Selon le Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS), des exactions auraient émaillé, ce week-end, la vie de la prison de
Villenauxe-la-Grande.
Les difficultés auraient commencé dès le vendredi avec deux gendarmes qui auraient été molestés par un détenu lors d’une audition dans une salle prévue à cet effet. Le lendemain, un incendie dans une cellule, provoqué par son occupant, aurai nécessité l’intervention d’un surveillant alors que le système de désenfumage n’a pas fonctionné. Le week-end se serait terminé le dimanche avec un incident un plus sérieux au cours duquel un détenu «a infligé deux coups de poing à un agent qui venait de lui accorder la possibilité de passer une communication téléphonique et de laver son linge dans le local prévu à cet effet».
Pour ce syndicat, «Nous sommes actuellement 110 agents pour quelque 600 détenus, le compte n’y est pas. Nous réclamons non seulement un audit sur la sécurité dans l’établissement, mais également l’affectation de vingt agents supplémentaires qui manquent actuellement à l’effectif. Le ratio surveillants-détenus du centre de détention de Villenauxe atteint une proportion irrationnelle».
Le centre de détention de Villenauxe-la-Grande fait partie du premier programme de construction des établissements à "gestion déléguée". Sa construction a débuté en 1989, les premiers détenus y ont été écroué le 15 mars 1991. Depuis 2009 sa capacité est de 600 places grâce à l'ajout d'un troisième batiment de détention de 200 places sur 4 niveaux. Le centre de détention accueille les condamnés d'un an et plus considérés comme présentant les perspectives de réinsertion les meilleures.