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3 avril 2017 1 03 /04 /avril /2017 12:32
Une élection ne fait pas le printemps

Le n° 269 d'avril 2017 est sorti

Sommaire

Page 3 ÉDITO

RÉSISTANCES

Page 4 Retour sur la marche du 19 mars pour la justice et la dignité

Page 6 Mobilisations lycéennes pour Théo

SOLIDARITÉ MIGRANTS

Page 7 Où en est-on du délit de solidarité et des procès?

Page 8 Calais, le retour des exilés

Page 10 BIG BROTHER

FICHAGE SCOLAIRE

Page 12 Nouveau livret scolaire : mon métier, gestionnaire de données

SOCIAL

Page 14 AVS: précarité dans l'Education Nationale

Page 15 A 17 Vers le stade UBER du Capitalisme?

Page 18 Convergence solidaire : 60 jours de lutte FNAC Champs Elysées

Page 20 PME et intérim: un cas d'exploitation classique

SPECTACLE JUDICIAIRE

Page 22 AZF, une usine qui pue et qui pète: retour sur un procès

GRANDS PROJETS INUTILES

Page 24 Projet d'infrastructure de transport Grand Paris Express

ANTICARCÉRAL

Page 27 Solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah

NOTRE MÉMOIRE: LA RÉVOLUTION RUSSE A 100 ANS (3)

Page 28 Parler des soviets aujourd'hui

                                        Edito

Ça nous tape sur l’anti-système !

Que l'on soit châtelain de Saint-Cloud ou de Solesme, avocat d'affaire ou banquier, à la tête de boîtes de «conseil», basiquement énarque ou simplement politicien de carrière depuis trente ans, il est de bon ton ces temps-ci dans notre démocratie statocentriste de pourfendre le système, de retourner la table, bref de marcher vers la révolu­tion. Dans la même veine et avec le même aplomb, après avoir pris des libertés avec l'argent public ou imposé à l'assemblée des lois combattues dans la rue, il sied de s'engager dans les programmes à éclaircir les prodigalités allouées aux élus comme de faire un usage raisonné de lois et pratiques liberti­cides.

«Anti-politisme» démago primaire. Certes, sauf que ...

Sauf qu'à y regarder de plus près, la campagne dé­létère pour la présidentielle révèle l'état de vacuité politique généralisée du moment.

En effet tous les voyants sont au rouge pour les po­liticards et leurs lambeaux de partis; les fausses naï­vetés, les sophismes réitérés autant que les opportunismes navrants ne leur laissant aucune chance d'adhésion populaire. Même cause, même re­mède; même motif, même punition : avec un bel en­semble, ils nous rejouent le psychodrame, devenu une constante de la présidentielle depuis 2002, de la hantise migratoire et de l'insécurité avec pour corol­laire la montée du FN. Tant les affichés démocrates que les républicains - pléonasme ou oxymore ? - ex­hibent naturellement l'extrême droite comme un épouvantail. Comme si ses dogmes et ses pratiques n'étaient pas déjà la base obligée de l'exercice du pouvoir ou du discours pour y accéder:la lutte élec­torale sans merci qu'ils se livrent, au sein même de leurs clans, repose sur la loi du plus fort, la dupli­cité, le déni, la bassesse des mots et le mépris du sens. Tous les excès crasses et les Trump-l'œil tien­nent lieu de règles du jeu dont les dupes seront les non-abstentionnites ; on ne peut guère plus parler d'électeur-trice-s tant le chantage les contraint à un choix par défaut.

Quel est le programme ? Force est de se garder d'employer un pluriel hâtif tant le maillage des pro­positions s'avère être un pot-pourri d'aménagement des besoins du capital dans une France forte et com­pétitive, percluse d'injonctions paradoxales pour le prolétariat soumis à un état d'urgence policier, so­cial, économique et culturel. Car s'il est un système qui repose sur la concurrence internationale, inter­boîte, interpersonnelle, c'est l'économie de marché et son corollaire: la recherche du profit immédiat. Ce n'est à l'évi.1en.ce pas contre ce système-là que se dressent les mentors de la République en danger. Non, il s'agit d'autre chose. Un mal plus sournois, qui s'insinue jusque dans les consciences les plus gaulliennes, les plus résistantes, les plus insou­mises, qui compose un rôle en or pour les comiques troupiers: le déclin de la France! Des immigrés aux faux chômeurs, des smicards jusqu'au-boutistes aux fraudeurs aux allocs, tout ce qui se ligue pour jeter la démocratie en pâture à l'extrême droite. Et de l'ab­négation de s'offrir en personnage providentiel, le rempart à la bébête immonde qui monte, qui monte ...

