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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 10:16

Après neuf ans passés dans l'entreprise, Sabine a été licenciée en juin 2008. Brigitte y est salariée depuis seize ans, mais elle est en arrêt maladie depuis mars 2008, pour dépression.

Ces blessures, profondes, sont-elles la conséquence de faits constitutifs d'un harcèlement moral exercé par le patron de la société Paté, à Crouy, avec l'aide de son bras droit, directeur des affaires financières ?

Après de multiples rebondissements, c'est le juge départiteur qui examine ce litige que les conseillers prud'homaux n'ont pas tranché.

Pour l'avocat des salariées,  elles ont subi un «harcèlement extrêmement lourd et grave, ciblé et direct»  et «l'attitude de déni de l'employeur» ajoute à leurs blessures.

Un management de la «peur» qui, notait-il, fait aujourd'hui l'objet d'une enquête de police diligentée par le parquet et a déjà valu au directeur de Paté deux gardes à vue.

L'affaire a été mise en délibéré au 9 mai.

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 11:26

Pendant des mois, un chef d'équipe de Visteon à Charleville-Mézières avait tenu des propos largement déplacés à quatre de ses employées.

Seule l'une d'entre elle a porté plainte. En arrêt maladie depuis février 2010, elle se retrouve désormais au chômage. Avant son départ de l'entreprise, l'affaire s'était ébruitée dans les couloirs de Vistéon, ajoutant à l'humiliation initiale quolibets et moqueries d'autres collègues.

Lui a depuis été licencié par l'équipementier automobile.

L'avocat de la victime ne manque pas de regretter «l'absence de Vistéon en qualité de prévenu».

L'ancien chef de service est déclaré coupable de harcèlement sexuel. Condamné à sept mois de prison avec sursis, il devra également indemniser la victime, qui, aux enquêteurs, avait confié : «Lorsque j'allais travailler, j'avais l'impression de me prostituer».

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 15:39

"Dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits et à la dignité, d'altérer la santé physique ou mentale" de l'une des victimes ; avoir déménagé le bureau d'un autre plaignant pendant l'arrêt maladie de ce dernier, l'évinçant en outre de plusieurs missions ; avoir menacé à plusieurs reprises une troisième victime, "l'humiliant en public au sujet de son état de santé" ; avoir bloqué la carrière de plusieurs salariés, ne reconnaissant pas à l'un d'eux «son expérience antérieure pour lui proposer un reclassement après la suppression de son poste» ; n'avoir "confié aucune mission, malgré des demandes répétées" à un autre plaignant, "mettant ainsi en échec sa formation et ses perspectives de carrière" ; avoir sollicité l'une de ses principales victimes "à plusieurs reprises pour lui faire renoncer à un recours contre EDF, malgré un état de santé défaillant" ; ou encore avoir "supprimé un poste sans aucun reclassement dans l'entreprise malgré des demandes répétées."

Tels sont les faits reprochés à l'ancien directeur de la centrale de Chooz de juin 2005 à août 2008, date à laquelle il a été nommé à la tête d'une autre centrale, à Civaux (Vienne).

«Ils sont sept à avoir finalement porté plainte. Mais ils sont plus nombreux à avoir subi ses agissements. Certains d'entre eux ont vécu une véritable descente aux enfers, cette période a été terrible pour eux, avec des conséquences bien réelles sur leur santé. Certains ont pu s'en sortir, d'autres sont toujours en dépression, sous calmants. J'ai des dossiers médicaux terribles, notamment le cas d'un salarié en invalidité définitive et totale. Quand j'ai vu de quoi il retournait, j'ai estimé de mon devoir d'alerter ma hiérarchie, d'abord au niveau régional à Nancy puis national à Paris. On a envoyé quelqu'un, un médiateur, mais ça n'a rien réglé, peut-être même au contraire…», raconte une médecin conseil EDF depuis 1995.

Un fait vient aggraver encore ce dossier pourtant déjà suffisamment pesant par lui-même, l'étrange inertie, voire le silence coupable, des principales organisations syndicales. Seule la CFE-CGC s'est emparée de l'affaire en venant en aide aux victimes.

