Après le pétrole classique, le pétrole de schiste, voilà la géothermie. Le sous-sol du Sud-Ouest marnais est décidément très convoité. Le groupe français Fonroche (déjà acteur dans le solaire et le biogaz) vient de déposer une demande de permis de recherches de gîte géothermique.
L'objectif : forer pour voir s'il y a de l'eau chaude dans le sous-sol du Sud-Ouest marnais. Cette demande de permis de recherche concerne un large périmètre qui comprend le Sud-Ouest marnais de Montmirail à Sézanne ainsi que le secteur de Dormans et de Château-Thierry (Aisne).
Le groupe Fonroche, une entreprise installée à Agen (Lot-et-Garonne), a choisi le bassin parisien, l'Alsace et l'Aquitaine pour développer un réseau de centrales géothermiques. Un choix guidé par les caractéristiques du sous-sol de l'Est parisien.
Le principe du puits géothermique : de l'eau est puisée à l'aide d'un forage dans des nappes très profondes. Cette eau chaude (car enfouie sous terre) est remontée à la surface et sert à chauffer un autre circuit d'eau qui sert à son tour au chauffage de bâtiments ou bien à la production d'électricité, si l'eau est très chaude. L'eau puisée dans les nappes profondes est seulement amenée à la surface avant de retourner dans son état originel vers le sous-sol. Seulement sa chaleur est utilisée.
Les projets qui pourraient voir le jour dans le Sud-Ouest marnais utiliseraient de l'eau puisée à plusieurs
kilomètres de profondeur, là où la nappe peut atteindre une température de 120 à 170° C. Un procédé nouveau.
Les centrales seraient destinées à produire de l'électricité pour plusieurs milliers de personnes. Rien à
voir avec ce qui existe depuis 30 ans à petite échelle pour le chauffage de bâtiments en région parisienne.
Fonroche prévoit la création de «500 emplois directs et 400 millions d'euros d'investissements en France».
Force est de constater que le sous-sol du Sud-Ouest marnais fait l'objet d'une véritable ruée.