Car il est acquis, n'est-ce pas, que Marine sera au second tour et que chacun est le seul à pouvoir « ras­sembler» contre le monstre qu'il a contribué à construire et qui désormais lui échappe: Car ce se­rait faire injure à l'intelligence du commun que d'ignorer que c'est bien autour de la fachosphère que s'opèrent toutes ces révolutions. On est effective­ment dans l'aspiration à (ou par?) un autre système gravitationnel de la classe politique: un sorte de trou brun qui bouffe tout objet social qui s'en approche et le recrache sous forme désintégrée. Pourtant ils tournent ...

Alors, de quel système faudrait-il s'échapper?

D'une politique entrepreneuriale professionnalisée, faite de constructions structurelles et aux montages financiers qui permettent la survie des partis pour eux-mêmes. On s'habitue à ne voir que ce qui est mis en lumière: le noyau. Or c'est une nébuleuse d'as­sociations, de clubs de réflexion, de micro-partis, d'interactions avec le monde au bizness ... qui gravi­tènt autour des maisons mères. Faire la retape, caser son monde aux postes-clefs, glaner du fric, trouver les opportunités plus au moins légales pour le faire ... Une fois aux manettes les plus hardis s'entichent de guest-stars de la « société civile» : représentant-e-s d'assos pare-feu ou experts, dont la sociologie ne dé­pareille pas trop et s'améliore encore au contact des sous-secrétariats.

Les anti-systèmes en lice n'offrent guère d'alter­native optimiste. Soit la lutte des classes est écrasée par les dominants, soit elle est déclarée caduque au nom d'un consensus d'union nationale, où chacun-­chacune devra faire un effort, etc., soit on fait mine de prendre les rapports d'exploitation et de d'aliéna­tion en compte mais sans espoir de la suppression des dites classes.

Que choisiront les victimes aux urnes: un régime durable? Une France millénaire? Une sixième Ré­publique?

Pourquoi pas l'An 01 ?

Boulogne sur Mer, le 17 Mars 2017

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18 février 2017 6 18 /02 /février /2017 10:20
1982 - 2016 35 ans de luttes sociales

Notre hors série n°20 regroupe des articles parus dans Courant Alternatif depuis 1982 sur le thème des mouvements sociaux importants en France.

Ce Hors série (48p, 5€€) sera en vente en kiosques à partir du 10 janvier.

Vous pouvez également le commander ou le recevoir en vous abonnant au mensuel Courant Alternatif (10 numéros (un an) + hors-séries 30 euros) à l’adresse suivante
OCL c/o Egregore, BP 81213- ,51058 Reims cedex
oclibertaire@hotmail.com

Chèques à l’ordre de La Galère

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11 juillet 2016 1 11 /07 /juillet /2016 13:33
Courant alternatif n° 262 est sorti

Sommaire

Edito

Loi travail

Mettre à genou la classe ouvrière

Aperçu lillois du mouvement

Bayonne : Jusqu’au retrait

La gauche et le maintien de l’ordre

Social

Mayotte : De la grève générale à l’épidémie de “comorophobie”

Le PS à Nantes cet été

Aménagement du territoire

700 km de lignes TER menacées

NDdl : Ils ont voté…et après

Démantèlement des centrales nucléaires

Fessenheim 2 à l’arrêt

La situation du nucléaire en Région Grand Est

Vertement écolo

Capitalisme vert au Maroc

La centrale solaire de Ouarzazate

L’économie en bref

Big Brother

Notre mémoire

De l’ORA à l’OCL

Sport et révolte

Mort d’une icône

Palestine

10 jours dans la nasse de Gaza

Rencontres libertaires du Quercy

 

Le numéro : 3 €

Abonnement 1 an : 30 € (10 numéros + 1 hors série)

Chèque à l'ordre de La Galère

OCL c/o Egrégore BP 81213 51058 Reims cedex

 

PS : Le site de l'OCL oclibertaire.lautre.net est momentanément indisponible

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28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 20:38
Réédition du split 45 t : Bérurier noir / Haine brigade

En soutien à COURANT ALTERNATIF

Disponible en avril 2016

BERURIER NOIR
Makhnovtchina

HAINE BRIGADE
Charleston
Nox lupi

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 18:32
Soirée de soutien à Courant Alternatif le 17 janvier 2016

«Courant Alternatif»
Un mensuel antiautoritaire et anticapitaliste
!

Depuis trente-cinq ans, Courant alternatif, mensuel de contre-information édité par l’Organisation communiste libertaire, s’efforce de donner la parole, à travers des articles informatifs et de réflexion, aux acteurs et actrices des mouvements sociaux, ainsi que de refléter les activités et investissements de l’OCL. Luttes d’entreprise, de chômeur-euse-s et précaires, de la jeunesse, de prisonnier-ère-s ; mobilisations contre le patriarcat et le sexisme, le militarisme et le colonialisme, le fascisme et le racisme, le nucléaire ; pour la défense de l’environnement, autour du logement et de l’aménagement du territoire… Autant de thèmes abordés dans la revue car pour nous tous ces mouvements, mis en rapport les uns avec les autres, tissent le canevas d’un combat d’ensemble, anticapitaliste et antiautoritaire.

