«La direction nous propose un chèque de 8 000 euros, une prime transactionnelle. Ce qui est grandement insuffisant. Mais la plaisanterie va plus loin. Si les ouvriers acceptent ce chèque, ils doivent également s'engager à signer un texte qui les dispense d'attaquer la direction de l'entreprise après le licenciement. C'est 8 000 euros pour se taire, en clair, sans parler des primes supra-légales. C'est une forme de chantage inadmissible et c'est bien pour cela que nous avons quitté la table», expliquent plusieurs représentants de l'intersyndicale aux portes du site marnais. «La conséquence est simple, ils ont voulu se foutre de nous, ils en paient les conséquences, ils restent à l'intérieur de l'usine tant qu'ils ne sont pas revenus sur leurs propositions. Ça pourrait durer longtemps».
Hier après-midi, un nouveau cycle de discussions a repris. «La direction présente sur le site a contacté le groupe, ce dernier ne veut pas lâcher, ni revenir sur ses propositions. Ils sont prêts à ce que rien ne sorte de l'usine.»
Hier soir, un des responsables du site a pu partir. Les ouvriers, eux, restent sur place toute la nuit. Et comptent bloquer le site jusqu'à nouvel ordre.