Les ouvriers de RPC de Saint-Thibault vont-ils accepter d’être licenciés pour 24 000 € ? Les négociations qui ont repris hier après-midi ont été en tout cas assez tendues.
Lundi, les ouvriers ont accepté, sur la pression de la direction, de mettre fin au blocus de l’usine tout en maintenant le piquet de grève installé depuis le lundi 6 janvier.
«La direction a proposé 24 000 €, c’est 3 000 € de mieux que vendredi dernier. Le problème, c’est que la direction met la pression en disant que c’est sa dernière proposition et qu’elle peut imposer son plan social de façon unilatérale après l’avis du comité d’entreprise qui sera consulté le 20 janvier. C’est du chantage : on est encore loin des 50 000 € que les salariés demandent et qui ne sont qu’une goutte d’eau».
«La direction veut casser les négociations en faisant du chantage sur l’indemnité supra légale. Pourtant, les ouvriers ont fait des efforts en débloquant l’usine, et je crois qu’ils sont prêts à baisser leur revendication. Le ton monte. Les salariés sont déçus et fatigués par dix jours de piquet de grève en 3x8, ils se sentent de plus en plus trahis. Ils négocient pour avoir quelques milliers d‘euros de plus. C’est pas grand-chose pour le groupe, mais c’est beaucoup pour les salariés, dont beaucoup ne retrouveront pas de travail».
Après trois heures de discussions animées, le directeur a pu quitter le site vers 19 h 45 ; toujours sans aucune avancée.
Pour rappel, le groupe anglais va toucher les assurances des inondations, soit 50 000 € par salarié et vient de verser 28,5 M€ à ses actionnaires.