Pour ces faits, un procès va se tenir au tribunal correctionnel de Charleville-Mézières le mercredi 18 janvier.

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 12:31

Les relations entre la direction et le délégué du personnel CGT de Smurfitt-Kappa ne sont pas au beau fixe. Dépôt de plainte, remontrances, harcèlement, tout y passe…

"On m'a fait des histoires pour une table et un banc qui se trouvaient près de l'appareil à boissons en 2009. La direction les a retirés, du coup j'ai eu une altercation avec le chef de fabrication. Cette affaire m'a atteint psychiquement et physiquement, j'ai dû demander un arrêt de travail pour harcèlement dû aux conditions de travail".

En avril 2011, "Il faisait chaud dans l'établissement, les portes étaient fermées et je voulais les ouvrir, comme d'autres le font en pareil cas, mais moi on m'a embêté, parce que j'ai voulu ouvrir les portes, j'ai eu une mise à pied pour insubordination, j'ai contesté les faits".

"Je pense que la hiérarchie fait ça avec moi, parce que je suis délégué. D'ailleurs dernièrement, on m'a même demandé de justifier le lieu de mes délégations, normalement l'employeur n'a pas à le savoir." Le 17 décembre 2010, face à cette situation conflictuelle, le délégué avait même déposé une plainte pour harcèlement, elle a été classée sans suite.

Aujourd'hui, l'ouvrier qui travaille à l'unité papeterie de Smurfitt Kappa est à nouveau en arrêt de travail pour 15 jours, victime de stress.

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 12:55

employés mairie ReimsPlusieurs centaines de salariés de la Ville venus soutenir à l'appel des syndicats les personnels du service communication de la Ville et de Reims Métropole qui demandaient depuis une semaine la tête de leur directrice «qui leur infligeait des souffrances morales depuis trois ans».

Après avoir rencontré plusieurs fois à sa demande des salariées du service com' et mesuré leur profond désarroi, après avoir nommé un consultant spécialisé en relations sociales, hier matin, la maire et présidente de l'agglomération a pris une décision.  La directrice conserve toujours son titre, mais est désormais rattachée à son cabinet. Elle se voit confier une mission sur la stratégie de communication de la collectivité et ne sera plus dans les murs du service com', «le temps pour le consultant de livrer son diagnostic sur le conflit et de faire des propositions». C'est la directrice adjointe qui sera chargée du management et de l'organisation du travail dans ce service.

Les salariés ont repris le travail.

La directrice du service communication vient du cabinet de Martine Aubry …

Une nouvelle directrice a pris ses fonctions au service de la culture. D'où vient-elle ? Du cabinet de la maire ! Et en quelques semaines, ses méthodes, proches de celles de sa collègue de la communication, inquièteraient déjà les agents !

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 11:55

Il était devenu Pdg de La Bonneterie de Champagne en 2003, reprenant, après un plan massif de licenciement, cette entreprise installée à La Chapelle-Saint-Luc, spécialisée dans la fabrication de collants et de chaussettes.

C'est la tentative de suicide en décembre 2006 d'un de ses salariés et la lettre laissée à son épouse pour expliciter son geste par la dégradation de ses conditions de travail et de ses relations avec son patron, qui a amené les gendarmes à aller y voir de plus près.

Les conclusions de l'enquête sont apparues accablantes. Sur les quarante-neuf salariés, quinze, notamment ceux des services administratifs, l’ont mis en cause pour dénoncer les pressions dont ils auraient été victimes ou témoins.

Cinq de ses ex-salariés, quatre femmes et un homme, étaient présents sur le banc des parties civiles pour confirmer les dénigrements, les humiliations, l'agressivité et les sanctions injustifiées qu'ils auraient subis.

Déclaré coupable des faits qui lui étaient reprochés, il a été condamné à huit mois de prison avec sursis et à 3 000 € d'amende.

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 15:18

La vingtaine d'agents de la Ville, tous du service communication, n'ont pas l'habitude de faire grève. Pourtant, devant l'hôtel de ville, ils étaient déterminés à aller jusqu'au bout de leur mouvement.

