Ce mercredi, les conseillers prud'homaux de Soissons se penchent sur le sort de dix salariés de l'hôpital de Villiers-Saint-Denis.
En juin 2011, le personnel de l'établissement s'était massivement mobilisé (114 grévistes déclarés plus ceux qui sont venus sur un jour de repos ou après leurs heures de travail) à l'appel des trois syndicats (CGT-GIS UNSA et CFDT). Ils reprochaient, entre autres, à la direction «son manque de dialogue et d'écoute des instances représentatives».
D'où la grève. Mais ce jour-là, la direction ne l'avait pas entendu de cette oreille, et avait «réquisitionné» du personnel (21 personnes en tout parfois sur leur piquet de grève).
«Une réquisition, c'est le préfet qui l'ordonne via un arrêté motivé. Le directeur de l'hôpital de l'époque n'avait pas à agir de la sorte». Dix salariés épaulés par la CGT ont donc saisi les Prud'hommes.
«Nous sommes dans une période de transition, notre directeur a été remercié mais nous resterons toujours vigilants sur l'offre de soins dans le sud de l'Aisne car notre secteur est en carence nette par rapport à la moyenne nationale».