Hier, comme il y a six mois, une partie des salariés a débrayé tout au long de la journée. L'objectif était, une fois encore, de dénoncer les conditions de salaires et de travail au sein de cette entreprise qui compte près de 250 personnes. Durant toute la journée, suivant leurs plannings horaires, les employés ont tenu le piquet de grève à l'entrée du site.
Pour chacun il était nécessaire de marquer le coup, une nouvelle fois. «Nous travaillons pour le Smic et nos conditions de travail sont très difficiles. Aujourd'hui, certains n'ont pas fait grève car ils ont subi des pressions de la part de leurs supérieurs et puis nous avons pas mal de CDD et aujourd'hui, certains ne veulent pas perdre leur contrat et on les comprend, la situation est tellement difficile».
«Puisque l'Etat a décidé de revaloriser le Smic (+2,1 %) au 1er décembre, notre direction a décidé de ne rien faire de plus alors que nous avions proposé 5 % d'augmentation.» Une décision qui passe mal au sein des salariés.
L'argent restant le nerf de la guerre et les emplois étant particulièrement rares sur le territoire, les employés font avec des conditions pas toujours drôles. «Le management est basé sur la peur et sur les menaces. L'inspection du travail est à l'écoute mais ça semble difficile de faire plus.»
Sans illusions, comme la grève du mois de juin, celle d'hier ne devrait pas changer grand-chose mais elle a le mérite de pointer du doigt une entreprise d'où visiblement les salariés déguerpiraient s'ils avaient le choix, malheureusement ils ne l'ont pas et certains en profitent.