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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 08:07

Les «petites» lignes ferroviaires, dites lignes capillaires destinées au transport du fret, vont-elles enfin être rénovées ? C’est ce qui ressort de l’accord passé entre l’État, SNCF Réseau, des collectivités locales et des chargeurs.

Quatre années de travaux seront nécessaires pour la remise en état de huit lignes avec remplacement de traverses, reprise de ballast et débroussaillage. Ces lignes relient : Troyes-Vitry-le-François, Saint-Julien-Bouilly-Roncenay, Coolus-Charmont-Luyères, Oiry-Sézanne-Esternay, Pont-Maugis-Mouzon, Amagne-Lucquy-Alland’Huy, Bricon-Orges, Voie mère de Reims-Saint-Léonard. Toutes sont des lignes à voie unique essentiellement utilisées par des sociétés transportant des céréales ou des produits sidérurgiques. Réunies, elles accueillent chaque année près de 1 650 trains.

Trois autres lignes, non définies comme prioritaires, voient leur avenir encore menacé : Troyes-Villeneuve-l’Archevêque, Alland’Huy-Challerange, Orges-Veuxhaulles.

Les travaux – d’une hauteur de 21 millions d’euros – seront financés par l’État (6,6 millions d’euros), SNCF Réseau (6,5 millions) et les collectivités locales (7,9 millions). À noter que les chargeurs, parmi lesquels Soufflet, Vivescia et Cristal Union, vont participer à un programme annuel de maintenance pour 1,8 million d’euros.

Les lignes non définies comme prioritaires seraient-elles considérées comme non rentables ? Combien de camions en plus sur les routes si on ne les rénove pas ?

La France est le seul pays d’Europe occidentale où le transport ferroviaire se soit ainsi effondré en une quinzaine d’années. Entre 2000 et 2013, le trafic a chuté de plus de 42 % en tonnes/kilomètres (dans l’économie du transport, une tonne transportée sur 100 km, par exemple, est égale à 100 tonnes/km). Malgré les annonces du Grenelle de l’environnement, on a continué à démanteler les services et les outils qu’on avait laissés s’étioler afin de privilégier les seules liaisons rentables. On a donc laissé perdre la majorité de la clientèle et on a abandonné commercialement et opérationnellement de nombreux territoires.

Aujourd’hui, près de 90 % de transport de marchandises en France passe par la route.

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