Un fonctionnements rotatif et décentralisé !

Dans un souci de mise en pratique concrète de nos principes autogestionnaires, Courant alternatif est depuis toujours réalisé sans comité de rédaction, journalistes ni permanents, à partir de réunions décentralisées et tournantes entre membres de l’OCL et lecteurs-lectrices de la revue.
Enfin, pour approfondir certains sujets, nous publions des hors-séries (sur l’école, la libération sexuelle, le contrôle social, Mai 68, la Palestine… la boucherie de 14-18), des brochures (sur la prostitution, l’antirépression, la marche des Beurs, Vinci…) et mettons des textes de fond sur notre site.

Contact : OCL c/o Egregore, BP 81213, 51058 Reims Cedex – http://oclibertaire.lautre.fr

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 10:18
Courant Alternatif n° 254, de novembre 2015, est sorti
Sommaire

Édito page 3

Social

page 4 Rififi sur le tarmac d’Air France

page 6 Tract OCL

page 6 Appel pour un bulletin de luttes dans les Cévennes

L’économie en brèves page 7

Big brother page 8

Eépression

page 10 Affaire de Labège : l’Etat réprime sans compter

page 11 Acharnement contre Christine Ribailly

Notre-Dame-des-Landes

page 12 Malgré les menaces, les anti-aéroport restent pleins d’initiatives

Dossier : la COP 21, une arnaque de plus

page 13 Climat, le capitalisme nous enfume

page 15 A propos des marchés carbone

page 16 Dérèglements climatiques : le capitalisme menace l’équilibre et la survie de la planète

page 17 Une conférence paradoxale en apparence ?

page 18 Le réchauffement climatique : une aubaine pour les promoteurs du nucléaire

Politiques migratoires

page 19 Mesures européennes sur les camps, les passeurs et les « non-réfugiés »

International

page 21 A la sauce catalane ou comment arriver à discuter concrètement autonomie et autogestion

page 23 Espagne : la nouvelle politique et ses limites

page 25 Palestine : une révolte désespérée qui est sans doute le seul espoir

L’enfer technologique

page 27 Le cycle des technologies et son programme

Édito
Vive le communisme !

Le XXe siècle fut celui des massacres planifiés et organisés, de la construction de structures adaptées à l’organisation scientifique de l’exploitation du travail humain, les Etats-nations. Mais il fut aussi celui où les révoltes cessèrent de n’être que des révoltes pour tenter de mettre en pratique cette belle idée, née au XIXe siècle, que fut le socialisme ou le communisme.

Question massacres et horreurs en tous genres, le début du XXIe siècle semble se situer dans la lignée de son prédécesseur. En revanche, les Etats-nations tels qu’ils ont été dessinés par deux conflits mondiaux paraissent ne plus convenir aux intérêts des capitalistes. Mais, la grande différence, c’est surtout l’absence notoire de la belle idée socialiste/communiste comme participante de la vie sociale et politique. Cela s’explique, bien sûr, par l’offensive de la bourgeoisie dans la lutte des classes, mais surtout par le fait que cette offensive a été facilitée par la voie totalitaire qu’ont prise une partie des révolutions du XXe siècle. Une voie totalitaire favorisée par une conception étatique et statique de la révolution, une conception qui ne concevait pas que l’émancipation puisse sortir de situations plurielles et qui, par conséquent, vidait l’idée communiste d’un contenu pouvant être partagé par toutes et tous les opprimés et pouvant naître de bien des façons, même difficilement visibles au début. Il s’agit maintenant de reconquérir des espaces communs, de construire des convergences sans annihiler cette pluralité. Pouvoir renouer avec une idée communiste, libertaire, qui ne serait ni un paradis pour un futur hypothétique ni un fantasme alternatif à l’intérieur de notre système capitaliste, mais une dynamique présente dans chaque geste émancipateur est une question qui mérite d’être posée en cette période de prétendue régression.

Tant la poussée du FN que la question des réfugiés remet sur le tapis la montée du racisme dans l’hexagone. Or il semble que ce n’est pas tant la « quantité de racistes » qui augmente que leur capacité à s’exprimer comme tels, grâce aux espaces qui se sont libérés à cette fin. Dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, malgré la guerre d’Algérie et la présence substantielle d’activistes et de nostalgiques de l’Etat français, il était plus difficile d’exprimer ouvertement de telles opinions. A présent, il est certes encore facile de se proclamer antiraciste – et bien peu s’en privent –, mais l’affirmer en pratique par une solidarité avec les réfugiés, une opposition aux fermetures des frontières et une dénonciation des fantasmes d’envahissement est devenu beaucoup plus difficile (sauf si on ne fréquente que les siens, et encore…).

