Le 26 juin 2010, les portes de l'usine PTPM à Aÿ se refermaient définitivement, mettant fin à la lutte des 130 salariés de l'équipementier automobile depuis 14 mois. Près de trois ans plus tard, certains d'entre eux, ainsi que des riverains, luttent toujours.
Et le tribunal de grande instance (TGI) de Reims vient de rendre, cette semaine, une décision qui risque d'allonger encore le feuilleton en se déclarant incompétent, renvoyant la demande de l'Association des citoyens contribuables responsables (ACCR) devant le tribunal administratif (TA). L'ACCR souhaitait la nomination d'un expert pour déterminer si les lieux demeurent pollués et qu'il préconise les travaux nécessaires pour y remédier, mesures qui seraient à la charge du groupe Trèves (qui avait racheté PTPM).
«J'attends les motivations de cette décision que je n'ai pas reçue avant de nous positionner sur un éventuel appel» a indiqué l'avocat hier. Sans quoi, il faudra déposer une requête devant le tribunal administratif.
Là même où se joue un autre volet de ce dossier, celui mené par la mairie de Aÿ qui a estimé que les mesures de dépollution, demandées au groupe Trèves par le préfet de la Marne dans un arrêté, s'avéraient insuffisantes.
Après la lutte sociale, le combat environnemental risque de durer encore plus longtemps !