L'agglomération de Reims ne bénéficie plus d'aire d'accueil des gens du voyage après la destruction des installations du site de Bétheny, sinon le
terrain du chemin de la Housse et ses 130 places, «aire de grand passage» selon la terminologie officielle, mais qui n'est ouvert que de mai à fin octobre et pour une «courte durée». Celle de la
Neuvillette (36 places), fermée depuis février, doit rouvrir en 2013 après travaux. Les 10 places de l’aire de Cormontreuil ne sont plus disponibles depuis un acte de vandalisme en novembre 2010.
L’aire de Tinqueux (8 places) n’est pas en conformité avec le schéma départemental.
La situation n’est pas plus brillante dans le reste du département. A Epernay, les 8 places obligatoires font toujours défaut, mais il existe une «aire de grand passage» à Sarry de 120 places commune avec Châlons-en-Champagne. A Sainte-Ménehould, l’aire de 15 places a été vandalisée en mai dernier. A Châlons-en-Champagne, sur les 60 places disponibles, 40 le sont réellement (les autres étant en maintenance).
Les aires de Fismes (5 places) et de Sézanne (12 places) sont toutes occupées.
Les aires d'accueil ouvertes toute l'année bénéficient d'équipements en eau, sanitaires, électricité, assainissement. Une présence quotidienne gère l'accueil, assure le bon fonctionnement de l'aire et perçoit le droit d'usage. Le schéma départemental prévoit 212 places de ce type.
Les aires de grand passage, aux équipements plus sommaires, permettent d'accueillir pour quelques jours des groupes de 50 à 200 caravanes convergeant vers des rassemblements du 1er mai au 31 octobre. Elles font l'objet de conventions entre la commune et les occupants. Trois lieux sont prévus dans le schéma marnais.
Les aires de grand rassemblement peuvent accueillir ponctuellement des milliers de gens du voyage. La Marne n'en dispose plus.
Le début des vendanges dans quelques jours devrait vite engendrer une saturation qui pourrait déboucher sur des stationnements illicites. Dans ce cas, les communes qui ne respectent pas le schéma départemental ne peuvent recourir aux services de l'État pour faire cesser ces stationnements illicites…