La bourse du Travail de Romilly-sur-Seine, symbole des luttes sociales et revendicatives, pourrait connaître, ces prochaines semaines, quelques tensions internes liées non pas cette fois au climat économique local mais plutôt aux menaces de "scission" qui pèsent sur l'honorable bâtisse.
À l'origine de cette agitation, les velléités "autonomistes" des syndiqués nogentais, prêts à quitter la deuxième ville de l'Aube pour créer une structure dans leur ville d'attache, au cœur même d'un bassin d'emplois dynamique, porté par de grandes entreprises locales.
«C'est une décision qui irait dans le bon sens. L'ouverture d'une nouvelle antenne ou d'une union locale nous permettrait une meilleure proximité avec les salariés du bassin de vie nogentais. C'est un territoire industriel important avec de fortes représentations syndicales dans les entreprises, notamment à la centrale nucléaire mais aussi à Saipol ou Emin- Leydier.»
«C'est une question qui fait débat. À la limite une antenne pourquoi pas, mais certainement pas une union locale nogentaise ! Les salariés syndiqués, c'est vrai, sont plus nombreux à Nogent qu'à Romilly mais c'est du fait de notre bonne implantation à la centrale nucléaire.»
C'est le 13 mars que les instances départementales de la CGT se réuniront… à Romilly. Sans doute un signe fort adressé aux cégétistes nogentais en attendant une décision «qui sera prise de façon démocratique et en toute transparence.»