Dans le cadre d'un plan de départ volontaire, plus d'une quarantaine de salariés de l'usine PSA des Ayvelles ont accepté de quitter l'entreprise en 2015 afin de bénéficier d'une retraite anticipée pour carrière longue. La proposition s'adressait aux employés de plus de 57 ans qui ont mené toute leur vie professionnelle ou presque à PSA. L'accord prévoyait un départ à la retraite à l'âge de 60 ans. Aujourd'hui, plusieurs d'entre eux se sont vus refuser leur dossier de retraite.
La caisse de retraite, la CARSAT Nord-Est explique qu'il leur manque un trimestre. "Lorsque j'ai accepté, je pensais pourtant que tout était en ordre mais l'erreur viendrait du dernier bulletin de salaire", explique l'un des anciens employés concernés. Les versements de cette dernière fiche de paye comprennent des versements qui concernent plusieurs périodes et certaines sommes ne seraient pas retenues dans le calcul.
"Si l'on me fournit une déclaration de données sociales qui me dit "j'ai versé tel salaire au titre de telle période", alors on la prendra en compte", indique la directrice retraite de la CARSAT Nord-Est. Mais l'employeur PSA, sollicité par plusieurs salariés, ne corrige pas le tir. Conséquence : les jeunes sexagénaires concernés cherchent un CDD d'un mois pour valider le trimestre manquant.
S'ils ne le trouvent pas, ils ne pourront prétendre à la retraite qu'à l'âge de 62 ans. D'ici là, ils percevront des indemnités de chômage, mais pour une année seulement. De 61 à 62 ans, ils ne pourront compter que sur les revenus de leur conjoint ou sur le RSA pour les personnes seules.