Une grande majorité des 144 salariés du site travaillant pour l'industrie automobile a semé une joyeuse pagaille hier matin, le long de la RN 44. Une
opération escargot pour montrer que leurs emplois ne sont pas encore morts. Même s'il y a peu de chances de contrecarrer le plan de licenciement annoncé en octobre.
Quelques kilomètres plus loin, boulevard de la Paix, la salle Jaurès de la maison des syndicats n'avait pas été aussi pleine depuis de très longs mois. Il s'agissait pour les salariés de Bosal de réunir une bonne partie des délégués syndicaux de leurs clients à savoir les groupes PSA (Peugeot-Citroën), le groupe Renault et Sovab. Une union syndicale transversale et unanime pour dénoncer la décision du groupe de délocaliser une bonne partie des ateliers de l'usine marnaise vers les villes de Sachsen en Allemagne et Kecskemet en Hongrie.
Les attelages représentent deux tiers de la production du site avec deux clients principaux Renault et PSA. Le groupe Sovab est le troisième commanditaire avec 21 % des commandes de marchepieds.
La fabrication des galeries ne représente qu'un tiers de la production du site de Beine-Nauroy. Et c'est justement cette unique production qui va demeurer dans la Marne en ne mobilisant plus que 53 salariés. Autant dire que l'avenir du site est directement menacé de fermeture à moyen terme.
Les salariés de Bosal ont proposé de nouvelles pistes. Pourquoi ne pas détacher quelques ateliers du site de Beine-Nauroy, qui de toute façon sont perdus, et les orienter vers d'autres clients ? La fabrication de socles en fer a été évoquée.
Dans quelques jours, se tiendra la réunion européenne du groupe Bosal-Oris. Une occasion pour les licenciés marnais de se faire entendre une nouvelle fois. «Nous partirons en bus de l'usine vers la réunion du groupe. On va essayer de maintenir la pression». Avec toujours un objectif unique : sauver un maximum d'emplois.