Face à cela, les arguments « scientifiques et rationnels » du genre : « Les races, ça n’existe pas » et on vous le prouve, ou : « Nous sommes tous pareils, la génétique le dit » pèsent de bien peu de poids, car le racisme ne se situe pas sur ce terrain-là. Quelqu’un qui pète les plombs, en disant que si les « bougnoules », les « Syriens » ou les « manouches » débarquent dans son village ou son quartier il sortira le flingue, se fout pas mal des arguments des scientifiques. D’autant que ces scientifiques ne sont pas de son monde et que, s’il lui prenait l’envie de creuser un peu, il s’apercevrait que les « vérités scientifiques » sont plus que volatiles !

Il s’agit donc pour nous de reprendre ces espaces abandonnés – et, de ce point de vue, il s’est passé, depuis quelques semaines, des choses intéressantes venant, non pas des milieux patentés antifascistes ou antiracistes, mais de gens plus ou moins anonymes qui n’ont pas supporté le déferlement du discours sur l’envahissement et la politique française de fermeture des frontières. Des initiatives de simple solidarité disant juste : « Bienvenu », « Réfugiés welcome »… Il est clair que ces dernières font plus pour la reconquête d’espaces de parole, d’espaces politiques, que les gesticulations politiciennes pour savoir s’il faut ou pas reconstituer un « front républicain ».

Il n’est pas que sur le terrain du racisme que cette reconquête du « oser dire, oser faire » est nécessaire, dans une société que l’on considère un peu vite comme passée sous le joug démoniaque des discours totalitaires, ou néo- et post-réactionnaires ! Des initiatives, il en existe ! A nous de les faire connaître, et surtout de participer à leur mise en place ! Ce ne sont pas nos adversaires qui le feront. Le terrain social, celui de l’exploitation du travail humain en tout premier lieu, est souvent occupé par des « ras-le-bol » qui s’expriment hors de la vue des médias et des syndicats, et même si c’est sans trop de bruit ils sont bien réels. Le terrain de la contestation « écologique » (qui ne devrait être qu’une déclinaison de la question sociale), au sein duquel les armes ne sont pas rendues face aux diktats et aux mensonges du pouvoir (comme par exemple l’annonce de la reprise des travaux à Notre-Dame-des-Landes), est encore sur le devant de la scène, etc.

C’est bel et bien au cœur de ces mini (pour l’instant) et souvent anonymes moments de reprise de parole, au sein de l’existant et non en dehors, que pourrait se redessiner un désir de communisme qui ne devrait rien à une quelconque avant-garde.

OCL Poitou le 1er novembre

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9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 11:52
L’Etat : Une bande de terroristes au service de la bourgeoisie !

L’Etat français, actuellement géré par le Parti Socialiste, mène une guerre sociale sur tous les fronts. Le but, pour Valls et compagnie, c'est de récupérer une paire de points de croissance du capitalisme en France afin d’agiter d’ici fin 2016 une baisse tendancielle du nombre de chômeurs permettant ainsi, à Hollande d’espérer gagner les élections de 2017.

Cette guerre sociale et sécuritaire mène la France vers la politique libérale chère aux marchés financiers.

Elle se présente sous la forme de nouvelles lois votées au « pas de charge » comme la loi sur le renseignement ou à coups de 49.3 pour la loi «Macron». Cette loi «Macron», vaste fourre-tout, a pour objectif d'épurer le code du travail de tout ce qui gène le patronat et ses actionnaires. Au nom de la nécessaire lutte contre les «archaïsmes», les «entraves» et autres freins, les socialos sont en train de réussir un coup de maître.

Comme d’habitude, la Gauche est au pouvoir pour «nettoyer le terrain» et réaliser, sans trop de risques sociaux et politiques, ce que la Droite n’aurait pas pu faire sans une levée de boucliers des institutions de régulation du capital que sont les directions syndicales et les directions des partis politiques de gauche. Et dire que beaucoup d’électeurs et électrices ont voté Hollande pour simplement se débarrasser du petit excité de Neuilly !

Plus que jamais, le parlement n’est qu’une chambre d’enregistrement des besoins du capital. Mais il existe toujours des institutionnels, de gauche, écolo, «honnêtes», «respectables et responsables» toujours prêts à nous faire croire qu’il existe encore et toujours un espace où l’on peut faire avancer « des choses »…

Et parfois cela leur péte (et finalement nous aussi) à la gueule comme une grenade offensive. Après la mort de Rémi Fraisse à Sivens, les manifestations organisées contre les violences policières ont été férocement réprimées à Nantes, Toulouse ou Paris. Les écologistes suivis par le Front de Gauche (PCF en tête avec Marie Georges Buffet) ont lancé une commission d’enquête parlementaire concernant les « modalités du maintien de l’ordre ». Certains espéraient que cette commission allait déboucher sur l’interdiction de certaines armes, de nouvelles pratiques policières plus en accord avec leur label « démocratique »…

En fait cette commission a surtout donné la parole à toutes les forces de répression et déboucher sur un flot de propositions sécuritaires (limitation administrative de la liberté de manifester, brouillage des réseaux sociaux et interceptions des mails et des SMS dans les ZAD et les manifs, etc.), une véritable réserve pour de prochaines lois. C’est ainsi que l’initiateur de cette commission, complètement dépassé, Noël Mamère, et MG Buffet qui l’avait suivi, ont été contraint de voter contre son rapport final. Que ces utopistes aillent prêcher dans le désert !

