C'est un lieu emblématique. Symbole d'une "certaine idée de la naissance et de la parentalité", d'un
accouchement plus confortable face aux "usines à bébés" qui se développeraient ailleurs.Mais le bâtiment qui accueille la maternité des Lilas, en Seine-Saint-Denis, depuis sa création en 1964, a
vieilli, plafonnant l'activité et bloquant le projet ambitieux de passer de 1 700 à 2 700 accouchements par an. L'établissement craint désormais pour son avenir. La maternité était engagée depuis
plusieurs années dans un projet de reconstruction. Son inscription en janvier 2009 dans le cadre du plan gouvernemental Hôpital 2007-2012, validée par l'Agence régionale de l'hospitalisation
(ARH) et la ministre de la santé de l'époque. Au projet initial de reconstruction est désormais préférée l'option d'un déménagement à l'hôpital de Montreuil.
Le collectif de soutien, qui se bat depuis plusieurs années pour la maternité des Lilas, a repris du service et
montre sa détermination.
Début des années 70 : une série d’évènements fait monter la tension dans les prisons françaises. En
réponse au traitement inhumain que leur fait subir l’administration pénitentiaire, les prisonniers de la centrale de Ney à Toul (Lorraine) ouvrent le bal et se mutinent au début du mois de
décembre 1971. Les détenus de la maison d’arrêt Charles III à Nancy leur emboitent le pas le 15 janvier 1972. Dans les mois qui suivent les révoltes de Toul et de Nancy, plus d’une trentaine de mutineries vont
embraser les prisons françaises, qui n’avaient jamais connu une telle vague de révoltes.
Emission réalisée avec Nicolas Drolc, réalisateur du documentaire "Sur les toits" dont la sortie a lieu
le 14 janvier à Nancy.
Extraits de l'entretien réalisé par Vive la sociale (sur FPP) de Nicolas Castel, auteur du livre La
Retraite des syndicats aux éditions La Dispute.
Les retraites en France subissent, comme dans la plupart des pays européens, uneprofonde modification
depuis la fin des années 1980. Des voix se sont élevées devant cette «réforme», qui constitue une régression sociale d’une ampleur encore sous-estimée, maiselles ont eu peu d’écho, car cette
réforme ne se laisse pas identifier facilement comme telle.
Le livre de Nicolas Castel, chercheur à l’IDHE-Université Paris-Ouest et à l’Instituteuropéen du
salariat, cherche à comprendre pourquoi les grandes confédérationssyndicales, qui sont des acteurs de premier plan de la protection sociale, retranchéesderrière l’idée de la retraite comme revenu
différé, ont été dans l’incapacité de défendre lesystème de retraite. La réforme a en partie échoué, du fait du peu de succès des produits encapitalisation, mais elle est en passe de réussir son
objectif premier : transformer larépartition. En mettant cette dernière au service de la prévoyance et de l’assistance, ellerabat la figure du retraité sur l’image de l’inactif pesant sur les
actifs.
En déplaçant l’enjeudu débat, ce livre montre comment la conception de la retraite comme salaire
continué peut bouleverser notre rapport au temps et au travail. En engageant l’ensemble des rapportssociaux de classe, de sexe et jusqu’au sein même de la famille, cette autre vision de
laretraite peut contribuer à une salutaire réévaluation sociale et politique du salariat.