L'institut Asclépiade à Saint-Parres-aux-Tertres est un centre de rééducation fonctionnelle pour personnes victimes de traumatismes, de problèmes neurologiques ou pour grands brûlés. Il accueille environ soixante patients pour moins de cinquante salariés.
Dans une lettre adressée la semaine dernière à la presse mais aussi à l'Agence régionale de santé et à l'Inspection du travail, «le personnel d'Asclépiade composé de toutes les catégories socioprofessionnelles de la société» pointe du doigt «des dysfonctionnements graves qui engendrent l'insécurité du patient».
«Au moment des élections des délégués du personnel, nous subissons des menaces concernant nos avantages (primes, chèques vacances…) que nous perdrions si jamais des salariés osaient être candidats. Du coup, pas de délégués et aucun moyen de se défendre. Insultes, courriers recommandés à répétition, procédures judiciaires contre le personnel, nous subissons régulièrement du harcèlement moral de la part du directeur. Le personnel n'en peut plus !».
«Nous avons constaté des irrégularités vis-à-vis du Code du travail». Conséquence de cette «ambiance tendue», des salariés sont placés en arrêt maladie ou quittent l'institut.
L'année dernière, un premier courrier d'alerte a été envoyé à l'ARS. Sans suite. En 2002, à l'ouverture du centre, un mouvement social avait déjà secoué l'institut. Il opposait déjà les salariés au directeur.