L'Institut national de la statistique, qui mesure le chômage selon les normes du Bureau international du Travail (BIT), a publié ce jeudi un taux de chômage révisé à 9,8 % en métropole (10,2 % avec l'Outre-mer) au quatrième trimestre, en baisse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent.
L'autre indicateur du chômage, le nombre des inscrits à Pôle emploi, a lui continué à augmenter. Fin janvier, Pôle emploi recensait 3,31 millions de demandeurs d'emploi sans activité en métropole, un record. L'Insee, dont la méthodologie est plus restrictive, évalue de son côté le nombre des chômeurs au quatrième trimestre à 2,78 millions.
L'amélioration mise en évidence par l'Insee concerne notamment les 15-24 ans (- 1,1 point sur un trimestre, - 2,6 points sur un an). Leur taux de chômage atteint toutefois encore 22,8 % au 4e trimestre 2013.
Alors que le nombre des chômeurs au sens du BIT est stable sur l'année 2013, celui des demandeurs d'emploi en catégorie A (sans aucune activité) a lui progressé de 190 000. "Ces deux mesures ne sont pas contradictoires, car elles ne recouvrent pas les mêmes situations", souligne l'Insee dans un communiqué.
L'Institut de la statistique considère comme chômeur une personne présentant trois critères : ne pas avoir travaillé au cours de la semaine, chercher activement un emploi et être disponible dans les deux semaines. De fait, beaucoup de seniors découragés, qui ont abandonné leurs recherches, ne figurent pas dans ses statistiques.
Mesuré grâce à une enquête effectuée chaque trimestre auprès de 110 000 personnes, le taux de chômage est le seul indicateur reconnu au niveau international. Il est préféré par les économistes aux chiffres de Pôle emploi, soumis aux aléas administratifs (inscriptions, radiations, etc.).
Nouveauté importante dans les chiffres publiés jeudi, une révision à la baisse de 0,5 point de tous les taux, présents et passés, due à une "rénovation" de l'enquête menée auprès des ménages.
Le pic historique, atteint à deux reprises en 1994 et 1997, est ainsi ramené à 10,4% en métropole. Et le point bas, atteint début 2008, à 6,8%.
Les chiffres publiés jeudi sont un peu meilleurs qu'attendu : dans ses prévisions, l'Insee tablait sur une stabilisation fin 2013 et début 2014, avant une légère hausse au printemps.