Hollande et sa clique excellent aussi sur le terrain des migrations internationales : Pas de çà chez nous ! Ou alors dans le cadre de nos lois de fermetures des frontières pour l’immigration économique sans qualification (nous en avons toujours besoin mais « nos » sans-papiers remplissent cette fonction) et d’accueil pour les véritables réfugiés labellisés OFPRA. A la limite, la France peut accueillir quelques centaines de chrétiens irakiens ayant de la famille ici et quelques milliers de syriens méritants ! La commission européenne fait pression pour que la France accueille en 2 ans quelques 9 000 réfugiés rescapés ayant réussi à rejoindre les côtes italiennes… alors que des dizaines de milliers sont déjà en Europe et que d’autres arrivent ; que des Etats (Liban, Jordanie, Turquie) en accueillent des centaines de milliers.

Ce pouvoir applique concrètement la politique du Front National concernant l’immigration. Malgré la répression à Calais, Vintimille ou Paris, ces migrants arrivent à être visibles ! Hollande et sa bande en sont amener à militariser l’espace public afin de tenter de briser cette vague migratoire et rendre invisible la présence de ces migrants. Mais, de toute façon, ils passent et ils passeront et pas forcément pour s’installer dans cette soi-disant «patrie des droits de l’homme».

Ce pouvoir a trouvé ses boucs émissaires que sont les passeurs. Remarquons déjà que les marchandises et les capitaux n’en ont pas besoin. C’est ainsi que ces socialos vont mener des opérations militaires au large de la Libye ! L’existence de ces maffias est une conséquence évidente de la fermeture de l’Europe alors que nos politiciens, bien relayés par des imbéciles de journaleux des grands médias, veulent nous faire croire que ces passeurs sont la cause de l’afflux de ces migrants sur nos terres. Alors, ouvrons les frontières et il n’y aura plus de passeurs !

L’immigration a toujours été un thème politique central dans notre pays ex-puissance coloniale. Il y a ceux et celle qui la rejette, d’autres qui veulent l’assimiler en la gérant avec l’Etat dans le cadre d'associations caritatives. Très peu, y compris à Gauche, se solidarisent réellement en aidant ces migrants à exprimer eux-mêmes et collectivement leurs revendications, leurs désirs et leurs aspirations. L'épisode des migrants de la Chapelle en est l'illustration parfaite, heureusement la solidarité concrète et respectueuse parmi une partie de la population avoisinante, qui n’a pas forcément d’étiquette politique, donne quelques raisons d'espérer dans une époque bien sombre.

Un autre sujet mériterait une mobilisation et une veille permanente : les violences et les crimes policiers et sécuritaires. Sur ce sujet, comme sur d’autres, leur caractère de classe est essentiel et doit être la colonne vertébrale de nos mobilisations. La répression quotidienne exercée par les serviteurs de l’Etat touchent tous ceux et toutes celles qui contestent les projets, petits ou grands, de l’Etat mais aussi les classes dangereuses qui ne marchent pas dans les clous même si, parmi celles-ci les jeunes des quartiers populaires d’origine maghrébine et d’Afrique noire sont nettement majoritaires, colonialisme oblige !

Alors ? Il y a actuellement assez peu de raisons d’être optimistes c'est vrai. Pourtant si toutes les démarches politiques institutionnelles aboutissent à des impasses, s’il n’y a plus d’espaces réformistes réels, il y a tout lieu d’espérer qu’un mouvement social d’ampleur naîtra un jour ou l’autre et posera concrètement l’alternative débarrassée de la tentation gestionnaire de ce système capitaliste. Nous y travaillons, avec d’autres !

Reims le 25 juin 2015

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 10:54

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SOMMAIRE

EDITO  PAGE 3

LUTTE DES CLASSES

PAGE 4-6  Suppressions de postes à la Redoute : les «Redoutables» ne se laissent pas faire

PAGE 7-8  Victoire après 18 jours de grève dans le nettoyage à la gare d’Austerlitz à Paris !

PAGE 9  La police charge à l’intérieur de l’hôpital psychiatrique de Caen !

