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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 10:52

C’est récurrent et malheureusement, cela n’étonnera personne.

Plusieurs dizaines de vendangeurs ont dû faire le pied de grue plusieurs jours durant afin que leurs salaires leur soient versés entièrement et en bonne et due forme. Employées comme prestataires de services, des dizaines de vendangeurs ont dû aller mettre la pression directement aux portes de la société qui les avait employés. C’était du côté de Dizy.

«Nous avons été payés au bout d’une quinzaine de jours. Le patron de la société a expliqué ce retard par le fait qu’il ne disposait pas de la trésorerie nécessaire pour nous payer et qu’il avait eu recours à un prêt bancaire pour honorer nos salaires», explique un de ses prestataires qui compte poursuivre cette entreprise devant le tribunal des Prud’hommes de la cité des Sacres. En effet, pour onze jours de vendanges, le bulletin de paie de ce jeune homme n’est que « d’un peu plus de 223 euros. Soit l’équivalent de deux jours de travail environ. Je suis loin d’être un cas isolé puisque des dizaines de prestataires qui ont travaillé sur certains coteaux du secteur de Boursault sont dans le même cas que moi. Et je ne compte pas me laisser faire».

Une entreprise qui a «fourni» plus de 1 500 saisonniers pour diverses maisons de champagne devrait voir déposer contre elle, dans les jours qui viennent, pas moins de 650 dossiers prud’homaux, soit plus de 40 % des effectifs totaux recrutés à l’occasion des vendanges. Pas loin d’un record.

Dans les prochaines semaines, le conseil des Prud'hommes promet d’être plus qu’encombré.

Une firme «qui a pignon sur rue» dans la capitale du champagne aurait «fait travailler beaucoup plus de travailleurs étrangers qu’elle n’en aurait déclarés aux services de l’Inspection du travail». Évitant au passage de payer les cotisations dues et laissant des travailleurs vendanger sans la moindre couverture sociale et, bien évidemment, sans bulletin de salaires.

Dans ce cas précis, ce n’est plus la juridiction prud’homale mais bel et bien le tribunal de grande instance qui serait en charge du dossier. Pour un éventuel renvoi en correctionnelle.

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