«Weill vous va». Les représentantes du personnel de l’usine de Laon (60 salariés sur un total de près de 300 nationalement) ne le cachent pas : Weill ne leur va plus.
Lundi prochain, un comité central d’entreprise est convoqué au siège parisien de la marque de prêt-à-porter.Ce CCE portera sur la «réorganisation du travail concernant les établissements de Laon et de Paris. Cela entraînera des réductions d’effectif».
Très concrètement, Weill souhaite supprimer huit postes au sein de son atelier fabrication laonnois (sur 24 actuellement) et un poste au bureau de style parisien. Parallèlement, la marque envisage aussi de vendre plusieurs de sa petite trentaine de boutiques et de fermer de deux à trois de sa dizaine de magasins d’usine Weill Stock.
Ça n’est, en effet, pas la première fois que l’usine laonnoise est touchée par des suppressions d’emplois. Cinquante-huit postes avaient été supprimés en 1985, une vingtaine en 1987, puis neuf en 2009.
«C’est toujours le côté fabrication qui est touché. Ici, les femmes ont trente ou quarante ans d’ancienneté. Pour celles qui vont partir, ça va être dur. Pour les autres, ça va être le bagne».