MOUVEMENT SOCIAL

PAGE 10-11 Expulsions des centres d’hébergement d’urgence à Caen

(ou ailleurs): une situation loin d’être réglée

RÉSISTANCES AUX GRANDS TRAVAUX INUTILES

PAGE 12-13 Bilan de la manifestation à Nantes

PAGE 14  Appel à mobilisation, occupation, réoccupation et actions décentralisées contre le barrage de Sivens

LUTTES CONTRE LES TECHNOSCIENCES

PAGE 15 Minatec, ni à Caen ni ailleurs

BIG BROTHER PAGE 16

CLIMAT POLITIQUE

PAGE 18-19 Pénaliser les clients ?

NOTRE HISTOIRE

PAGE 20-21 Faut-il une origine au 8 mars ?

URBANISME

PAGE 22-24 La politique de la ville entre spatialisme et localisme

DIVERS PAGE 25

INTERNATIONAL

PAGE 26-27 Suisse et "immigration de masse"

PAGE 28-31 Situation en Ukraine

L’ÉCONOMIE EN BRÈVES PAGE 32

 

EDITO

Le cirque électoral est reparti pour 3 mois. Si l’on en juge par le nombre de prétendants, leur «démocratie» se porte bien. Mais la bonne santé va s’arrêter là car la participation ne risque pas de battre des records dans les quartiers des villes où la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Quand on passe son temps et toute son énergie à tenter de survivre, de pôle emploi au CCAS en passant par les associations caritatives pour manger et se vêtir, on a d’autres préoccupations…

Ces élections municipales sont pourtant d’une autre teneur que les présidentielles et les législatives. Les enjeux ne sont pas les mêmes dans un village que dans une ville. Rappelons pour les naïfs, qu’un conseil municipal, même paré de bonnes intentions (sociales, écologistes, …), est placé sous la tutelle du Préfet qui peut à tout moment casser toute décision qui irait à l’encontre des intérêts supérieurs de l’Etat et même démissionner tout élu «farfelu».

Il ne faut plus rêver à un quelconque municipalisme alternatif à quelque niveau que ce soit.

Quant aux grandes villes, les bobos de Paris et de Lille devraient permettre à Anne Hidalgo et à Martine Aubry de limiter la casse pour le P.S.. Pour Lyon, la Gauche au pouvoir étant depuis belle lurette une seconde Droite efficace, devrait poursuivre sa route. Quant au reste des grandes et moyennes villes, le parti au pouvoir va prendre des claques car il devrait être sanctionné par les votants, non pas sur un quelconque bilan de son action municipale, mais en réaction contre le pouvoir actuel. C’est ainsi que pour prévenir ce type de comportement électoral, certains maires du Parti Socialiste gomme complètement leur étiquette politicienne. Sur Reims, et ce n’est qu’un exemple, dans aucun tract, aucune affiche ou profession de foi, vous ne verrez le sigle PS accolé à la maire sortante ! Si l’on prend toujours le cas de Reims, mais on peut retrouver ce phénomène dans d’autres villes, la Maire sortante ne peut avoir un espoir de gagner (et encore…) que si le Front National parvient à être présent au second tour. On devine les enjeux … et les magouilles. Cette situation ne sera clarifiée que lorsque la Droite sera suffisamment décomplexée pour faire alliance avec le F.N. afin de gérer les affaires de l’Etat. Mais nous n’en sommes pas encore là !            

Quittons ce cirque inintéressant au possible, pour signaler tout de même que l’antifascisme de salon va servir de rabatteur pour le Parti Socialiste au pouvoir. Classique ! Rappelons que le «socialiste» Mitterrand s’est fait ré-élire en 1988 grâce à la montée du Front National…

Comme nous le savons, toutes ces problématiques politiciennes seraient balayées si un mouvement social d’ampleur naissait. Depuis déjà 40 ans, les luttes sociales sont des luttes défensives afin de préserver les acquis sociaux des périodes précédentes. Ces luttes ont toujours lieu actuellement (et c’est heureux !) car le Capital continue de casser les secteurs qu’il juge non rentables. De ces luttes, l’emploi n’a jamais été préservé malgré les discours ouvriéristes et l’intensité des conflits de classe. Evidemment, le salarié veut se vendre car il n’a pas le choix et si le Capital ne veut plus de cette main d’œuvre, c’est la catastrophe pour les prolétaires et leurs familles. Par contre, les seules choses qui ont été arrachées au Capital ce sont les indemnités de départ. Il est à noter que dans la casse de la sidérurgie, pour prendre un exemple, dans les années 80, les revendications de maintien de l’outil de travail étaient centrales et ce n’est qu’en dernier recours (sauf cas exceptionnel) que les licenciés se battaient pour une indemnité conséquente. Maintenant, même quand une usine de renom ferme ou licencie (comme la Redoute à Roubaix), les salariés pensent immédiatement aux montants des indemnités de licenciement ou de départ volontaire. Ces luttes de classes ne peuvent que frapper le Capital à la caisse mais pas le mettre en difficulté car ses centres d’intérêts (et de dividendes…) se sont déplacés. D’autant plus que ces communautés ouvrières-prolétaires se dissolvent et s’atomisent. Il ne peut plus y avoir de construction ou de maintien d’un rapport de force de classe dans les centres de production abandonnés par le capital. Ces luttes se tournent naturellement en direction des pouvoirs publics sommés de prendre position, de faire des propositions afin de faire plier le patronat. Cela s’accompagne toujours de démarches juridiques où les salariés sont dépossédés de leur pouvoir par des cabinets d’avocats spécialisés dans le droit du travail. Progressivement, la lutte des classes se dissout.

