Des ouvriers sans statut légal en train de travailler sur le chantier de la future agence Pôle emploi de Charleville, ça fait désordre !
Ce sont d'abord quelques fuites qui ont permis à l'information de circuler, non sans provoquer quelques sourires narquois. Surtout que le dit chantier n'est pas situé n'importe où ! En plein centre-ville, juste devant les fenêtres de la direction du Travail…
C'est lors d'une toute récente opération de contrôle réunissant différents services de l'Etat ou associés (police, inspection du Travail, Urssaf, etc.) sur le chantier, donc, que les fonctionnaires ont identifié (façon de parler) quatre ouvriers de nationalité égyptienne employés illégalement par une société sous-traitante (pour le compte d'une des entreprises ayant obtenu les différents lots du marché), société sous-traitante qui a son siège en région parisienne. Des procès-verbaux ont été dressés et des procédures ont aussitôt été engagées contre l'employeur indélicat.
En fait, non seulement les quatre ouvriers étaient employés illégalement (ce qu'on appelle du travail clandestin ou plus familièrement encore du «travail au noir») mais ils étaient eux-mêmes sans titre de séjour. Ils ont été remis aux autorités en charge de l'immigration. Il n'est pas exclu qu'une procédure de reconduite à la frontière soit mise en œuvre. Quant à l'employeur, il va faire l'objet de mesures administratives, voire pénales.
Cependant, le parquet de Charleville indiquait ne pas avoir été saisi de l'affaire, ce qui laisse à penser que pour l'heure, seules des poursuites d'ordre administratif ont été initiées (c'est plus faciles de s'en prendre aux travalleurs sans papiers qu'aux patrons voyoux !).