Le torchon brule entre les agents territoriaux et les élus de La Francheville.
Le conseil municipal a été partiellement renouvelé il y a plus d'un an à la suite de la démission de l'ancien maire. Une date qui marque une césure en termes d'organisation et de conditions de travail pour les 19 agents communaux, selon la CGT. Le «flicage, les mises au placard» mais aussi «un climat de suspicion entre agents» seraient apparus. «On surveille les agents dans leurs tâches de manière tatillonne, certains se prennent des avertissements sans raison, d'autres se voient enlever des tâches qu'ils faisaient jusqu'à présent».
Le quatrième adjoint en charge de la culture, des loisirs, de l'animation et des affaires scolaires, par ailleurs nouveau vice-président de Cœur d'Ardenne, est accusé d'être l'auteur «d'agissements inexcusables». L'élu agirait «comme le maître du monde, auprès d'agents qu'il considère comme ses sous-fifres».
Principale victime présumée de ses attaques, un agent du patrimoine travaillant à l'espace culturel. Embauché par l'ancien maire, il aurait subi l'ire de l'élu au quotidien. En arrêt maladie depuis mai dernier, il a sollicité la protection fonctionnelle du maire, sans qu'aucune réponse ne lui soit fournie. C'est pourquoi il a saisi le tribunal administratif. Mais le plus difficile pour l'agent a été de recevoir nombre de «courriers menaçants» de la part de la municipalité durant les cinq premiers mois de son arrêt.
Pour la CGT, «Ce comportement n'est pas normal, mais là où c'est d'autant plus grave, c'est que ce sont des élus qui sont en cause. Or ce n'est pas le rôle des élus de donner des ordres directs aux agents. L'élu n'est pas le chef de service. Les agents ont un statut qui les protège justement d'élus qui se croient tout permis. Mais certains l'oublient et en profitent notamment dans les petites communes».