Alors que faut-il espérer et surtout que peut-on faire pour que cette situation change ? On dit souvent que l’extension de la précarité, les conditions de travail de plus en plus dégradées, font penser à un retour au 19ème siècle-début du 20ème dans les pays développés. C’est vrai mais pas totalement car aujourd’hui s’ajoute la technologie pour surveiller nos faits et gestes, dans la rue mais aussi sur nos lieux d’exploitation. Le prolétariat d’aujourd’hui et de demain a des combats de classe à mener sur les conditions de travail, sur les contrats de travail, contre la surveillance et le contrôle social… et évidemment sur les salaires. Dans ce numéro de C.A., nous avons relaté une victoire de ce prolétariat sous traitant de la SNCF à la gare d’Austerlitz à Paris. Bien sûr, la victoire d’aujourd’hui peut déboucher sur une défaite demain, mais néanmoins, gagner ne peut que donner la pêche pour les combats futurs.

Il y a trop longtemps que nous perdons, les capitalistes possèdent l’initiative car ils ont une perspective globale alors que nous avons d’énormes difficultés à lutter pour la préservation de nos acquis et surtout à surmonter les frontières nationales. Hé oui, les patrons délocalisent aujourd’hui mais là où ils le font des luttes de classes naissent ! Il est grand temps d’internationaliser nos combats car ce qui se passe aux quatre coins du globe nous concerne ici et doit nous apporter le terreau de nos combats futurs !

OCL Reims, le 20 février 2014

 

A commander à : EGREGORE, BP 81213, 510158 Reims cedex

Un numéro gratuit peut vous être envoyé sur simple demande.

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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 11:22

HS 14-18 1

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En vente en kiosque à partir de début février

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 21:37

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 08:52

Couv-CA-230.jpgSOMMAIRE

EDITO      PAGE 3

RÉSISTANCES/ NOTRE-DAME-DES-LANDES

PAGE 5      Aéroport : report des travaux et maintien du projet !

MAUVAIS COUPS

PAGE 5      Restriction du droit de grève pour les salariés des centrales nucléaires

PAGE 7      Pays basque. La mort de Jon Anza : circulez, ya rien à voir

ÉCONOMIE

PAGE 8     La rupture Tanquil (présentation du collectif « tant qu’il y aura de l’argent)

PAGE 9      Des experts en économie nuls en maths ?

BIG BROTHER      PAGE 10

POLICE PARTOUT/JUSTICE NULLE PART

PAGE 12      Pour en finir avec l’« affaire » de Labège

INTERNATIONAL/TUNISIE/RÉVOLUTIONS

PAGE 13      Où en est le processus révolutionnaire en Tunisie ?

PAGE 16      A’ssyan (désobéissance) : interview / présentation

INTERNATIONAL/Italie

PAGE 19      Grillo, un Coluche italien ?

PAGE 22      Deux luttes autonomes où les directions ont dû reculer

EN BREF   PAGE 23

Edito

Profession politique ?

Avec « l’affaire Cahuzac », certains médias feignent de découvrir que les hommes politiques – de droite comme de gauche – peuvent être avides d’argent, fraudeurs ou menteurs. Pourtant c’est loin d’être la première affaire de ce genre et il y en a eu de bien pires. Somme toute, cet individu n’a fait que s’enrichir avec les opportunités que lui donnaient le système : choisir une activité pro- fessionnelle parmi les plus lucratives du secteur médi- cal, probablement recevoir quelques gratifications de la part de laboratoires en échange de services occultes, et enfin dissimuler une partie conséquente de ses revenus pour échapper au fisc. Il y a en France des milliers de personnes dans le monde des affaires qui font de même, à une plus ou moins grande échelle.

Ce qui a sans doute pu choquer certaines âmes sen- sibles, c’est que cet homme soit un homme politique, en plus un socialiste et de surcroît un prétendu modèle de vertu prônant la rigueur économique. Rien d’éton- nant au contraire. Nous savons bien que le but poursuivi par tous ceux qui entendent imposer des sacrifices aux autres, aux travailleurs et aux « assistés » en particulier, ne le font que pour permettre à la classe capi- taliste de s’enrichir encore plus. Comme le déclarait il y a quelques années le milliardaire américain Warren Buffet : "Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner."

