Le 10 octobre dernier, trois agents territoriaux salariés de la communauté de communes de Suippe et Vesle (propriétaire de la piscine), ont été mis à pied pour avoir rompu leur droit de réserve pour dénoncer des problèmes sanitaires et de sécurité de l'établissement. Lors des nocturnes et les dimanches matin, ils sont seuls pour surveiller, parfois plus d'une centaine de personnes.
Le syndicat national des maîtres-nageurs-sauveteurs est à leurs côtés depuis le début de cette affaire. Il dénonce une situation improbable où la communauté de communes met en balance droit de réserve et droit d'alerte. Il s'agit de la sécurité des usagers mais aussi de la santé de tous ceux qui entrent dans la piscine.
Une cinquantaine d'usagers de la piscine de Suippes se sont rassemblés hier pour demander la réintégration à leur poste de 3 maitres-nageurs-sauveteurs.
La communauté de communes de Suippe et Vesle assure la gestion de la piscine depuis 1992. C'est par un communiqué qu'elle évoque notamment des problèmes de suppressions de primes et de réorganisation qui aurait provoqué "un combat médiatique disproportionné". Elle juge aussi l'action de ses salariés entachée de nombreuses fautes disciplinaires. Elle les a mis à pied pour préserver la sécurité des usagers.
Les 3 maitres-nageurs-sauveteurs qui ont 7, 11 et 24 ans d'ancienneté passeront donc en conseil de discipline, pour deux d'entre eux, ce lundi 12 décembre. Ils risquent la révocation.