Le 3 avril, le cinéma romillon l'Éden éteignait ses écrans, faute de trésorerie suffisante pour financer l'achat de films, suite à la suppression de la subvention octroyée par la mairie.
La situation de l'association Éden qui gère le cinéma n'est en effet toujours pas réglée. Après un entretien informel au tribunal de commerce, l'association s'est orientée vers le tribunal de grande instance. Saisi par l'association Éden le 5 avril, ce dernier s'est déclaré incompétent le 23 avril. Après le délai de recours de quinze jours, le dossier sera donc transmis au tribunal de commerce début mai, repoussant ainsi toute décision. «Nous attendons d'être effectivement en cessation de paiement, c'est-à-dire début mai, pour déposer le dossier devant le tribunal de commerce», explique le président de l'association.
Pendant ce temps, le projet de la mairie d'instaurer une régie municipale reste dans les cartons. En l'absence de décision judiciaire, la Ville de Romilly n'a pas la qualité d'exploitant et, même si elle est propriétaire des lieux, elle ne peut y pénétrer afin de réaliser de quelconques travaux. Il lui faudra pour cela attendre une décision éventuelle du tribunal de commerce la désignant comme repreneur. À moins qu'une autre entité se présente pour assurer la gestion du cinéma.
En attendant, le personnel du cinéma est en fâcheuse posture et les Romillons sont privés de salles obscures.