Que ce soit un des responsables socialistes qui prône (en accord avec la quasi-unanimité des responsables de ce parti) des réformes renforçant la sujétion des travailleurs et les cadeaux aux patrons n’a rien pour nous surprendre. Il y a plus d’un siècle qu’a commencé la disparition de l’idéal socialiste dans les rangs mêmes des partis portant ce nom. Et il ne s’agit pas seulement de cas individuels comme Alexandre Millerand, passé de l’extrême-gauche à la droite nationaliste et aux rangs des massacreurs d’ouvriers (voir l’article sur les luttes de mineurs en Moselle). Non, ce n’est pas le dévoiement de quelques individus, mais c’est l’ensemble du parti portant le nom de socialiste qui est adepte aujourd’hui (et depuis des décennies) de l’idéologie libérale (avec des nuances insignifiantes entre les différentes tendances).

Les utopiques penseurs du socialisme naissant, quelques soient les erreurs qu’ils aient pu professer en ces temps, auraient certainement déclaré inconcevable que des socialistes envoient des flics et des militaires contre des personnes défendant une terre contre des bétonneurs (Notre-dame des Landes), interdisent le droit de grève à certains travailleurs (dans le nucléaire), contribuent à l’aggravation du flicage généralisé des po- pulations (Big Brother) - pour ne citer que quelques exemples présents dans ce numéro ce Courant Alternatif.

Qu’est-ce qui a pu causer à ce point un renverse- ment des valeurs ? Pour nous, le fait de l’institution des représentants politiques comme une classe parti- culière destinée à gérer la société est une cause fonda- mentale. A partir du moment où des personnes choisissent de s’instituer représentantes politiques de personnes qui leur délèguent un pouvoir sans moyens réels de le contrôler, ces représentants élus entrent dans un autre monde. Forts de leur légitimité électorale, ils disposent de moyens à la fois relationnels et finan- ciers qui leur permettent de gérer la société (que ce soit au niveau local ou national) de manière à satisfaire leurs intérêts personnels (pas seulement en terme d’argent mais aussi de pouvoir) et ceux de leurs relations (d’affaires ou autres) et, si ça leur chante, de faire le contraire de ce qu’ils avaient annoncé pour se faire élire. Ils sont les professionnels de la politique et ne connaissent d’autre risque que parfois n’être pas réélus, ce qui ne leur ôte pas tout pouvoir puisque la plupart du temps, ils se recasent dans les affaires, la haute fonction publique, les médias...

De la même façon, certains prétendus « experts », en particulier dans le domaine de l’économie, font profession officielle d’expliquer comment va le monde et comment il doit aller. Ils prétendent toujours le faire en toute indépendance et en tenant compte seulement de « réalités incontournables ». Il ne sont généralement que des serviteurs zélés du système capitaliste qui les fait vivre.

A ce compte-là, on voit bien qu’il ne suffit pas de dire « qu’ils s’en aillent tous » et de remplacer les élus cor- rompus par d’autres qui annoncent qu’ils le seraient moins. L’exemple de l’Italie le montre amplement comme vous pourrez le lire dans l’article sur l’émergence de Beppe Grillo et du Mouvement cinq étoiles. Il ne suffit pas non plus de faire une révolution et de nouvelles élections car le nouveau pouvoir sorti des urnes peut se révéler une terrible menace pour les libertés , comme le montre l’exemple tunisien.

Par contre, ce qui peut changer le monde c’est l’émergence de diverses formes d’auto organisation. Cela peut être dans des luttes sociales dans des entre- prises (voir dans ce numéro quelques exemples en Italie), dans des luttes contre les grands projets nuisibles, dans des résistances au quotidien sur les lieux de vie ou contre le flicage des populations (vous en trouverez également quelques exemples dans ce numéro), ou même dans des groupes de résistance par l’action culturelle (voir encore ce qui se passe en Tunisie).

Il y a même parfois des formes d’auto-organisation émanant de groupes sociaux beaucoup plus larges qui peuvent être porteurs d’espoirs de transformations radicales. Nous en avons vu apparaître il y a quelques années au Mexique ou en Argentine. La deuxième partie de l’article sur les Kurdes nous décrit une forme d’organisation des communautés tout à fait intéressante. Cela montre qu’il est possible de faire de la politique (dans le sens noble du terme) au quotidien sans faire de la politique sa profession. Il est plus que jamais néces- saire de porter dans les luttes comme dans la vie quoti- dienne ces idées d’auto-organisation et d’y défendre des valeurs émancipatrices sur le plan économique et sociétal.

Limoges, le 27 avril 2013

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 20:09

Sortie le 1er février

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Egrégore, BP 1213, 51058 Reims cedex

couv ca 227 fevrier 2013

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