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28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 16:46

C’est un projet dantesque qui inquiète déjà les associations de protection de l'environnement.

A Leffincourt, petite commune du Vouzinois, un élevage de porc déjà existant (Sarl Rose et Vert) pourrait s'agrandir et accueillir jusqu'à 7 180 cochons, un chiffre qui souligne clairement la vocation industrielle du projet. Une unité de méthanisation est également à l'étude à proximité de l'élevage.

Il a été soumis à l’enquête publique depuis lundi 23 novembre. Et ce jusqu’au 22 décembre. Les dix-huit communes concernées (Leffincourt, Challerange, Machault, Dricourt, Contreuve, Semide, Chagny, Charbogne, Liry, Mont-Saint-Martin, Grandpré, Senuc, Termes, Bourcq, Savigny-sur-Aisne, Tourcelles-Chaumont, Vouziers, Quilly) ont jusqu’au 6 janvier pour se prononcer. Après, sans réponse de leur part, le projet sera réputé favorable.

A l'instar des critiques ayant émaillé le projet de la ferme des 1 000 vaches en Picardie, ce projet suscite déjà l’inquiétude des associations environnementales.

La Sarl Rose et Vert est une exploitation familiale (Luc et Benoit Rathueville, Père et Fils) sur la commune de Leffincourt depuis 2012. La SARL gère 210 truies en système naisseur/engraisseur et multiplicateur, soit 2 875 animaux équivalents porcs (une truie représente 3 animaux équivalents, un porc engraissé 1, un porcelet 1/3, …). Aujourd’hui ce sont en moyenne 6 300 porcs (charcutiers + cochettes) qui sortent chaque année de l’élevage.

La partie culture est gérée dans la SCEA Rathueville, créée en 2003 en EARL et transformée en SCEA en 2012, par Luc et Florence Rathueville (parents), Benoît Rathueville (fils) et Céline Rathueville (fille). L’exploitation compte 455 ha.

La fabrique d’aliment a été mise en place en même temps que la porcherie en 2004 pour valoriser les céréales issues de l’exploitation (mais, blé, orge, pois). Le volume produit à l’année est de 1 900 t environ. La dabrique d'aliment produira 4 350 t/an.

L’objectif est d’augmenter le nombre de truies à 420 truies productives soit 7 bandes de 60 truies avec la production moyenne de 13,8 porcelets sevrés par mise bas. Cela représente en moyenne 13 900 porcs/cochettes produits par an. Soit un nombre total d’animaux équivalents de 7 180.

En tenant compte des zones d’exclusion (point d’eau, habitations,…) la surface d’épandage est de 647 ha de terres labourables. Avec 1 933 t de digestat solide, 14 174 t de digestat liquide et 75 t de fientes (autre exploitation) par an a épandre, cela fait 112 kg N /ha de SAU. Les surfaces épandables totalisent 665 ha de terres labourées.

La mise en place d’une unité de méthanisation de 250 kWe (Puissance thermique : 265 kW) pour valoriser les effluents d’élevage et chauffer la porcherie. La méthanisation permettra de chauffer la porcherie, ce qui limitera l’utilisation du fioul par exemple. L’alimentation de ce méthaniseur (46,9 tonnes par jour) se fait en matière liquide (lisier de porcs - 65 % -) et en matières solides (fumier de bovins d’une autre ferme - 17 % - ensilage de CIVE - 9 % -, issues de céréales…). Cela permettrait de produire 845 100 m3 de biogaz, soit 4 872 MWh énergie primaire.

Aujourd’hui l’exploitation consomme environ 21 m3 par jour (alimentation – nettoyage – abreuvement). Apres projet la consommation sera d’environ 50 m3/jour.

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