Depuis le 1er août, trois agents d'accueil et un assistant financier de la Mission locale pointent au chômage. Les licenciements s'expliquent en partie pour un raison : les caisses sont vides. «Le budget 2012 laisse apparaître un déficit prévisionnel de 91 000 euros».
Le «trou» a pour cause des retards de versement. La structure associative dépend en effet entièrement des financements publics. Par exemple, les fonds européens, près de 420 000 euros, tardent à venir. En outre, les arrêts maladie ont coûté 41 000 euros (sur deux ans) à la structure. Le non-versement de la cotisation (21 600 euros environ) de la communauté de communes de l'Ourcq et du Clignon qui a préféré en faire profiter la Maison de l'emploi et de la formation (MEF) en grande difficulté elle aussi.
L'assèchement des ressources financières est une chose. Néanmoins, ces suppressions de postes sont également un moyen de «se débarrasser de salariés gênants». Parmi les quatre personnes concernées, l'une est reconnue travailleuse handicapée, une autre est une jeune maman, qui se trouve en congé maladie après son congé maternité.
D'autre part, les discussions laissent entendre que l'ambiance interne n'est pas au beau fixe au sein de la structure de 20 salariés. «Parmi les salariées licenciées, certaines ont été approchées par d'autres collègues qui leur recommandaient de partir».