«Cela fait trois ans que nous sommes en souffrance : mépris, harcèlement moral, dysfonctionnements dans l'organisation… Nous demandons le départ de la directrice du service

La maire a déjà vu deux fois le médecin du travail à ce propos. Elle avait d'ailleurs rencontré une délégation d'agents jeudi. Le directeur des services les a lui aussi reçus vendredi. Mais au final, rien n'a bougé, obligeant les agents du service de com à entrer dans l'action. «On vit un enfer».

Une partie des grévistes a de nouveau été reçue par la maire et le directeur général des services. Un audit a été annoncé pour la semaine prochaine.

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 16:23

L'institut Asclépiade à Saint-Parres-aux-Tertres est un centre de rééducation fonctionnelle pour personnes victimes de traumatismes, de problèmes neurologiques ou pour grands brûlés. Il accueille environ soixante patients pour moins de cinquante salariés.

Dans une lettre adressée la semaine dernière à la presse mais aussi à l'Agence régionale de santé et à l'Inspection du travail, «le personnel d'Asclépiade composé de toutes les catégories socioprofessionnelles de la société» pointe du doigt «des dysfonctionnements graves qui engendrent l'insécurité du patient».

«Au moment des élections des délégués du personnel, nous subissons des menaces concernant nos avantages (primes, chèques vacances…) que nous perdrions si jamais des salariés osaient être candidats. Du coup, pas de délégués et aucun moyen de se défendre. Insultes, courriers recommandés à répétition, procédures judiciaires contre le personnel, nous subissons régulièrement du harcèlement moral de la part du directeur. Le personnel n'en peut plus !».

«Nous avons constaté des irrégularités vis-à-vis du Code du travail». Conséquence de cette «ambiance tendue», des salariés sont placés en arrêt maladie ou quittent l'institut.

L'année dernière, un premier courrier d'alerte a été envoyé à l'ARS. Sans suite. En 2002, à l'ouverture du centre, un mouvement social avait déjà secoué l'institut. Il opposait déjà les salariés au directeur.

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 15:14

Depuis deux rentrées maintenant, les personnels de service (TOS) dépendent de la Région Champagne-Ardenne, plus de l'établissement.

«C'est depuis ce transfert que les choses se sont dégradées. Les personnels, une douzaine sur vingt, se sont retrouvés sous la responsabilité d'une personne qui se croit toute puissante. Les insultes et autres petites bousculades se sont répétées plusieurs fois. Et elle semble avoir le soutien de la direction de l'établissement. Nous ne sommes plus d'accord avec ce genre de comportement et il faut que cela cesse. C'est pourquoi, nous avons décidé d'étaler l'affaire sur la place publique».

Le lundi 26 septembre prochain, pour dénoncer les agissements de leur supérieur hiérarchique et pour interpeller le plus grand nombre, les personnels seront en grève devant leur établissement «pour que les choses changent».

Devant l'urgence de la situation et la gravité des faits qui sont reprochés au responsable des personnels TOS du lycée, la région a décidé de réunir et d'écouter les doléances des personnels qui dépendent désormais d'elle.

Une réunion d'urgence aurait même été convoquée pour mardi prochain par le cabinet du président de région.

 

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 12:17

Après les plaintes de deux agents qui auraient dénoncé à leur hiérarchie des gestes et propos déplacés entre février 2008 et janvier 2009, la maire de Reims alertait le parquet en octobre 2009.

C'est sur la base de cette dénonciation de la maire de Reims, et après avoir entendu les deux témoins, que le parquet avait décidé d'ouvrir une enquête judiciaire.

Un chef de service, affecté au «centre de supervision urbaine», est prévenu pour des faits présumés d'agression sexuelle et de harcèlement pour obtention de faveurs sexuelles sur deux collègues féminines.

Après un premier renvoi en mai dernier, puis un second en septembre, l'affaire a été renvoyée au 17 janvier 2012 à la suite du dépôt par ses avocats, d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur le problème relatif à la manière dont une enquête est menée «à charge ou à décharge».

Ils ont d'ores et déjà annoncé qu'ils allaient également soulever des exceptions de nullité dans cette affaire.

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