Le groupe Verallia, autrefois Saint-Gobain Emballage, est en vente depuis plusieurs années. La baisse du marché du verre d’emballage, amorcée depuis plusieurs années, avait conduit la maison-mère à engager deux plans sociaux successifs. Depuis 2011, les nouvelles se sont faites plus rassurantes ; on a même fait appel à des intérimaires. Le gros orage était passé.
Lundi 8 décembre, le groupe Saint-Gobain a annoncé la vente de sa filiale spécialisée dans le verre d’emballage Verallia, dont fait partie l’usine de Vauxrot qui emploie encore 154 personnes. Le groupe aurait besoin de fonds car il entend prendre le contrôle de la société suisse Sika, qui fabrique des matériaux de construction.
La verrerie de Crouy fabrique du verre teinté pour Grand Marnier et Cointreau. C’est la dernière usine historique du bassin soissonnais, après la fermeture récente de Baxi (chaudières) et Focast (fonderie). Et c’est aussi la plus ancienne, fondée en 1827 par Paul Deviolaine. Quant à Saint-Gobain, le groupe célébrera en 2015 ses 350 ans d’existence. Une belle longévité.
Les syndicats demandent trois choses, selon eux indispensables : que Saint-Gobain reste majoritaire dans le capital de sa filiale, que l’activité ne soit pas vendue à la découpe et que le siège social soit maintenu en France. Ils invoquent ainsi le «patriotisme économique» et interpellent l’État, afin qu’il prenne ses responsabilités auprès de partenaires sociaux et des salariés». L’intersyndicale doit rassembler les salariés de Vauxrot en milieu de semaine afin de faire le point sur la situation.