Première action visible depuis la liquidation de Plysorol, le jeudi 6 septembre, un défilé, hier entre le site de Magenta et la sous-préfecture
d'Epernay où une délégation a été reçue. «Nous entendons exercer, dans ce dossier, une pression permanente sur les pouvoirs publics. Cette liquidation est inacceptable !»
«La liquidation de Plysorol fait suite au désengagement du propriétaire, un patron-voyou, plus intéressé par la spéculation forestière que par l'emploi». La CGT exige de Ghassan Bitar, qu'il restitue les 670 000 € prêtés par la Région au moment de la reprise Plysorol par le Libanais. «Ces fonds doivent revenir dans le giron des salariés et de l'entreprise».
Du côté des Plysorol, pas question de relâcher la pression, non plus. «Comme vous le savez, nous avons un projet de reprise de l'entreprise par les salariés, sous la forme d'une Scop». Pour les 94 salariés laissés sur le carreau le 6 septembre dernier, l'espoir demeure. Il suffisait simplement hier de lire la banderole qui ouvrait le cortège : Plysorol Vivra. «Nous avons bien conscience de cette vague de soutien et de solidarité envers les gens de Plysorol. Plysorol, ce n'est pas seulement une catastrophe économique pour Magenta, c'est également une catastrophe économique pour toute une région. On garde espoir et cet espoir on va le transformer. On a l'outil de travail. On a le savoir-faire. Tout ce que Bitar n'a pas pu nous voler».
Le sous-préfett a lui-même rappelé qu'il faudra rester vigilant sur la nature du repreneur. «Il est évident qu'il faudra poursuivre l'activité du contreplaqué». Un audit a d'ailleurs été lancé par le cabinet Mondebourg sur le devenir du site. Audit ou étude de faisabilité, les résultats devront être rapides. Il y a urgence !