plus lent qu'entre 1990 et 1999 (-0,05 %), relève l'Insee. Depuis le milieu des années 1990, le solde positif des naissances sur les décès ne compense plus le déficit des arrivées sur les départs. À l'inverse, la population française croît de 0,67 % par an depuis 1999, pour s'établir au 1er janvier 2009 à 64,3 millions d'habitants.»
D'après l'étude, deux communes sur trois gagnent des habitants mais 10 des 14 plus grandes en perdent. Il reste à mesurer aussi, désormais, si cela ne risque pas aussi de faire perdre un certain nombre de dotations…
La population de la Marne se stabilise, passant de 565 153 habitants en 1999 à 566 145 au 1er janvier 2009. Cette légère progression n'est «due qu'à la contribution du mouvement naturel (+0,37 % par an), qui compense à peine la contribution négative des mouvements d'entrées et de sorties (-0,35 % par an) » selon l'Insee. Sur du long terme, l'institut note que « le ralentissement de la croissance démographique observé sur la période 1982-1999 se poursuit. La Marne gagnait, par an, près de 1 800 habitants entre 1982 et 1990, 800 entre 1990 et 1999, une centaine entre 1999 et 2009».
Les chiffres 2009 qui ont valeur de population légale au 1er janvier 2012 indiquent que les Ardennes comptent 283 296 habitants, soit 901 de moins en un an. Ce qui tendrait à prouver que la décrue reprend une certaine vigueur, car entre le 1er janvier 2010 et le 1er janvier 2011, la baisse n'avait été que de 552. On est donc passé de -0,19 % à -0,31 %... C'est bien l'axe de la vallée de la Meuse qui paie donc toujours le tribut le plus élevé à cette érosion qui semble décidément inexorable (pour mémoire, les Ardennes ont compté jusqu'à plus de 330 000 habitants !). En revanche, et ce n'est pas non plus une surprise, les arrondissements de Rethel et Vouziers tirent bien leur épingle du jeu. Essentiellement grâce à la proximité et l'attractivité de Reims, dont le Rethélois, surtout, est devenu une grande banlieue. Ces chiffres sont sans précédent dans un cas comme dans l'autre et sont notables pour le Vouzinois, qui a complètement inversé la tendance et semble désormais profiter de l'élan de Rethel.
L'Aube est le seul département de la région Champagne-Ardenne à voir sa population progresser sensiblement, poursuivant une évolution entamée depuis déjà plusieurs années. En dix ans, le département est en progression de 11 199 personnes. l'Aube Un résultat qui s'explique par un solde migratoire favorable, ce qui tend à prouver que le département reste attractif malgré toutes les difficultés qu'il rencontre, notamment au plan économique, sans doute compensées par le développement de l'enseignement supérieur. Autre raison avancée par l'INSEE, un excédent des naissances sur les décès. On note une très légère baisse de population sur l'est du département. À l'inverse, l'arrondissement de Nogent-sur-Seine gagne un peu plus de 600 personnes, bénéficiant non seulement de la proximité de la région parisienne mais aussi du dynamisme économique de ce secteur. Entre 2001 et 2006, près de 7 000 Franciliens sont ainsi venus s'installer dans l'Aube, séduits sans doute par une qualité de vie, mais aussi par un développement économique particulièrement visible dans la région nord-ouest de Nogent-sur-Seine. La moitié d'entre eux viennent de Paris ou de la Seine-et-Marne. Dans le détail, on note un nombre sensiblement plus important de femmes - 154 000 - que d'hommes - 145 699. Le nombre de ménages avec famille tend à diminuer en passant de 68 % en 1999 à 64,5 % en 2006 (année médiane qui prend en compte les enquêtes de recensement entre 2004 et 2008). À l'inverse, le nombre de ménages d'une personne passe dans le même temps de 30 à 33,5 %. Autre élément qui n'est pas sans conséquence au plan économique et en matière d'animations, 34 % des ménages aubois se retrouvent dans la catégorie des retraités. Des retraités qui arrivent loin devant les ouvriers (22 %), les professions intermédiaires (12,5 %), les employés (11 %), et les cadres et professions intellectuelles (6,9 %).
La Haute-Marne voit son dépeuplement s'accélérer en perdant encore 9 659 habitants, devenant ainsi le département de France métropolitaine perdant le plus d'habitants sur dix ans.
Sources : les dernières statistiques INSEE
Dans le même temps, l’emploi baisse de 5,88 % dans les Ardennes, de 2,40 % dans l’Aube, de 1,27 % dans la Marne et de 7,21 % en Haute-Marne. Seuls les bassins d’emploi de Troyes (+ 1,19 %) et de Châlons-en-Champagne (+ 10,34 %) semblent tirer leurs épingles du jeu. Pour Châlons-en-Champagne, c’est le tertiaire (marchand et non marchand) qui la tire vers le haut. Partout, l’agriculture et l’industrie sont en forte baisse. Si le nombre d’artisans, commerçants, chefs d'entreprises est en baisse, le nombre de cadres et professions intellectuelles supérieures est en hausse.
Sources : Statistiques INSEE
Toutes les données sont dans le document joint.