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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 12:06

Cet été, le conseil de prud'hommes a condamné Cora Villers-Semeuse (qui est, avec 450 salariés, le 6e plus gros Cora de France) pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. La justice prud'homale n'a pas retenu la notion de «discrimination syndicale». Pour autant, elle vient d'estimer non fondés les licenciements en 2009 de deux salariés de l'hypermarché Cora, connus pour leur engagement au sein du syndicat FO nouvellement implanté. Les prud'hommes ont estimé les licenciements sans cause réelle et sérieuse, réfutant la notion de «faute grave» invoquée par la direction de Cora. Leur était reproché, entre autres, d'avoir échangé quelques mots avec des amis pendant une ronde, d'avoir pris une pause de trop ou d'avoir été négligents en surveillant des camions de livraison.

Même si la direction a décidé de faire appel, ce jugement «est une première victoire», pour le délégué syndical FO au sein de l'établissement. Car au-delà de ces licenciements de 2009 qui font donc l'objet toujours d'une procédure devant les tribunaux, il raconte volontiers à quel point il n'est pas aisé d'assumer son mandat syndical. Il a ainsi été contraint d'alerter l'Inspection du travail qui, dans son rapport, a affectivement noté que les panneaux d'affichage laissés à disposition du syndicat n'étaient pas conformes. Et pour cause : «Ils ont été installés sciemment au fond d'un couloir et du coup, personne ne peut les voir», note le délégué.

Quant au local laissé à disposition de FO, l'inspectrice s'est émue qu'il jouxte ceux de la direction (ce qui n'incite guère les employés à venir frapper à la porte). Pis, les baies vitrées ont été recouvertes de vinyle blanc, ce qui empêche la lumière naturelle de pénétrer… Et l'Inspection du travail de demander une négociation pour remédier à ces soucis.

Et d'énumérer encore une note de service interdisant «les meetings dans les salles de pause» (sic) sans compter l'intervention immédiate des cadres dès que le syndicaliste s'entretient avec un salarié !

Bref, autant de faits accumulés qui ont fini par inciter le délégué à agir publiquement et à faire savoir que dans cet hypermarché, une vraie sérénité dans le dialogue social ne nuirait pas à la bonne marche de l'entreprise…

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