Plastique Technique Champenois (PTC) à Reims œuvrait exclusivement pour le secteur de la sous-traitance automobile.
En 2010, la maison-mère Mecaplast Group, fondée en 1955, basée à Monaco et alors forte d’une dizaine de sites en France, se sépare de son site rémois. PTC est né. PTC restera dépendant à Mecaplast, devenu client principal de PTC... Aujourd’hui encore, Mecaplast demeure propriétaire des murs.
Vendredi prochain, PTC baissera définitivement le rideau. Le 17 octobre, le tribunal de commerce de Reims, après avoir entamé une procédure de redressement judiciaire le 29 janvier dernier, n’a pu que se résoudre à prononcer la liquidation judiciaire de la firme. Une poursuite d’activité avait toutefois été autorisée jusqu’au 30 novembre pour les cinquante salariés du site (450 dans les années 2000).
Cette lente et pesante agonie de PTC se déroule sans sursaut : aucune grève, aucune manifestation, aucune palette incendiée. La majorité des derniers survivants de PTC font figures d’anciens sur le marché du travail, des anciens, toutefois trop jeunes pour pouvoir se passer de rechercher un emploi. Ce sont aussi des gens peu diplômés et touchant un revenu inférieur à 1 500 euros.
Ce n’est pas non plus la prime de départ, prévue pour début 2014, qui pourra les protéger bien longtemps : 5 520 euros quelle que soit l’ancienneté et, curieusement, une clause interdisant d’engager des poursuites contre PTC.