Les salariés de Sodimédical n'ont pas obtenu gain de cause devant le tribunal des prud'hommes. Ils demandaient à ce que le groupe allemand, Lohmann et Rauscher, paye les salaires et leur redonne du travail.
Les Sodimédical restent aujourd'hui sans salaires depuis bientôt quatre mois. Elles ont décidé de faire appel de cette décision.
Le 30 août dernier, la cour d'appel de Reims condamnait le propriétaire de Sodimédical, la filiale française du groupe allemand Lohmann & Raucher, à payer «solidairement» les salaires des cinquante et un salariés de Sodimédical qui n'étaient plus payés depuis mai.
Une victoire pour les salariés de Plancy-l'Abbaye mais de courte durée. Dès l'automne, le groupe allemand Lohmann & Raucher trouvait la parade en plaçant sa filiale française basée à Remiremont en procédure de sauvegarde.
Cette procédure, en gelant toutes ses dettes, lui évite de payer les salaires. Depuis octobre, les cinquante et un salariés aubois n'ont ainsi rien touché.
Le président du Conseil général de l'Aube a refusé de payer la mutuelle dans la mesure où Lohmann et Rauscher n'a pas versé sa part de cotisation. «Le conseil général n'en a pas le droit juridiquement, ni le pouvoir réglementaire. Je ne crois pas que la justice pourra imposer à une entreprise de produire si le marché n'existe pas. En revanche, il est anormal qu'un entrepreneur veuille s'exonérer d'un plan social».
«Nous avions obtenu le paiement des salaires plus une indemnité de 30 000 € par salarié. C'est quatre fois plus que la norme dans ce genre de situation. Je pense que vous regretterez un jour de ne pas avoir accepté cette proposition. Un jour, on va pleurer dans les chaumières. Et, en plus, on avait une entreprise prête à reprendre l'usine, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui». Et de proposer une nouvelle fois aux Sodimédical de revenir le voir s'ils veulent accepter la solution des 30 000 € en plus des salaires.